Histoire de la Flamme Olympique
Dans le cadre des Olympiades d’été de Paris 2024, le Département de la Moselle présente, sur l’ensemble de ses sites Passionnément Moselle, des expositions illustrant différentes facettes des Jeux Olympiques et du sport en général. La Maison de Robert Schuman, haut-lieu de l’histoire de la diplomatie et site iconique du Relais de la Flamme Olympique le 27 juin, propose un focus sur ce feu sacré qui naît du soleil à chaque nouvelle édition des Jeux.
De son apparentement à l’Antiquité grecque au symbole reconnu des Olympiades modernes, la Flamme et son flambeau font l’objet d’une attention toute particulière.
Annonçant l’arrivée d’un événement planétaire, elle se veut porteuse de paix sur les territoires qu’elle traverse et, bien au-delà, dans les pays qui y participent.
En visitant cette exposition vous allez découvrir la symbolique forte des torches, façonnées et portées avec la volonté pour les pays organisateurs de véhiculer des messages forts. Vous suivrez également les relais originaux et inventifs que la Flamme d’Olympie a pu vivre sur toute la Terre mais aussi dans l’eau, dans les airs et dans l’espace.
Un focus est fait sur le parcours de la flamme en France et en Moselle (1948, 1968, 1992 et 2024) et sur les espoirs de médailles mosellanes.
Jusqu’au 1er septembre
Du feu sacré…
Durant l’Antiquité, les Grecs considèrent le feu comme un élément d’origine divine, symbole de connaissance. Venant en effet des dieux de l’Olympe, le titan Prométhée l’a transmis aux humains. Ces derniers ont pour habitude de maintenir le feu allumé en permanence devant les principaux temples, notamment au sanctuaire d’Olympie où se déroulent les Jeux de l’Antiquité. Afin d’en garantir la pureté et de la détenir directement de Zeus, la flamme est allumée à l’aide des rayons du soleil captés au centre d’un récipient appelé skaphia. Cet instrument prend la forme aujourd’hui d’un miroir parabolique. Une flamme brûlait en permanence sur l’autel de la déesse Hestia, et des feux étaient également allumés sur les autels de Zeus et d’Héra, devant le temple où se déroule de nos jours la cérémonie d’allumage de la Flamme Olympique. Cependant, il n’y a jamais eu de Relais de la Flamme pour les Jeux ni à Olympie ni dans les autres villes de la Grèce antique. Les Grecs utilisaient le flambeau uniquement pour des cérémonies religieuses, sociales ou funéraires, comme les Panathénées.
… À la Flamme Olympique
Dès 1894, à Paris, à l’occasion du Congrès International pour le rétablissement des Jeux Olympiques, Pierre de Coubertin organise des courses aux flambeaux. Helléniste convaincu, il connaît la valeur symbolique du feu qu’il ne tarde pas à associer aux Jeux modernes. L’arrivée de la Flamme lors de ces festivités correspond à une volonté d’incarner l’esprit de la compétition – symbole du lien entre l’Antiquité et les compétitions modernes. La Flamme brûle pour la première fois à Amsterdam en 1928. Même si Pierre de Coubertin, alors malade, n’assiste pas aux premiers Jeux, les organisateurs de l’époque souhaitent que sa présence soit malgré tout évoquée. L’idée de la Flamme comme symbole olympique naît dès lors. Ce n’est qu’en 1936, sur une idée de Carl Diem, théoricien allemand du sport sous l’Allemagne nazie, qu’apparaît la cérémonie.
Le Relais de la Flamme
Invention moderne inspirée des traditions antiques, le Relais de la Flamme annonce à chaque Olympiade le début de la compétition et transmet un message de paix et d’amitié tout au long de son parcours. La torche apporte à chaque étape les valeurs fondamentales de l’Olympisme moderne : grandeur morale, émulation, et coexistence pacifique entre les Hommes et l’amitié entre les peuples.
> Le parcours de la Flamme en Moselle
Meisenthal / Sarreguemines / Forbach / Apach / Yutz / Thionville / Scy-Chazelles / Metz (cérémonie d’allumage du chaudron place de la République)
Jeudi 27 juin
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