De l’émotion pure

par | 18 février 2025 | Musiques

Sublime roman de l’échec, Eugène Onéguine de Pouchkine toucha Tchaïkovski qui en adapta le texte en une nuit. En compagnie de ces deux génies,
l’Opéra national de Lorraine vous emmène dans les méandres d’une histoire bouleversante et fascinante, à la beauté enchanteresse.

Eugène Onéguine 

Opéra (1879) de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Livret Piotr Ilitch Tchaïkovski et Constantin Chilovski
Orchestre et Chœur de l’Opéra national de Lorraine
Direction musicale : Marta Gardolińska
Mise en scène : Julien Chavaz
Avec Jacques Imbrailo, Enkeleda Kamani, Robert Lewis, Héloïse Mas, Adrien Mathonat, Julie Pasturaud, Joé Bertili, François Piolino, Sophie Pondjiclis, Steven Beard 

En russe, surtitré / Lorsqu’Onéguine fait irruption dans le petit monde de Tatiana, le cœur de la jeune fille se met à battre pour ce flamboyant dandy venu de la capitale. La nuit, elle écrit une lettre brûlante à celui dans lequel elle voit l’envoyé du destin qui l’aidera à s’échapper de sa vie. Hélas, le jeune homme repousse ses avances. Leur vie devient une suite de rendez-vous manqués, dérisoires et tragiques, qui voient Onéguine tuer en duel son ami Lenski avant de retrouver Tatiana devenue princesse. Il lui déclare son amour. Elle (l’aime et) le repousse.

Tout à la fois lyrique et puissamment dramatique, l’opéra dresse une peinture acerbe de la société russe de son temps : il n’en est pas moins une œuvre intemporelle qui décrit la perte des illusions d’une jeunesse désabusée.

Dans une mise en scène subtile et sensible, Julien Chavaz s’attache à représenter la frontière ténue entre le rêve et la réalité : le fracas des idéaux sur les récifs de l’existence. «Le point de départ de notre mise en scène est qu’à mon avis, Eugène Onéguine est une œuvre avec beaucoup de points d’interrogation – et c’est là que réside sa grande qualité. Quand on sort d’une représentation de La Bohème, on sait à la fin très exactement ce que l’on a vu et pourquoi on l’a aimé. Quand on sort d’Onéguine, on sait peut-être qu’on a aimé, mais on a beaucoup d’interrogations à propos des décisions des personnages et de leur destin. Pouchkine et Tchaïkovski nous ouvrent plus de portes qu’ils n’en ferment. En tant que metteur en scène, je ne veux pas apporter de réponse à tout, et peut-être même ajouter quelques points d’interrogation…» Julien Chavaz, propos recueillis par Ulrike Schröder

Sous la direction de Marta Gardolińska, cette production est l’occasion de retrouver, dans le rôle de Tatiana, Enkeleda Kamani, inoubliable Violetta de La Traviata, face à l’Onéguine de Jacques Imbrailo.

Tout public à partir de 11 ans.
20 h – Les 28 février, 4 et 6 mars
15 h – Dimanche 2 mars

Opéra national de Lorraine – Nancy

Place Stanislas
opera-national-lorraine.fr
+33 (03) 83 85 33 11

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