Boris Charmatz

Somnole 

Chorégraphie et interprétation Boris Charmatz

Inspirations musicales J.S. Bach, A. Vivaldi, B. Eilish, La Panthère Rose, J. Kosma, E. Morricone, chants d’oiseaux, G.F. Haendel, Stormy Weather

Enfant, Boris Charmatz passait des récréations entières à s’entraîner à siffler, surtout de la musique classique, en imaginant un concert. Aujourd’hui, ces réminiscences mélodiques traversent Somnole, pièce où le souffle du chorégraphe et danseur accompagne et impulse ses gestes et déambulations. Vêtu d’une jupe, le torse nu, Boris Charmatz est guidé par les ressacs du rêve, les remous du réveil. Au fil de la pièce, la dynamique de ses mouvements suit les oscillations de la construction mélodique, tour à tour ralentie, saccadée, engourdie ou à vif. On reconnaît Bach ou Morricone mais surtout on éprouve l’incroyable physicalité d’un processus de cartographie mentale, où le corps passe par des états très différents, déroulant d’abord un répertoire de gestes précis puis s’abandonnant à d’autres trajectoires, courses et positions inattendues. Un tour-de-force poétique d’une rare beauté.

« J’aime l’idée que les idées chorégraphiques arrivent corps allongé, quand on va s’endormir, quand on somnole ; j’aimerais faire un solo somnolant qui s’inspire de ces états de latence pour explorer l’hibernation et sa sortie les ressacs du rêvassement et les cris du réveil, explorer le désir de la passivité et bouger dans le sommeil dans ce solo ; j’aimerais que le travail du cerveau soit aussi visible que possible que ce soit cela qui affleure. Je me demande bien pourquoi je n’ai jamais chorégraphié de solo ; quand j’étais petit je m’entraînais à siffler à chaque récréation pour pouvoir ensuite imaginer un concert entier de sifflet. J’ai surtout sifflé de la musique classique. J’imagine d’abord un solo entièrement sifflé fait de réminiscences mélodiques et pour une fois j’imagine aussi les lumières. Première esquisse des sorties de secours qui s’allument les unes après les autres, une sorte de drone volant qui m’éclaire en mouvement et probablement une grosse source qui tombe de l’arrière scène, un contre-jour qui plonge vers les spectateurs, puisque tout va vers eux in fine. Sommeil sonne probablement mieux que somnole mais dans somnole le mot solo est déjà inscrit, alors je ne sais pas ». Boris Charmatz, note d’intention, avril 2020 

20 h – Vendredi 23 février 

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Horaires

23 février 2024

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