Le cas Pucine à Lunéville et Strasbourg

par | 29 avril 2024 | Actus, Culture

Avec son premier spectacle Main mise, la ventriloque Le cas Pucine présente Eliott, sa marionnette infatigable.

À 25 ans, l’humoriste Capucine Duchamp, dite Le cas Pucine, arrive doucement à la fin d’une tournée marquée par les thèmes de l’enfance et du passage à l’âge adulte. Révélée au grand public après sa victoire lors de l’édition 2019 de La France a un incroyable talent, l’artiste est accompagnée d’un personnage haut en couleurs. « Eliott est une version de moi-même extrapolant mes défauts et particularités », explique la jeune femme. « C’est un clown. Il va dans tous les sens, il est très impatient, spontané, surexcité. Étrangement, ce caractère passe bien dans le corps d’une marionnette. » Elle rencontre son attachant camarade pendant ses années lycée, durant lesquelles elle publie ses premiers sketchs sur les réseaux sociaux. Depuis, elle a croisé la route d’Éric Antoine et Jérémy Ferrari. Ensemble, ils créent un spectacle mêlant poésie et provocation, trouvant un juste milieu entre deux inspirations plutôt à l’opposé l’une de l’autre. « À aucun moment ils ne m’ont pondu mes vannes », précise-t-elle. « Ils m’ont vraiment fait accoucher de moi-même, pour que je m’approprie complètement ce qu’il se passait. Ce sont mes mots, mes phrases, mes propos. » Avec un sourire, la comédienne se souvient qu’il leur a fallu 424 heures de rendez-vous d’écriture pour mettre le doigt sur ce qu’elle voulait dire. 

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© Pascal Ito

Elle n’a jamais appris la technique de la ventriloquie – elle s’est découvert ce talent en se brossant les dents avant d’aller en heure de colle. Pourtant, devenir marionnettiste n’a pas été inné. « Il a fallu que ma main devienne assez souple pour que le personnage paraisse vivant », explique-t-elle. « C’est un peu comme travailler son archet quand on est violoniste. En plus, j’ai décidé de manipuler à droite, alors que je suis gauchère. C’est ce qui a été le plus dur pour moi. » Petite, Le cas Pucine faisait aussi partie du chœur d’enfants de l’Opéra de Paris. Une formation qu’elle met à profit dans son spectacle, puisqu’Eliott y chante en allemand. « Il parle aussi tout un tas d’autres langues. On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais il en est très fier ! » Au fil du temps, le dragon vert a d’ailleurs fait face à quelques déconvenues. En automne dernier, le voilà empaqueté dans une valise, direction Tahiti. « Arrivé à la douane, il bipe », raconte son interprète. « Au moment où le contrôleur tape sur le bagage en demandant ce que c’est, j’entends quelque chose éclater. Il a fait exploser son œil ! C’était horrible, car on était le jour d’Halloween, et on devait jouer le soir-même. Tous les membres de la ville de Papeete ont dû être mobilisés pour dénicher la bonne colle et reconstituer l’œil d’Eliott. » Aujourd’hui, le reptile va mieux. Capucine n’a pas non plus fini de l’exploiter, attendant impatiemment de voir comment son Jimini Cricket va s’imbriquer dans les différentes étapes de sa vie. 

Au Théâtre de Lunéville le 31 mai et au PMC (Strasbourg) le 8 juin.
lecaspucine.net 

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