Le printemps est là, apportant dans son sillage le retour des primeurs sur les marchés. Asperges, fraises, rhubarbe et même cerises rempliront bientôt les étals des marchés, pour le plus grand plaisir de la clientèle. Des produits de saison, locaux et de qualité, de plus en plus accessibles directement chez le producteur. Acheter son yaourt à la ferme, prendre un colis de viande chez l’éleveur d’à côté, aller chez son maraîcher, craquer pour le bon fromage du paysan voisin… La filière du circuit court, qui supprime ou limite drastiquement les intermédiaires entre les agriculteurs et le public connait un franc succès ces dernières années, notamment depuis la crise du Covid-19. « Il y a eu un fort besoin de réassurance sur ce que nous mangions », explique Yuna Chiffoleau, chercheuse à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Un regain d’intérêt qui s’explique aussi par le prix des produits, généralement plus abordables qu’en grande surface. Certes, on observe un ralentissement dans le secteur depuis la flambée des prix et l’inflation, dû notamment aux idées, souvent erronées ou confuses, que se font les consommateurs sur la filière. « Tout le monde pense que le bio est plus cher », expliquait ainsi Didier Picard, président de l’Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap), à Besançon, il y a quelques semaines de cela dans les colonnes de L’Est Républicain. Avant de préciser : « Cela peut être le cas dans les magasins spécialisés ou dans les rayons des supermarchés, mais pas en circuit court. » Puisqu’ils nécessitent peu de déplacements, les produits vendus en circuit court se retrouvent par exemple moins dépendants de la hausse du carburant. D’ailleurs, les producteurs ne s’y trompent pas, eux qui assurent avoir gagné, en 2022, 5 à 30 % de clients par rapport à la période précédant les confinements, d’après les enquêtes de l’Inrae.
Le concept est particulièrement apprécié dans le Grand Est, surtout en Alsace. La région dispose en effet d’une production agricole très diversifiée, la classant dans le top 3 des territoires français consommant le plus de produits locaux, aux côtés de la Bretagne et du Pays basque, selon une étude publiée par l’association Jean Jaurès en janvier 2023. De la coopérative Hop’la, créée en 2012 à Oberhausbergen, à la démultiplication des drives à la ferme et des cueillettes libres, en passant par les distributeurs de choucroute et autres fromages installés par l’enseigne Mon oncle Malker de Munster dans le hall de la gare de Strasbourg, l’Alsace est ainsi devenue la région de France où les circuits courts sont les plus développés. Mais qu’on vive dans le Bas-Rhin ou dans les Ardennes, en Bourgogne ou en Lorraine, il est désormais facile de trouver son bonheur près de chez soi, notamment grâce à la carte interactive mise en place par l’UFC-Que Choisir, qui recense les points de vente spécialisés dans le circuit court partout en France. Laissez-vous tenter !
Les futurs gagnants ? C’est en tout cas au cours des épreuves de sélection régionale, diffusées la semaine du 6 mars sur M6, qu’Élodie Christ et Jimmy Gless ont tiré leur épingle du jeu.
Établi à Strasbourg depuis 2019, le couple de boulangers-pâtissiers portera les couleurs alsaciennes lors de la finale nationale, prévue ce mois-ci. « Cela fait quelques années que l’émission nous sollicite, mais nous n’avions ni le temps, ni les effectifs pour nous engager », révèle le jeune homme. Dès lors qu’ils donnent leur aval, tout va très vite : « Mi-novembre, un vendredi, je prends connaissance d’un mail de la production », continue- t-il. « Nous y répondons favorablement… deux jours avant la clôture des dossiers ! Dix jours plus tard, le 6 décembre, les équipes de tournage arrivent chez nous, prêtes à filmer. » S’ensuit un engouement auquel ils ne s’attendaient pas, exprimé par des messages sur les réseaux sociaux ou – plus traditionnel – des cartes dans la boîte aux lettres. « Dès le lendemain, ça a été la déferlante de clients », se souvient Élodie. Tous demandaient le fameux Réconfort imaginé spécialement pour le programme, une création à base de raifort, mascarpone et compotée de poire. « Il nous a fallu trouver un équilibre entre l’accueil et la production, car tout était multiplié par deux ou trois en une journée. Nous avons vécu trois semaines intensives, pendant lesquelles il a fallu aussi aider nos trois vendeuses dans le magasin. »
Huit artisans gravitent ainsi autour des fondateurs, avec leur parcours insolite. Ancienne étudiante en médecine et ex-sapeur-pompier de Paris, Élodie et Jimmy décident de se reconvertir et d’ouvrir leur entreprise. Grâce à une formation en pâtisserie-boulangerie, ainsi qu’un passage chez les chefs pâtissiers chocolatiers Thierry Mulhaupt (Strasbourg) et Mathieu Kamm (Sélestat), les amoureux dénichent, dans la capitale alsacienne, le local idéal, près de l’église Saint-Maurice. Un emplacement concurrentiel, dans la mesure où cinq autres bou- tiques sont situées à moins de deux cents mètres. « Pour nous différencier, nous changeons notre carte trois fois par an », affirme Jimmy. « Nous travaillons aussi le plus possible au niveau local. Notre meunier vient d’à côté de Gérardmer et il nous fournit en farines Label rouge. Les figues que nous utilisons dans nos entremets d’été proviennent également de nos vergers, tout comme une bonne moitié des fraises, framboises et de la rhubarbe. » La carte printemps-été se révèle d’ailleurs doucement : en plus d’un produit exotique mixant les saveurs mangue, passion, praliné et noix de coco, Élodie pense à un dessert à base de framboise et de fleur d’hibiscus. « On cherche encore un fruit avec lequel le marier, tout n’est pas encore défini », sourit-elle.
Une blouse de professeur pour aborder les relations hommes / femmes avec pédagogie, voilà une recette qui fonctionne depuis plus de vingt ans! Tout d’abord entrepreneur, Paul Dewandre porte différentes casquettes au cours de sa carrière, passant d’ingénieur à auteur, comédien ou encore conférencier. Une posture didactique qu’il cultive et qui lui permet de traiter ses sujets de prédilection : l’amour et le bonheur. « Je pense que l’amour est un thème inépuisable », sourit-il avec douceur. « Après aussi longtemps, j’ai toujours beaucoup de plaisir à en parler sur scène. Puisque mes parents se sont séparés à ma naissance, il y a une vraie motivation profonde de ma part à jouer ce spectacle. Il a toujours du sens pour moi. » Au fil du temps, l’artiste remarque d’ailleurs « que les femmes deviennent plus masculines et les hommes plus féminins. En particulier dans les nouvelles générations. » Des changements qu’il aime décortiquer, tout en rappelant que l’important est « de trouver un équilibre entre les polarités masculines et féminines que l’on a en chacun de nous. L’idée n’est pas de dire que l’une est meilleure que l’autre, mais d’accepter et respecter les deux sans retenue. » Pour l’illustrer, rien de mieux que le fameux exemple de l’appel téléphonique. Voyez plutôt : selon un homme, une femme peut joindre sa mère et rester en ligne pendant près d’une demi-heure… pour ne rien dire. « Au tout début, c’était la logique que j’adoptais », admet Paul Dewandre. « Pour moi, quand j’appelle quelqu’un, c’est pour dire quelque chose et ensuite, c’est fini. Puis, quand je me suis intéressé aux différences de fonctionnement entre les genres, j’ai compris qu’il existait ce besoin féminin d’être dans le partage de la relation plutôt que dans le simple partage de l’information. C’est de ce genre d’incompréhension que naissent les frustrations que l’on peut rencontrer dans un couple. » Des graines qu’il est content de semer dans l’esprit de son public, qui le suit parfois depuis plus de dix ans.
« Je me souviens d’un couple qui m’a envoyé un faire-part de naissance », se remémore-t-il. « C’est une jolie anecdote, car au moment où ils sont venus me voir, ils étaient au bord de la rupture. Ils ont toutefois fini par se comprendre et se réconcilier. » Plus cocasse, le Belge garde aussi en mémoire le moment où un spectateur l’a remercié pour l’avoir aidé à divorcer. « Cet homme est déjà venu me voir quatre fois », raconte-t-il. « Et à chaque fois, il s’est trouvé au bras d’une femme différente. Un peu comme si mon spectacle représentait pour lui le plan idéal pour conclure ! » Finalement, bien que l’amour reste un sentiment très complexe à expliquer, « on est amoureux lorsque l’on a envie de rentrer chez soi le soir », résume l’auteur du show.
Vous jouez ce spectacle depuis 2018. Y a-t-il eu des changements au fil du temps ? Effectivement, mes numéros évoluent soir après soir. En vérité, c’est grâce au public, car il faut dire qu’avec lui, il y a toujours une grande part d’improvisation. Depuis la pandémie, j’ai aussi remarqué que les gens se questionnent de plus en plus sur l’hypnose. Il y a davantage d’engouement, ils cherchent peu à peu à améliorer leur mode de vie autrement que par la médecine traditionnelle.
Les cinq sens sont au cœur de ce show… C’est-à-dire ? Je fais en sorte de tous les stimuler, afin de créer ce fameux état d’engourdissement. Par exemple, j’hypnotise une personne en diffusant une odeur, mais aussi en utilisant la réalité virtuelle pour solliciter sa vue. Tout est très immersif, je guide mon sujet pour me connecter à lui. C’est d’ailleurs pour cette raison que chacun est sensible à l’hypnose. Il s’agit d’un état, certains ont simplement plus de difficultés à l’atteindre. Si j’échoue à créer cette connexion, quelqu’un d’autre y arrivera. Comme on dit, le courant ne passe pas avec tout le monde !
En 2016, à Strasbourg, vous avez battu l’un de vos propres records mondiaux en hypnotisant 548 spectateurs en moins de quatre minutes. Une envie de mettre la barre un peu plus haut pour votre tout prochain passage dans la capitale alsacienne ? Et bien, j’essaie de le faire tous les soirs, donc on verra une fois au Zénith ! [rires] Je pense également que la barre des 1000 est atteignable. En tout cas, je la visualise. Puisque j’améliore ma technique au fil des années, le taux de réussite augmente en conséquence.
Qui avez-vous préféré hypnotiser, jusqu’ici ? Je dirais l’acteur Michaël Youn, dans l’émission Stars sous hypnose, animée par Arthur. C’est l’avantage des numéros présentés à la télé, car j’ai beaucoup plus de temps pour les préparer. Concernant Michaël, nous avons pu le plonger dans un sommeil profond, le faire voyager jusqu’à Marrakech, lui faire porter un habit traditionnel, l’attacher à une chèvre sans qu’il en ait conscience… C’est vraiment un excellent souvenir. Une fois que j’ai réussi à tracer un chemin jusqu’au subconscient d’une personne, il est plus facile pour elle de revivre ensuite ce genre d’expérience. C’est comme si elle n’avait plus de barrière. Plus elle est hypnotisée, plus elle vit cet état intensément.
Avez-vous un rêve à réaliser ? Un jour, j’aimerais créer un spectacle familial avec mes enfants. Mes filles sont encore trop jeunes pour l’instant, mais mes deux garçons performent déjà au Canada. Ils ont 30 et 28 ans, ce sont les plus âgés et ils connaissent ce monde depuis qu’ils sont petits. Ma femme est également mon assistante, donc elle m’accompagne pendant les tournées. C’est un héritage familial, en quelque sorte. Pourtant, tout le monde peut apprendre l’hypnose. C’est comme le chant, mais naturellement, tout le monde ne sait pas forcément bien chanter !
À l’Arena (Reims) samedi 11 mars, au Zénith (Nancy) dimanche 12 mars, au Zénith (Dijon) mercredi 15 mars, au Zénith (Strasbourg) jeudi 16 mars, au Galaxie (Amnéville) vendredi 17 mars, à l’Axone (Montbéliard) samedi 18 mars, au Micropolis (Besançon) dimanche 19 mars. messmer.ca
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