Concert Schubert

Gradus Ad Musicam

Le troisième concert de la saison Gradus Ad Musicam sera essentiellement consacré à Schubert (1797-1828), avec deux œuvres écrites à une période d’épanouissement dans sa création, alors qu’il est dans la pleine jeunesse.  En 1820, sur un poème de Goethe, il compose Gesang der Geister über den Wassern, pièce vocale pour un chœur d’hommes et un orchestre à cordes sans violons. L’œuvre est une merveille, unissant à la beauté des timbres vocaux la finesse d’une écriture musicale empreinte de poésie et de spiritualité, dont le climat rappelle celui de la Symphonie inachevée.

Dans un genre moins intimiste, le génie musical de Schubert se révèle tout autant. Composée entre 1819 et 1822, la Messe en la bémol majeur pour solistes, chœur et orchestre est une œuvre lumineuse où s’épanouit son extrême sensibilité. Le lyrisme des échanges entre solistes et chœur, le choix des timbres utilisés dans l’orchestration, et la perpétuelle ambivalence majeur/mineur nous entraînent dans des variations subtiles, entre ombre et lumière qui créent la surprise. Les différents mouvements s’enchaînent en suggérant une foule d’émotions : tendresse, jubilation, emportement, douleur face à la mort, ferveur, apaisement….

En 1807, Beethoven compose l’Ouverture de Coriolan, pièce symphonique qui exprime l’impossibilité pour le héros de s’affirmer aux dépens de la communauté humaine. Schubert le considérait comme le plus grand des musiciens. Comme lui, il ressentait vivement la solitude extrême du créateur qui cependant se sent profondément humain.

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Billetterie Salle Poirel

20 h – Samedi 24 mai