Nos ancêtres les Gaulois

Nos ancêtres les Gaulois

Organisée par le Département de la Moselle, la Fête gauloise au musée du Sel de Marsal se veut festive,
ludique et pédagogique. Cet événement est pensé en résonance avec la muséographie du site, qui présente
au public la production du sel au premier âge du Fer…

La Fête gauloise

Pour cette quatrième édition, trois troupes de reconstitution protohistorique s’installeront dans le parc : les Leuki, les Médiomatrici et les Contoutos Atrébate. Ces trois associations ont pour but de transmettre une partie du savoir archéologique et historique au grand public. Cette rencontre sera l’occasion de partager des savoirs et des savoir-faire sur cette période de l’Histoire. Pascal Minne, musicien, conteur et musicologue vous invitera dans un voyage conté et musical pour vous faire découvrir toute la richesse de l’instrumentarium antique et la vie de ceux qui l’utilisaient.

Animation : les guerriers gaulois

La reconstitution de combats permettra aux visiteurs de découvrir l’équipement militaire et les techniques de confrontation guerrière. Les Gaulois s’entraînent puis se défient. Cette simulation de combat se clôt par un cercle d’honneur. Afin de faire partager au public la passion qui les anime, les membres de ces troupes proposeront aux enfants (et aux plus grands) de se joindre à eux et de s’initier à l’art de la guerre des Gaulois et au maniement des différentes armes.

Et aussi…

Atelier de brassage de bière historique par l’Association Culturelle de l’Anglard.
Démonstration de tournage de poteries et artisanat gaulois.
Installation de la résidence d’artiste d’Olivier Noël : Terre de Sel, sel et terre, terre et sel.
Marché du terroir.
Marché du terroir spécial bière.

Agenda

> Vendredi 28 juin
Marché du terroir spécial bière de 17 h à 20 h • Conférence autour de la cervoise à 20 h
5 € – 3,50 €

> Samedi 29 juin
Celt & Pepper + Doolin’, concerts dans le cadre des Nuits celtiques dès 19 h 30 • Restauration
10 € – 5 € 

> Samedi 29 et dimanche 30 juin
Fête gauloise de 10 h à 18 h (campement et artisanat gaulois ; reconstitution de combats ; contes, légendes et musiques celtiques ; char gaulois) • Marché du terroir • Restauration
7 € – 5,50 €

Parc du musée du Sel – Marsal

Porte de France
+33 (0)3 87 35 01 50
mosellepassion.fr
Les 28, 29 et 30 juin

Explorez les profondeurs de la ville !

Explorez les profondeurs de la ville !

Plongez dans les entrailles de la ville de Luxembourg et découvrez l’histoire du monde méconnu des casemates

La casemate provient du grec chasma(ta), signifiant gouffre. Elle désigne un ouvrage fortifié à l’épreuve de l’artillerie. Pourvue de meurtrières, elle était également utilisée pour abriter les troupes et leur matériel.

Les casemates de Luxembourg sont pleines de mystères. Elles ont abrité de lugubres histoires datant des temps reculés où Luxembourg était l’une des forteresses les plus enviées d’Europe. Intimement lié au berceau de la ville de Luxembourg, l’immense système souterrain de défense militaire des casemates est bien postérieur à la fondation du premier château fort, érigé au Xe siècle par le comte Sigefroi.

Si la forteresse de Luxembourg a été un véritable cas d’école de l’architecture militaire européenne, elle a changé maintes fois de propriétaire au cours de son existence. Des ingénieurs italiens, espagnols, belges, français, autrichiens, néerlandais et prussiens ont participé à l’extension progressive des fortifications de cette place forte. Les premières casemates furent construites en 1644, sous la domination des Espagnols. L’agrandissement des galeries souterraines longues de 23 km eut lieu 40 ans plus tard, sous la direction de l’ingénieur militaire et bâtisseur de fortifications Vauban, puis au XVIIIe siècle sous celle des Autrichiens.

Casemates de la Pétrusse © DR

Le système de défense s’étendait sur plusieurs étages et comportait des galeries creusées jusqu’à 40 m de profondeur. En raison de ces bastions impressionnants, la ville de Luxembourg fut surnommée à juste titre la Gibraltar du Nord. En 1867, la forteresse fut évacuée et dut être démantelée à la suite de la neutralisation du Luxembourg. La déconstruction dura 16 ans et les casemates furent réduites à 17 km. Vu son implantation souterraine en ville, le réseau n’a jamais pu être détruit sans endommager une large partie du tissu urbain. Plus de 1 300 plans relatifs à cet énorme réseau défensif ont été retrouvés dans les archives.

Pendant les deux guerres mondiales, les Casemates du Bock et celles de la vallée de la Pétrusse servaient d’abri et pouvaient protéger 35 000 personnes en cas d’alerte ou de bombardement. Depuis 1933, les deux casemates sont ouvertes au public. Les bastions ainsi que la vieille ville, qui ne présente pas moins d’intérêt historique, jouissent d’une renommée mondiale. En 1994, l’UNESCO les a inscrits sur la liste du patrimoine mondial.

L’extraordinaire réseau des galeries souterraines constitue aujourd’hui la première attraction de la ville. Les visiteurs plongent dans l’histoire mystérieuse des incontournables casemates qui pouvaient abriter non seulement des milliers de défenseurs, leur équipement et des chevaux, mais également des ateliers d’artillerie et d’armement, des cuisines, des boulangeries, des abattoirs et d’autres infrastructures.

Casemates du Bock © DR

Les casemates de Luxembourg – Luxembourg City Underground
Luxembourg City Tourist Office
+352 22 28 09
luxembourg-city.com
Accessibles tous les jours de l’année

L’histoire dans la poche avec Burginzepocket

L’histoire dans la poche avec Burginzepocket

L’illustrateur Jean-André Deledda développe Burginzepocket, projet numérique permettant de voir à quoi ressemblaient quatre châteaux alsaciens à l’époque de leur construction.

Voilà presque dix ans que Jean-André Deledda et son équipe travaillent sur les ZOOMelles et le PériZCOPE, applications gratuites et pédagogiques visant à modéliser, en 3D, des châteaux forts de la Communauté de communes de Barr. Spesbourg, Haut-Andlau, Bernstein et Landsberg sont dans leur viseur. « Elles s’inscrivent dans une démarche ludique, aussi bien à destination des enfants que d’adultes cherchant plus de précisions historiques », renseigne le président de l’association à l’origine du programme. Grâce à la photogrammétrie, une technique de mesure basée sur des prises de vue réelles réalisées avec des drones, les quatre bâtiments partiellement en ruines ont pu être remodelés numériquement, afin de se rapprocher le plus possible de leur apparence aux XIIIe et XVIesiècles. « Depuis quatre ou cinq ans, nous sommes notamment en contact avec Jean-Michel Rudrauf et Georges Bischoff, archéologue et historien spécialistes du sujet », ajoute Jean-André Deledda. « Cela nous permet d’être le plus précis possible dans nos reconstitutions. C’est la raison pour laquelle nous collaborons aussi avec les associations de restauration et sauvegarde des châteaux. »

 

Plongée dans le passé
Le mois de mai devrait voir le lancement du dispositif des ZOOMelles. « Le but est de lier les quatre structures entre elles », explique l’ancien étudiant en Arts décoratifs. « Les ZOOMelles s’activent en scannant un QR Code, sur son smartphone. Ensuite, il suffit de le pointer sur la ruine, puis de se laisser guider. » Le concept se veut également multilingue : français, alsacien, allemand et anglais. Quant au PériZSCOPE, il révèlera les pièces intérieures et extérieures des fortifications, à travers des vidéos explicatives. « Tout le monde ne le sait pas forcément, mais à l’époque, une partie du mur d’enceinte du Spesbourg abritait un pont-levis. C’est en regardant la forme des pierres et la façon dont elles ont été taillées que l’on peut le deviner. » Les restes de cheminées contre les parois renseignent aussi sur la présence d’étages, tout comme l’existence d’une cuisine d’antan et l’empreinte d’un incendie particulièrement puissant dans un coin supérieur. « Nous travaillons encore sur cette appli. Pour l’instant, seul le prototype du Spesbourg a été conçu. Lorsqu’elle sera prête, le public pourra par exemple découvrir que l’une des deux tours du château d’Andlau servait de citerne à eau. Ce sont des anecdotes que l’on souhaite mettre en avant, afin de rendre cette architecture encore plus compréhensible. »

Un dernier pour la route
Enfin, la création d’un jeu mettant en scène des personnages historiques est à l’étude. Gertrude von Dabo, Konrad von Vinhege, Eberhard d’Andlau et Walter von Dicka, seigneurs rattachés respectivement au Bernstein, au Landsberg, au Haut-Andlau et au Spesbourg, interagiront ensemble pour combattre l’influence du sinistre chevalier Hans von Trotha, en quête de pouvoir. « Nous sommes en discussion avec un concepteur de jeu vidéo dans le but de voir ce qu’il est possible de faire. Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au début ! », sourit-il.

Face à ce projet ambitieux, Burginzepocket peine toutefois à réunir le budget pour le financer. « Pour être tranquilles, il nous faudrait une enveloppe d’environ 60 000 € », conclut Jean-André Deledda. Bien que l’association du Spesbourg et le Crams, (Centre de recherches archéologiques et médiévales de Saverne) soutiennent son équipe, cette dernière s’autofinance presque entièrement. À ce titre, elle commercialise La cuvée des 4 châteaux, série de vins collector créée en collaboration avec le Domaine André Dolder (Mittelbergheim, 12 € la bouteille).

burginzepocket.alsace