Les vibes des années 2000 sont parties pour résonner avec I Gotta Feeling, tournée 100% nostalgie où l’on retrouve Helmut Fritz.
Alizée, Amine, Nâdiya, Colonel Reyel, Priscilla… On replonge vraiment dans toute une époque ! Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce projet ?
La production m’a contacté en 2022. Je venais de sortir Rock Star Sinon Rien, un livre dans lequel je raconte comment j’ai créé ce personnage. Helmut résonnait donc encore beaucoup en moi. En fait, il ne s’est jamais vraiment déconnecté, il m’accompagne depuis 15 ans. L’équipe m’a ensuite présenté le line-up, le concept, et j’ai accroché. Je vais de nouveau chanter Ça m’énerve et Miss France, mais aussi des duos avec d’autres artistes. Il s’agit d’une autre façon de faire. C’est cool, car en réalité, Helmut fait tout sauf chanter. Il crie, il slame.
Justement, d’où vient-il ?
Je pense qu’il représente un appel au secours. Il fait écho à un instant de ma vie où je voulais attirer l’attention. Avec tout cet univers burlesque qui l’entoure, je devais me travestir. Helmut est une caricature de Karl Lagerfeld, ou en tout cas, une vision que j’ai de lui. C’est d’ailleurs le premier nom allemand qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai cherché un pseudonyme. C’est assez drôle, car je pensais qu’en sortant un livre sur lui, j’allais en quelque sorte pouvoir le tuer, passer à autre chose, mais l’effet produit a été totalement inverse. J’ai été harcelé par les clubs. Lors de ma première date au Warehouse de Nantes, en octobre 2022, j’ai halluciné ! Il y avait 2 000 personnes, des voitures garées partout devant, comme en 2009. Michaël Youn m’a aussi proposé de partager la scène avec lui et Vincent Desagnat. Helmut a rencontré Fatal Bazooka. C’était complètement fou. Il a amené un bateau pneumatique et a traversé la foule dessus, porté par les gens, avec un casque en forme de boule à facettes, parce qu’il s’était fait une bosse… J’ai beau essayer, je n›arrive pas à me défaire d’Helmut. Il est comme Chucky : plus vous le tuez, plus il revient !
Helmut Fritz n’est d’ailleurs pas votre seul visage. Qui sont Geronimo et Rémo, vos autres ‘‘personnalités’’ ?
Ils sont l’opposé ! Si Helmut est mon double maléfique, un peu à la façon d’un Doppelgänger dans le folklore allemand, Geronimo et Rémo renvoient à une histoire plus personnelle. Le premier est plus réservé. Avec lui, je chante avec ma vraie voix. Le style est aussi complètement différent : on est plus sur de la country-pop américaine et de l’Irish pop. Son nom fait d’ailleurs référence à l’un des plus grands guerriers apache que les Amérindiens ont connu. Quant au second, il vient de mes origines italiennes. Rémo était le prénom de mon grand-père. Ce projet n›en est encore qu’à ses débuts, et se nourrit d’un recueil de poèmes que je suis en train d’écrire.
Envisagez-vous de les faire cohabiter ensemble, un jour, sur une chanson ?
Pas forcément pour l’instant, car ce sont des morceaux de ma personne très isolés les uns des autres. En ce moment, je me dédie à la tournée, à l’écriture de textes pour d’autres artistes émergents, et à la promotion de Rouge Bitume, premier album de Geronimo.
Au Galaxie (Amnéville) jeudi 19 septembre,
au Zénith de Strasbourg vendredi 20 septembre et au Zénith de Dijon samedi 21 septembre
label-ln.fr
Vous pouvez retrouver Helmut Fritz sur Facebook et YouTube, et Geronimo sur YouTube.