Sans tambours, ni trompettes, le Racing a battu des Havrais peu concernés, mettant fin à une série de huit matches sans victoire. C’est déjà ça… Compte-rendu.
En football, seuls les trois points comptent. Le reste est rapidement oublié. Gageons que la prestation des hommes de Patrick Vieira – copieusement sifflé au moment de la présentation des équipes – ne restera pas dans l’histoire. N’en demeure pas moins que ce Racing a fait preuve de volonté – certes, par intermittences – renouant avec le succès sur le fil grâce à une tête d’Abakar Sylla sur un corner parfaitement donné par Thomas Delaine à l’ultime minute des arrêts de jeu (90e + 7) métamorphosant la Meinau en chaudron ardent… ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être.
La balance aurait pu pencher de l’autre côté si les Havrais n’avaient pas été, tour à tour, malchanceux (un tir sur le poteau d’Antoine Joujou repris par Yassine Kechta et miraculeusement arrêté par Matz Sels), maladroits et malavisés, puisque les joueurs du “club doyen” semblèrent bien mous, parfois peu concernés – à l’image d’une charnière centrale Kuziaev-Bayo-Grandsir aux abonnés absents. Si les Bleus ne savent toujours pas conserver le ballon – 44% de possession seulement – ils firent néanmoins preuve d’un réel désir qu’on leur avait rarement vu afficher cette saison, à l’image d’Emmanuel Emegha buteur, tout en subtilité à la 21e minute. Avant sa réalisation libératrice, l’ennui. Après, idem ou presque. Au retour des vestiaires, Yoann Salmier, un ancien de la “maison bleue”, égalise dans une Meinau mutique. Strasbourg recula ensuite. Plia mais ne rompit point et arracha la victoire dans un final délirant où les équipes étaient coupées en deux. Le destin a fait faire basculer l’affaire du côté alsacien…
De ce match on retiendra, outre les trois points, la prestation de certains joueurs au nombre desquels figurent Lucas Perrin, volontaire en diable, et Thomas Delaine, souverain dans son couloir gauche. Sans oublier Emmanuel Emegha : souvent bien placé, parfois maladroit, mais une fois efficace, on sent que la confiance est de plus en plus présente chez le longiligne attaquant. Avouons néanmoins que face à des Havrais faiblards, la victoire fut poussive, propulsant le Racing à la dixième place de la Ligue 1. C’est dire le niveau du championnat de France ! On se souviendra aussi d’une Meinau sonnant parfois creux malgré de 54588e guichets fermés, d’une Meinau frondeuse où des banderoles anti-BlueCo ont jailli : « Politique imposée, gestion sportive au rabais / Trading affiché, transparence terminée / Filiale d’un groupe financier / Pour BlueCo, notre Racing n’est qu’un jouet » Les UB90 font des rimes pour défendre un football enraciné…
Prochains matchs : déplacement à Lorient (dimanche 17 décembre à 25h) et réception de Lille (mercredi 20 décembre à 21h).
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