Hansel et Gretel

Musique Engelbert Humperdinck 

Livret Adelheid Wette

Direction musicale Christoph Koncz 

Mise en scène, décors et costumes Pierre-Emmanuel Rousseau 

Avec Patricia Nolz, Julietta Aleksanyan, Damien Gastl, Catherine Hunold, Spencer Lang, Louisa Stirland

Maîtrise de l’OnR • Orchestre national de Mulhouse 

En allemand surtitré en français et en allemand

Hansel et sa petite sœur Gretel ne manquent ni de chansons ni de danses pour tromper la faim qui leur tord le ventre, chasser le désespoir qui les guette et adoucir les corvées qui les épuisent. Leurs joyeuses chamailleries ne sont cependant pas toujours du goût de leurs parents que la misère a beaucoup abîmés. Une insignifiante histoire de lait renversé, et les voilà chassés hors de la maison par leur mère. Livrés à eux-mêmes au milieu des bois où les apparences sont souvent trompeuses, ils vont être tentés par un piège des plus attrayants, concocté par une stupéfiante créature, passée maîtresse dans l’art des artifices et de la séduction. Son péché mignon ? Elle raffole de la chair fraîche et tendre des enfants encore innocents…

Engelbert Humperdinck déploie ici avec un sens inné du merveilleux une partition à la fois opulente et subtile, où d’authentiques chansons populaires croisent des leitmotive wagnériens et de magnifiques envolées lyriques. Présenté devant un public virtuel durant l’hiver 2020, le spectacle mis en scène par Pierre-Emmanuel Rousseau renonce au folklore de la maison en pain d’épices pour explorer un univers plus cru et contemporain. « Je me suis demandé à quoi rêvent les adolescents qui n’ont rien », explique le metteur en scène, qui fait de la forêt un parc d’attractions désaffecté, à la fois fascinant et inquiétant. Côté sorcière, exit la vieille mégère sur son balai : Pierre-Emmanuel Rousseau imagine une sorcière vénéneuse et troublante. Interprétée par un ténor travesti, cette figure ambiguë règne sur un cabaret décadent, entre faux-semblants et tentations. Sous la direction du chef Christoph Koncz, Hansel et Gretel déploie toute la richesse orchestrale d’Humperdinck dans un spectacle donné sans entracte, pensé comme un flot musical continu. « Celui qui veut manger se retrouve mangé », résume le metteur en scène : un rêve devenu cauchemar, à vivre en famille dès 8 ans.

20 h – Vendredi 9 janvier 

15 h – Dimanche 11 janvier