Avec son Épisode 6, Sellig continue d’explorer avec humour les situations du quotidien, notamment les aventures rocambolesques de sa sœur.
« Ça fait trente ans que je vous parle de ma sœur et de mon con de beau-frère, Bernard », entame Gilles Magnard, alias Sellig, dans l’un des sketchs de l’Épisode 6 – clin d’œil à sa passion pour la saga Star Wars. Depuis le début, tout y est passé : mariage, déménagement, vacances à la mer et à la montagne, soirée du nouvel an… mais pas les fêtes de Noël. « Cette sœur est en fait inspirée de ma cousine », confie-t-il. « J’ai créé une famille fictive qui a évolué. Ils ont adopté des animaux, eu des enfants – mon neveu va d’ailleurs grandir dans les prochains Épisodes. Ces histoires la font rire, car elle reconnait certains événements », sourit-il. S’ils sont les personnages préférés des spectateurs, qui veulent constamment savoir ce qui leur arrive, l’humoriste présente néanmoins un spectacle n’étant « pas que ça. » On y retrouve ainsi ses observations sur Les anciens et la technologie ou les moments passés sur L’autoroute, « à se juger les uns les autres et à s’agacer quand quelqu’un nous double. Des choses que l’on vit tous, finalement. Je n’ai pas la même notoriété que des stars comme Gad Elmaleh et peux encore me retrouver avec les gens, au quotidien, et m’inspirer d’instants que je vis avec eux », ajoute-t-il. Et puisqu’il a passé le cap de la cinquantaine, l’occasion était toute trouvée pour aborder – et dédramatiser – cette crise, qui n’est selon lui qu’un grain de poussière en comparaison de celle de La cinquantetroizaine.
Sellig © DR
« C’est plus difficile que le demi-siècle, car on se rend compte du flux du temps », explique-t-il. « On réalise qu’on a eu une vie, qu’on avait dix-huit ans hier, on découvre d’autres joies… Aujourd’hui, j’en ai cinquante-six. D’un côté, c’est pire car on s’approche plus de la fin que du début, mais c’est aussi un an de plus de sagesse, de réflexion. » Et de poursuivre : « Je vieillis avec mon public, 80% d’entre eux ont mon âge, ce qui est une façon de tendre un miroir et de voir que le temps a passé, qu’on l’a fait tous ensemble. » Très influencé par de Funès, Sellig s’inspire de « sa bienveillance, son honnêteté artistique, sa grandeur de cœur et son respect des autres. » Avec un grand-père fan de Bourvil, il affirme même « qu’il n’aurait jamais supporté que je sois grossier, méchant ou que je me serve de mon humour pour faire du mal. Je pense que c’est ce que les gens apprécient, je ne suis pas vulgaire, donc ils peuvent venir avec des enfants. » Planchant déjà sur l’écriture de l’Épisode 7, le Lyonnais publie également Vacances tout compris, même les emmerdes, roman puisant dans son expérience des hôtels all inclusive et dans lequel il se met en scène avec sa sœur, son beau-frère et leur fils. « C’est un grand sketch de 250 pages », promet-il, annonçant une date de sortie pour septembre ou octobre 2025.
À l’ED&N (Sausheim) vendredi 12 septembre, à Metz Congrès Robert Schuman (Metz) samedi 13 septembre, à la salle Poirel (Nancy) samedi 14 mars 2026, au Grand Kursaal (Besançon) mercredi 15 avril 2026 et au Cèdre (Chenôve) jeudi 16 avril 2026
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