Une blouse de professeur pour aborder les relations hommes / femmes avec pédagogie, voilà une recette qui fonctionne depuis plus de vingt ans! Tout d’abord entrepreneur, Paul Dewandre porte différentes casquettes au cours de sa carrière, passant d’ingénieur à auteur, comédien ou encore conférencier. Une posture didactique qu’il cultive et qui lui permet de traiter ses sujets de prédilection : l’amour et le bonheur. « Je pense que l’amour est un thème inépuisable », sourit-il avec douceur. « Après aussi longtemps, j’ai toujours beaucoup de plaisir à en parler sur scène. Puisque mes parents se sont séparés à ma naissance, il y a une vraie motivation profonde de ma part à jouer ce spectacle. Il a toujours du sens pour moi. » Au fil du temps, l’artiste remarque d’ailleurs « que les femmes deviennent plus masculines et les hommes plus féminins. En particulier dans les nouvelles générations. » Des changements qu’il aime décortiquer, tout en rappelant que l’important est « de trouver un équilibre entre les polarités masculines et féminines que l’on a en chacun de nous. L’idée n’est pas de dire que l’une est meilleure que l’autre, mais d’accepter et respecter les deux sans retenue. » Pour l’illustrer, rien de mieux que le fameux exemple de l’appel téléphonique. Voyez plutôt : selon un homme, une femme peut joindre sa mère et rester en ligne pendant près d’une demi-heure… pour ne rien dire. « Au tout début, c’était la logique que j’adoptais », admet Paul Dewandre. « Pour moi, quand j’appelle quelqu’un, c’est pour dire quelque chose et ensuite, c’est fini. Puis, quand je me suis intéressé aux différences de fonctionnement entre les genres, j’ai compris qu’il existait ce besoin féminin d’être dans le partage de la relation plutôt que dans le simple partage de l’information. C’est de ce genre d’incompréhension que naissent les frustrations que l’on peut rencontrer dans un couple. » Des graines qu’il est content de semer dans l’esprit de son public, qui le suit parfois depuis plus de dix ans.
« Je me souviens d’un couple qui m’a envoyé un faire-part de naissance », se remémore-t-il. « C’est une jolie anecdote, car au moment où ils sont venus me voir, ils étaient au bord de la rupture. Ils ont toutefois fini par se comprendre et se réconcilier. » Plus cocasse, le Belge garde aussi en mémoire le moment où un spectateur l’a remercié pour l’avoir aidé à divorcer. « Cet homme est déjà venu me voir quatre fois », raconte-t-il. « Et à chaque fois, il s’est trouvé au bras d’une femme différente. Un peu comme si mon spectacle représentait pour lui le plan idéal pour conclure ! » Finalement, bien que l’amour reste un sentiment très complexe à expliquer, « on est amoureux lorsque l’on a envie de rentrer chez soi le soir », résume l’auteur du show.
À l’Eden (Sausheim) mercredi 12 avril, au PMC (Strasbourg) samedi 15 avril, à l’Espace Chaudeau (Ludres) dimanche 16 avril.
pauldewandre.com