Le culte de l’image

Le culte de l’image

Le monde d’aujourd’hui n’est qu’images. Celles-ci ont acquis une importance telle que leur statut les installe
dans un univers à part. Certaines d’entre elles, les icônes, sont pourvues d’une aura supplémentaire, une puissance qui dépasse le cadre de leur origine et qui leur confère une vie propre… Le musée de l’Image leur consacre,
jusqu’au 22 septembre, son exposition temporaire.

Le terme « icône » – du grec eikôn (image) – désignant à l’origine une image vénérée par l’Église orthodoxe, est depuis longtemps passé de la sphère religieuse au monde profane : certains personnages historiques ont pu accéder au rang d’icônes, avant que le monde du spectacle ne prenne leur place au panthéon des images.

Mais comment définir une icône ? Qu’est-ce qui relie le Christ au Che, Jeanne d’Arc
à Marilyn Monroe, Napoléon à Diego Maradona… ? Comment devient-on une icône ? Et qui aujourd’hui peut prétendre à le devenir ?

Devenir une icône demande à s’inscrire dans un temps long, celui des mythes et des légendes. La personnalité, homme ou femme, qui acquiert ce statut est supposée avoir une destinée hors du commun, à la fois épique et tragique. Son aura magnétique conquiert l’adhésion des foules et s’invite dans leur imaginaire. Peu importe la réalité ! L’icône est une création fictionnelle, une image fabriquée, un fantasme.

Parcours de l’exposition

De l’idole à l’icône • La première des icônes • Images acheiropoïètes • Le « roman national »,
l’album de famille des Français • Vercingétorix, le glorieux vaincu • Jeanne d’Arc,
la sainte laïque • Napoléon 1er , ou comment créer sa propre icône • Le maréchal Pétain, le culte du « sauveur » • Staline, une icône « infaillible et immortelle » • Che Guevara,
el guerillero heroico • Marilyn Monroe et Brigitte Bardot, icônes de beauté • Des icônes nationales • With The Beatles • Les dieux du stade • La fin des icônes ?

Autour de l’exposition

> Nuit européenne des musées
L’occasion de (re)découvrir le musée mais aussi de rencontrer des artistes du Grand Est : l’atelier de sérigraphie Percolation réalisera des démonstrations dans l’Atelier Jean-Paul Marchal et Wanqi Gan, plasticienne, vous invitera à participer à sa performance artistique. Le tout en continu et en accès libre.
19 h à 23 h – Samedi 18 mai

> 1/4 d’heure de célébrité
Dans le cadre de la Fête de l’Estampe 2024, initiez-vous à la linogravure et à la typographie.
Durée de l’atelier : 7 h
10 h – Dimanche 26 mai

> Escape game de la typographie amnésique
Il vous faudra faire preuve de caractère(s) pour réussir cet escape game se déroulant dans un véritable atelier d’impression.
10 h 30, 14 h 30 ou 16 h 30 – Dimanche 16 juin

> Journées du patrimoine
Mini-visites guidées et ateliers typographiques.
10 h à 12 h 30 et 13 h 30 à 18 h – Samedi 21 et dimanche 22 septembre

Poster détachable Ciné-Révélation, 16 avril 1956 © musée Nicéphore-Niépce, Chalon-sur-Saône / cliché S. Jouanny

Musée de l’Image – Épinal
Icônes : les images fantasmées

42 quai de Dogneville
+33 (0)3 29 81 48 30
museedelimage.fr
facebook.com/museedelimage & Instagram @museedelimage
Jusqu’au 22 septembre

EGOTARIUM – Parcours d’artiste

EGOTARIUM – Parcours d’artiste

Invitée à participer à une table-ronde lors des Rencontres Urbaines de Nancy en 2022, Aleteïa découvre la ville. Poussée par sa curiosité, elle se laisse embarquer par la séduction de Nancy. Un projet d’exposition naît alors, modestement nommé EGOTARIUM

EGOTARIUM

Une exposition d’Aleteïa, dans le cadre de RUN (Rencontres urbaines de Nancy)

Aleteïa se lance à l’assaut de la forme muséale et tente une catastérisation générale de son rapport au monde. Il y sera donc question d’égo artistique, avec distance et ironie, mais surtout de sa difficile construction quand on est une femme : comment, contre vents et marées, en plein patriarcat, devient-on Aleteïa ? Mais aussi de l’égo de l’humain du XXIe siècle et de son rapport à la nature et à son histoire contemporaine.

L’exposition propose un parcours initiatique pour devenir artiste, en franchissant les différents obstacles et épreuves jusqu’à atteindre la compréhension cosmique. Elle se décline en deux volets au musée des Beaux-arts et deux interventions dans l’espace public. L’installation dans la ville d’une œuvre in situ, Le pèlerinage du turfu, nous invitera à un voyage temporel et méditatif autour de notre avenir commun. Pour sortir de l’égo, l’artiste nous proposera de danser la couleur à l’occasion d’un grand Holi, une fête des pigments qui transformera l’espace Yves Coppens de la ville de Vandœuvre en amas stellaire collaboratif et festif.

Aleteïa, née Émilie Garnaud en 1979, est une artiste plasticienne française issue de l’art urbain. Portée par les collectifs VAO et Une Nuit, elle a commencé à poser ses constellations à Paris, dans les années 2000. Ses interventions in situ sont réalisées principalement en adhésif, à la bombe aérosol, en collage. De ses premières années, elle a gardé l’obsession de l’archétype reconnaissable au premier coup d’œil, le goût de la répétition du tagueur, le besoin d’explorer des territoires, d’avancer à la marge, en prise avec le monde qui nous entoure.

Suivant ses convictions profondes concernant la place de l’artiste dans la société, elle a décidé d’aller pratiquer son art en banlieue parisienne. Elle a ainsi travaillé entre 2007 et 2019 avec l’association Métamorphose dans le cadre des parcours d’art contemporain Loges dans la cité de la Grande Borne à Grigny (91) dans laquelle elle avait installé son atelier. Au sein de ce lieu très particulier, son travail s’est enrichi et développé en rapport et confrontation avec la cité. Elle travaille aujourd’hui dans l’Essonne.

Aleteïa conçoit son travail comme un laboratoire de mythologie urbaine. Il fait écho à la géopoétique de Kenneth White : « la géopoétique est une théorie-pratique transdisciplinaire applicable à tous les domaines de la vie et de la recherche, qui a pour but de rétablir et d’enrichir le rapport Homme-Terre depuis longtemps rompu ».

Autour de l’exposition

> Visite accompagnée du Pèlerinage du Turfu samedi 6 avril à 14 h, démarrage place Stanislas.

Visites guidées d’EGOTARIUM par l’artiste Aleteïa au musée des Beaux-Arts de Nancy dimanche 7 avril à 15 h, et les dimanches 23 juin et 1er septembre à 15 h par Susana Gállego Cuesta.

Inauguration du Grand Holi vendredi 12 avril à 18 h 30, devant l’espace Coppens à Vandœuvre-lès-Nancy

Ex-voto les chevelures de bérénice, acrylique sur bois 50×70 cm, 2023 © Aleteïa

Musée des Beaux-Arts – Nancy
3 place Stanislas
musee-des-beaux-arts.nancy.frrun.nancy.fr
10 € – 7 € – Gratuit -26 ans
Tous les jours sauf mardi de 10 h à 18 h
Du 6 avril au 1er septembre

En chantier

En chantier

La vaste opération de rénovation et de modernisation du musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC), à Épinal, programmée par le Conseil départemental des Vosges, débutera en mars.

Celle-ci va consister à restaurer les verrières du bâtiment et à moderniser le traitement d’air à l’intérieur des salles d’exposition.

Cette importante rénovation nécessite une mise à l’abri des collections présentées dans le parcours permanent.

L’équipe du MUDAAC procède depuis octobre dernier à un démontage complet des œuvres et des objets exposés en salles et met à profit ce temps de manipulation pour bichonner les collections.

Programmé pour une durée de 6 mois, ce chantier est l’occasion de faire le point sur l’état de conservation de chaque objet, de procéder au marquage par numéro d’inventaire, le cas échéant, et de stocker les œuvres dans les meilleures conditions avant le début des travaux.

L’équipe du MUDAAC est accompagnée pendant cette période par des restaurateurs-conservateurs spécialisés par matériau et une équipe de techniciens de préservation.

Au total, ce sont 1 200 œuvres d’art qui passeront entre les mains expertes des différents acteurs de ce chantier.

Au programme : décrochage, constat d’état, prise de vues, marquage, emballage et stockage vont se succéder dans le cadre d’une chaîne opératoire où régisseur, documentaliste et chargé de collections seront à pied d’œuvre.

© Claude Philippot

MUDAAC (Musée départemental d’Art ancien et Contemporain) – Épinal
1 place Lagarde
+33 (0)3 29 82 20 33
Suivez les actualités du musée départemental sur mudaac.vosges.fr et sur les réseaux sociaux (Facebook/Instagram) : MudaacEpinal
Fermé au public jusqu’au printemps 2026