Depuis 40 ans, l’Écomusée d’Alsace est au service de la valorisation du patrimoine régional. Chaque visite dans le plus grand musée à ciel ouvert de France est une aventure à vivre, une découverte à faire, un souvenir à créer, en famille ou entre amis.
Un peu d’histoire…
Dans les années 1970, avant que naisse l’Écomusée d’Alsace, un petit groupe d’étudiants passionnés par l’histoire et l’archéologie, mené par Marc Grodwohl, s’alarme de la disparition progressive du patrimoine architectural alsacien. Ils décident alors d’agir afin de sauvegarder les maisons alsaciennes en restaurant des bâtiments abandonnés et fondent l’association « Maison Paysannes d’Alsace ». Face à l’impossibilité de conserver certains bâtiments sur place, l’association décide avec ambition de les démonter pour les reconstruire à l’identique dans un autre lieu. Le projet de « conservatoire de la maison alsacienne » se concrétise quelques années plus tard, sur un terrain en friche, entre Mulhouse et Colmar, mis à disposition par la commune d’Ungersheim.
La première maison à être remontée est une petite bâtisse originaire de Kœtzingue. À partir de ce moment-là, toutes les maisons reconstruites au musée porteront le nom de leur commune d’origine.
L’Écomusée d’Alsace ouvre ses portes le 1er juin 1984 avec 20 bâtiments remontés. L’inauguration, en présence du ministre de la culture Jack Lang, est grandiose ! Cette année-là, 75 000 visiteurs viendront découvrir cette aventure muséale ! De nombreux dons d’objets affluent : les Alsaciens s’impliquent et se passionnent pour le projet.
L’Écomusée d’Alsace aujourd’hui…
Sur une surface de 97 hectares, le public découvre 80 bâtiments représentatifs de l’Alsace, démontés de leur commune d’origine alors qu’ils étaient en péril, pour être remontés au musée et sauvegardés. Les visiteurs sont invités à pousser la porte de chaque bâtiment pour y trouver un atelier d’artisan, une ferme, un intérieur réaménagé ou encore une exposition ! Grâce aux nombreux dons des Alsaciens, le musée compte plus de 100 000 objets de collection qui participent à la scénographie : meubles, vaisselle, costumes, objets de décoration, outils, machines, charrettes… Datant du début du XVIIIe siècle, la maison de Wettolsheim est un témoin emblématique du patrimoine viticole en Alsace. Les dimanches, les vignerons du Syndicat des Vignerons Indépendants proposent des dégustations et des visites des vignes. Malheureusement ce bâtiment a vieilli et nécessite désormais d’importants travaux de restauration : couverture, charpente, huisseries, peinture… Grâce à un partenariat fort avec la Fondation du patrimoine, un fonds dédié pour la sauvegarde du patrimoine bâti du musée a été créé et permet à chacun de contribuer à cette mission.
Plus grand refuge LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) en Alsace, le musée s’engage pour la préservation des habitats afin de favoriser la biodiversité. Grâce aux bénévoles naturalistes, plus de 5 000 espèces vivantes ont déjà été recensées ! Papillons, petits rongeurs, champignons, habitants de la rivière… font désormais partie de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel. De plus, l’Écomusée d’Alsace s’inscrit dans la démarche de transition environnementale impulsée par la commune de Ungersheim.
Chaque année, l’Écomusée d’Alsace accueille plus de 20 000 enfants en sortie scolaire, extrascolaire ou en accueil de loisir à la journée. Depuis deux ans, grâce à un partenariat avec Le Gabion, l’Écomusée d’Alsace accueille une formation professionnelle d’ouvrier en restauration du patrimoine et en écoconstruction.
Pour mener à bien l’ensemble de ses missions de sauvegarde, de valorisation et de transmission du patrimoine, l’Écomusée d’Alsace peut compter sur près de 300 bénévoles. Grâce à eux, le musée fait revivre les arts et traditions populaires lors d’événements spectaculaires : traditions de Pâques, Walpurgisnacht, cortège du « feuillu de Pentecôte », arrivée du Saint-Nicolas, veillées de Noël…
Chemin du Grosswald ecomusee.alsace Week-end de festivités à l’occasion des 40 ans de l’écomusée les 1er et 2 juin
Le dimanche 2 juin, profitez du dernier jour de son prêt par le musée d’Orsay au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon pour contempler le tableau Le Déjeuner sur l’herbe de Claude Monet, et participez en famille aux animations qui ponctueront la journée.
Grand Déjeuner sur l’herbe
La programmation mettra également en lumière le projet de végétalisation de la Place de la Révolution qui, comme Monet dans son tableau, célèbre la réappropriation de la nature par les citadines et citadins.
Une journée organisée par le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, en partenariat avec le musée Courbet d’Ornans, la Direction Besançon Ville d’art et d’histoire et la Direction Biodiversité et espaces verts.
Place de la Révolution
(en extérieur)
10 h à 18 h – À vos pinceaux. Artistes en herbe, posez votre chevalet et votre siège pliable sur la place pour peindre en plein air, à la manière des impressionnistes du XIXe siècle.
10 h à 18 h – Stand photo. Prenez la pose à la manière de Courbet dans le tableau de Monet Le Déjeuner sur l’herbe et repartez avec votre cliché.
10 h, 11 h, 14 h, 15 h, 16 h et 17 h – La place de la Révolution, des Romains à nos jours, visite patrimoniale déambulatoirepar le service Besançon Ville d’art et d’histoire.
10 h 30 – Le projet Révolution végétale, visite déambulatoire par Samuel Lelièvre, Directeur de la Biodiversité et Espaces Verts de la Ville de Besançon.
12 h à 14 h – Pique-nique musical. En écho au Déjeuner sur l’herbe de Monet, en famille ou entre amis, partagez un pique-nique tiré du sac, à l’ombre des arbres de la place nouvellement végétalisée, et au son de groupes de musique acoustique.
12 h à 14 h – À la découverte des végétaux de la Place de la Révolution, rencontre proposée par la Direction Biodiversité et Espaces verts de Besançon.
14 h à 16 h – Dessin en plein air, ateliertout public animé par le musée
Courbet d’Ornans.
10 h à 12 h et 14 h à 16 h – Le Déjeuner sur l’herbe, atelier dès 3 ans par le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie.
10 h à 12 h et 14 h à 16 h – La Place de la Révolution : scène de vie, atelierdès
6 ans par la Direction Biodiversité et
Espaces verts de Besançon
10 h à 12 h et 14 h à 17 h – Sculptures
végétales, atelier dès 6 ans par le service Besançon Ville d’art et d’histoire.
10 h à 12 h et 15 h à 17 h – Médiation en continu pour en apprendre plus sur le tableau
Le Déjeuner sur l’herbe de Claude Monet.
14 h 30 – Courbet, Monet et compagnie : des histoires d’amitiés, conférence de Laurence Madeline, Directrice des musées de Besançon.
16 h – Nature, peinture : Claude Monet et le plein-air, conférence de Viginie Guffroy,
conservatrice chargée des peintures, sculptures et objets d’art du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon.
16 h 30 – Découverte des chefs-d’œuvre du musée, visite guidée.
Rens : + 33 (0)3 81 87 80 67 mbaa.besancon.fr facebook.com/mbaa.besancon @mat.besancon Toutes les animations sont gratuites, certaines sur réservation, dans la limite des places disponibles. En cas de pluie, animations extérieures annulées. Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie et Place de la Révolution – Besançon 10 h à 18 h – Dimanche 2 juin
Le monde d’aujourd’hui n’est qu’images. Celles-ci ont acquis une importance telle que leur statut les installe
dans un univers à part. Certaines d’entre elles, les icônes, sont pourvues d’une aura supplémentaire, une puissance qui dépasse le cadre de leur origine et qui leur confère une vie propre… Le musée de l’Image leur consacre,
jusqu’au 22 septembre, son exposition temporaire.
Le terme « icône » – du grec eikôn (image) – désignant à l’origine une image vénérée par l’Église orthodoxe, est depuis longtemps passé de la sphère religieuse au monde profane : certains personnages historiques ont pu accéder au rang d’icônes, avant que le monde du spectacle ne prenne leur place au panthéon des images.
Mais comment définir une icône ? Qu’est-ce qui relie le Christ au Che, Jeanne d’Arc
à Marilyn Monroe, Napoléon à Diego Maradona… ? Comment devient-on une icône ? Et qui aujourd’hui peut prétendre à le devenir ?
Devenir une icône demande à s’inscrire dans un temps long, celui des mythes et des légendes. La personnalité, homme ou femme, qui acquiert ce statut est supposée avoir une destinée hors du commun, à la fois épique et tragique. Son aura magnétique conquiert l’adhésion des foules et s’invite dans leur imaginaire. Peu importe la réalité ! L’icône est une création fictionnelle, une image fabriquée, un fantasme.
Parcours de l’exposition
De l’idole à l’icône • La première des icônes • Images acheiropoïètes • Le « roman national »,
l’album de famille des Français • Vercingétorix, le glorieux vaincu • Jeanne d’Arc,
la sainte laïque • Napoléon 1er , ou comment créer sa propre icône • Le maréchal Pétain, le culte du « sauveur » • Staline, une icône « infaillible et immortelle » • Che Guevara,
el guerillero heroico • Marilyn Monroe et Brigitte Bardot, icônes de beauté • Des icônes nationales • With The Beatles • Les dieux du stade • La fin des icônes ?
Autour de l’exposition
> Nuit européenne des musées
L’occasion de (re)découvrir le musée mais aussi de rencontrer des artistes du Grand Est : l’atelier de sérigraphie Percolation réalisera des démonstrations dans l’Atelier Jean-Paul Marchal et Wanqi Gan, plasticienne, vous invitera à participer à sa performance artistique. Le tout en continu et en accès libre. 19 h à 23 h – Samedi 18 mai
> 1/4 d’heure de célébrité
Dans le cadre de la Fête de l’Estampe 2024, initiez-vous à la linogravure et à la typographie. Durée de l’atelier : 7 h 10 h – Dimanche 26 mai
> Escape game de la typographie amnésique
Il vous faudra faire preuve de caractère(s) pour réussir cet escape game se déroulant dans un véritable atelier d’impression. 10 h 30, 14 h 30 ou 16 h 30 – Dimanche 16 juin
> Journées du patrimoine
Mini-visites guidées et ateliers typographiques. 10 h à 12 h 30 et 13 h 30 à 18 h – Samedi 21 et dimanche 22 septembre
Invitée à participer à une table-ronde lors des Rencontres Urbaines de Nancy en 2022, Aleteïa découvre la ville. Poussée par sa curiosité, elle se laisse embarquer par la séduction de Nancy. Un projet d’exposition naît alors, modestement nommé EGOTARIUM…
EGOTARIUM
Une exposition d’Aleteïa, dans le cadre de RUN (Rencontres urbaines de Nancy)
Aleteïa se lance à l’assaut de la forme muséale et tente une catastérisation générale de son rapport au monde. Il y sera donc question d’égo artistique, avec distance et ironie, mais surtout de sa difficile construction quand on est une femme : comment, contre vents et marées, en plein patriarcat, devient-on Aleteïa ? Mais aussi de l’égo de l’humain du XXIe siècle et de son rapport à la nature et à son histoire contemporaine.
L’exposition propose un parcours initiatique pour devenir artiste, en franchissant les différents obstacles et épreuves jusqu’à atteindre la compréhension cosmique. Elle se décline en deux volets au musée des Beaux-arts et deux interventions dans l’espace public. L’installation dans la ville d’une œuvre in situ, Le pèlerinage du turfu, nous invitera à un voyage temporel et méditatif autour de notre avenir commun. Pour sortir de l’égo, l’artiste nous proposera de danser la couleur à l’occasion d’un grand Holi, une fête des pigments qui transformera l’espace Yves Coppens de la ville de Vandœuvre en amas stellaire collaboratif et festif.
Aleteïa, née Émilie Garnaud en 1979, est une artiste plasticienne française issue de l’art urbain. Portée par les collectifs VAO et Une Nuit, elle a commencé à poser ses constellations à Paris, dans les années 2000. Ses interventions in situ sont réalisées principalement en adhésif, à la bombe aérosol, en collage. De ses premières années, elle a gardé l’obsession de l’archétype reconnaissable au premier coup d’œil, le goût de la répétition du tagueur, le besoin d’explorer des territoires, d’avancer à la marge, en prise avec le monde qui nous entoure.
Suivant ses convictions profondes concernant la place de l’artiste dans la société, elle a décidé d’aller pratiquer son art en banlieue parisienne. Elle a ainsi travaillé entre 2007 et 2019 avec l’association Métamorphose dans le cadre des parcours d’art contemporain Loges dans la cité de la Grande Borne à Grigny (91) dans laquelle elle avait installé son atelier. Au sein de ce lieu très particulier, son travail s’est enrichi et développé en rapport et confrontation avec la cité. Elle travaille aujourd’hui dans l’Essonne.
Aleteïa conçoit son travail comme un laboratoire de mythologie urbaine. Il fait écho à la géopoétique de Kenneth White : « la géopoétique est une théorie-pratique transdisciplinaire applicable à tous les domaines de la vie et de la recherche, qui a pour but de rétablir et d’enrichir le rapport Homme-Terre depuis longtemps rompu ».
Autour de l’exposition
> Visite accompagnée du Pèlerinage du Turfu samedi 6 avril à 14 h, démarrage place Stanislas.
Visites guidées d’EGOTARIUM par l’artiste Aleteïa au musée des Beaux-Arts de Nancy dimanche 7 avril à 15 h, et les dimanches 23 juin et 1er septembre à 15 h par Susana Gállego Cuesta.
Inauguration du Grand Holi vendredi 12 avril à 18 h 30, devant l’espace Coppens à Vandœuvre-lès-Nancy
Musée des Beaux-Arts – Nancy 3 place Stanislas musee-des-beaux-arts.nancy.fr – run.nancy.fr 10 € – 7 € – Gratuit -26 ans Tous les jours sauf mardi de 10 h à 18 h Du 6 avril au 1er septembre
La vaste opération de rénovation et de modernisation du musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC), à Épinal, programmée par le Conseil départemental des Vosges, débutera en mars.
Celle-ci va consister à restaurer les verrières du bâtiment et à moderniser le traitement d’air à l’intérieur des salles d’exposition.
Cette importante rénovation nécessite une mise à l’abri des collections présentées dans le parcours permanent.
L’équipe du MUDAAC procède depuis octobre dernier à un démontage complet des œuvres et des objets exposés en salles et met à profit ce temps de manipulation pour bichonner les collections.
Programmé pour une durée de 6 mois, ce chantier est l’occasion de faire le point sur l’état de conservation de chaque objet, de procéder au marquage par numéro d’inventaire, le cas échéant, et de stocker les œuvres dans les meilleures conditions avant le début des travaux.
L’équipe du MUDAAC est accompagnée pendant cette période par des restaurateurs-conservateurs spécialisés par matériau et une équipe de techniciens de préservation.
Au total, ce sont 1 200 œuvres d’art qui passeront entre les mains expertes des différents acteurs de ce chantier.
Au programme : décrochage, constat d’état, prise de vues, marquage, emballage et stockage vont se succéder dans le cadre d’une chaîne opératoire où régisseur, documentaliste et chargé de collections seront à pied d’œuvre.
MUDAAC (Musée départemental d’Art ancien et Contemporain) – Épinal 1 place Lagarde +33 (0)3 29 82 20 33 Suivez les actualités du musée départemental sur mudaac.vosges.fr et sur les réseaux sociaux (Facebook/Instagram) : MudaacEpinal Fermé au public jusqu’au printemps 2026