La Cigale et la Fourmi version Sebastian Marx

par | 16 septembre 2024 | Culture, Famille, Loisirs, Scènes

Riant avec bienveillance des différences culturelles entre France et États-Unis, Sebastian Marx poursuit sa petite étude de cas dans On est bien là, son deuxième spectacle.

 

Voilà près de vingt ans que vous avez quitté les terres de l’Oncle Sam pour vous installer au pays de la baguette. Qu’est-ce qui vous a poussé à rester ici ?
Sebastian Marx :
En 2004, quand j’avais une vingtaine d’années, j’ai rencontré une Française et j’ai décidé de la suivre chez elle, à Toulouse. Honnêtement, je ne pensais pas rester aussi longtemps. J’étais jeune, amoureux et un peu con ! Je faisais déjà du stand up à New York, mais ce n’était pas dans mes projets de continuer en France. Puis, j’ai eu l’opportunité de monter à Paris. Là, je me suis donné un an pour faire quelque chose, car la scène me manquait. J’ai appris la langue, enchaîné les plateaux de comédie, rencontré des humoristes tels Kheiron, Kyan Khojandi et Bérengère Krief, avant d’entrer en contact avec Jamel Debbouze et son Comedy Club. Finalement, ce qui ne devait durer qu’un an dure maintenant depuis 17 ans.

En 2016, vous jouez Un New-Yorkais à Paris, votre premier one man show en français. Vous y décortiquez notre mode de vie et toutes les subtilités de la langue de Molière. Que proposez-vous, dans votre second spectacle ?
Je m’inspire du mythe de la cigale et de la fourmi. La fourmi est connue pour être prévoyante, responsable, mais chiante. La cigale, pour sa part, est plus spontanée, mais pas très futée. Cela me permet de mettre en parallèle un pays de fourmis – les États-Unis – avec un territoire de cigales – la France. C’est un thème qui colle aussi à ma vie, à l’histoire de ma famille. Mes parents sont argentins, mes grands-parents, des Juifs autrichiens d’Allemagne qui ont fui la guerre… Historiquement, on n’a pas la capacité d’être trop cigales non plus. À présent, je me sens trans-insecte. Ma chérie d’aujourd’hui est encore plus cigale que moi, ce qui m’agace un peu, car cela m’oblige à me montrer un peu plus fourmi pour nos enfants !


Que gardez-vous en mémoire de ces représentations interculturelles ?
Déjà, j’ai remarqué que beaucoup d’étrangers venaient me voir. Peut-être que mon œil extérieur leur parle particulièrement. Cela donne parfois des histoires surprenantes ! Un soir, j’ai demandé à un couple d’où ils venaient. L’homme m’a dit qu’il était mexicain, la femme, ukrainienne, qu’ils s’étaient rencontrés à Grenoble et qu’ils vivaient désormais à Paris. J’aime aussi faire des blagues sur les villes dans lesquelles je joue. Chaque région a son propre patois, sa façon de parler. Par exemple, je viens avec une liste d’expressions typiquement locales, et je demande à ce qu’on me les explique. J’ai découvert que God damn it se dit àlso dänn en alsacien, mais aussi que les Ch’tis ont tout un tas d’insultes impossibles à prononcer !

Et du côté de vos projets ?
Je travaille sur l’écriture d’un spectacle 100% en anglais. Des discussions avec mes enfants m’inspirent également beaucoup de mini-vidéos sur des sujets contemporains, tels que le conflit entre Israël et Palestine, ou le mouvement #metoo. Du haut de leurs 5, 8 et 11 ans, ils participent à l’élaboration de ces petites capsules, diffusées sur les réseaux sociaux.

Au PMC (Strasbourg) dimanche 6 octobre, au Festival L’Essentiel du Rire (Differdange, spectacle en anglais) dimanche 10 novembre et à la Salle Poirel (Nancy) jeudi 6 février 2025

sebmarx.com

Des places sont à gagner pour le PMC de Strasbourg et la Salle Poirel de Nancy en partenariat avec Label LN sur notre site en cliquant ici !

Son premier spectacle, Un New-Yorkais à Paris, est à retrouver sur YouTube

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