Racing : le verre à moitié plein

par | 26 novembre 2023 | Actus, Style de vie

Une première mi-temps à oublier, mais une seconde prometteuse : le RCS a soufflé le chaud et le froid face à l’OM, dans une Meinau à guichets fermés. Compte-rendu.

L’ambiance était glaciale sur les bords du Krimmeri, et pas uniquement en raison des températures hivernales. « Ces gamins sont un peu tendres… » « Le Racing a perdu son âme depuis qu’il a été vendu. ». « Ça sent la Ligue 2. ». Voilà quelques propos saisis au vol dans les travées de la Meinau, une heure avant le début des hostilités. Sans oublier un communiqué signé des UB 90 et largement diffusé stipulant, entre autres joyeusetés, « BlueCo n’est pas le bienvenu à la Meinau et ne le sera jamais », ou brocardant « une équipe indigne du Racing avec un fond de jeu catastrophique. » On se demandait bien ce que Patrick Vieira allait nous réserver…

Première (bonne) surprise : la titularisation d’entrée de Kevin Gameiro, 36 ans, des jambes de feu et une vista invraisemblable. C’est du reste lui qui plante les premières banderilles : sa frappe de mule est repoussée par Pau López dans les pieds du numéro neuf alsacien qui offre un but sur un plateau à Emmanuel Emegha, dans un bijou de centre en retrait. En un peu plus de cinq minutes, le Racing a vaincu le signe indien, marquant (enfin) au cours une première mi-temps, cette saison. On aurait pu croire que ce coup d’éclat allait débrider les Bleus, d’autant que les joueurs de Gennaro Gattuso semblaient errer comme des âmes en peine sur le gazon. Ce fut exactement le contraire. Paralysés, désorganisés, abattus presque, les Strasbourgeois laissèrent l’initiative aux Provençaux qui monopolisèrent le ballon et multiplièrent les corners et autres occasions, mettant Sels à rude épreuve… Le portier belge sort le très grand jeu face à Joaquín Correa, avec un arrêt réflexe incroyable (19e minute), mais face aux assauts répétés de l’OM, la digue saute à la 26e minute avec une volée vicieuse de Jonathan Clauss, qui (non) célèbre logiquement son but en toute humilité. La mi-temps sifflée sur ce score nul est un soulagement…

Avouons que nous nous attendions au pire, mais la suite ne fut pas Waterloo. Ce ne fut pas Arcole non plus, mais quand même très séduisant. Bref, on vibra. Les flammèches de l’espoir renaissantes réchauffèrent un stade qui avait atteint un joli stade de glaciation. Si Gameiro, dont la présence fait décidément du bien rassérénant ses coéquipiers, fut un des artisans de ce sursaut, Dilane Bakwa – entré en jeu à la 54e minute – a été remarquable, véritable feu follet, tirant notamment sur la transversale à la 70e. Le jeu est vif. Plaisant. Les Olympiens, pour leur part, ressemblent à des ectoplasmes flottant sur la pelouse à l’image de Pierre-Emerick Aubameyang, entré en jeu à la 69e minute, qui n’a jamais trouvé sa place dans le onze marseillais. Même si l’opposition était faiblarde, les Strasbourgeois ont montré de belles choses 45 minutes durant. Voilà qui laisse augurer des lendemains qui chantent. Enfin.


Prochains matchs : déplacements à Reims (vendredi 1er décembre à 21h) et à Brest (jeudi 7 décembre à 20h30) avant la réception du Havre (dimanche 10 décembre à 15h).
rcstrasbourgalsace.fr

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