L’humoriste Julien Cazarre a encore frappé en s’attaquant au Racing : sa parodie de M. Pokora, Herbert Léonard et Cookie Dingler est irrésistible.
Les trois chanteurs strasbourgeois se regroupent pour monter le groupe 3 Choucroutes Garnies et chanter leur amour pour les bleus et blancs. Herbert Léonard voue un culte à l’entraineur arrivé à la mi-saison, Liam Rosenior, M. Pokora s’émerveille de la technique du nouveau mercato, tandis que Cookie Dingler vante les fonds de BlueCo. Avec la victoire exceptionnelle que nous a offert le Racing face au PSG samedi, on pourrait presque que croire que sa vidéo leur a porté chance !
Avec son nouvel album Jukebox, Jenifer dépoussière le concept de best-of en offrant à ses plus grands titres un coup de fraîcheur.
Vainqueure de la première édition de la Star Academy en 2002, Jenifer s’est rapidement imposée comme une figure incontournable de la variété française. Après 23 ans de carrière bien chargée, celle qui a également été jurée de The Voice décide, pour la première fois de sa carrière, de jeter un œil dans le rétroviseur en sortant Jukebox (novembre 2024), un dixième opus aux allures de best-of. C’est toutefois en innovant qu’elle trace sa rétrospective : l’opus inclut en effet une sélection de ses succès totalement revisités, sortis entre 2002 et 2012, tels qu’Au Soleil ou Donne-moi le temps. Avec cette nouvelle création, la chanteuse a voulu dépasser ce format bien connu et le rendre davantage artistique.
Les 17 pistes qui composent l’ensemble sont ainsi totalement refaçonnées : en les réenregistrant en studio, dans les conditions du live, aux côtés de musiciens, elle dévoile une tout autre essence des morceaux. En usant de cette méthode, des sonorités plus brutes et acoustiques allant, parfois, jusqu’à la folk ou la country, ressortent et offrent une patte plus authentique. Si cet aspect se dessine souvent, certains restent globalement inchangés, à l’instar de J’attends l’amour ou C’est de l’or. D’autres, cependant, se révèlent totalement différents, nous faisant presque croire qu’il s’agit de nouveautés. En témoigne Les Jours électriques, véritable tube au rythme effréné des années 2010, totalement ralenti et simplifié, teinté de tambourins et de claquements de doigts. L’hymne à la confiance en soi, Ma Révolution, devient jazzy par l’omniprésence d’une contrebasse. Ose, quant à lui, est l’OVNI de l’album. Initialement simplement rythmé par une guitare, la nouvelle version s’apparente à une chanson pop-rock emplie de synthés, venant tout droit des années 1980. C’est finalement Comme un hic qui conclut ce voyage. Autrefois solaire et dansant, il devient, par ses nouvelles sonorités vaporeuses, presque mélancolique.
Pour accompagner le tout, la chanteuse ne s’arrête pas en si bon chemin et, poursuivant son désir d’innovation, accompagne cette nouvelle sortie d’une tournée interactive. Afin de rendre chaque date unique, c’est au public, en entrant dans la salle, de choisir la setlist, parmi 24 titres. Les plus plébiscités composeront ainsi le concert et Jenifer connaîtra la sélection seulement 20 minutes avant d’entrer sur scène… De quoi ajouter un nouveau challenge à l’artiste !
Au Palais de la Musique et des Congrès (Strasbourg) mardi 20 mai, au Chaudeau (Ludres) mercredi 21 mai, à l’ED&N (Sausheim) jeudi 22 mai, aux Fuseaux (Saint-Dizier) vendredi 23 mai et à L’Amphy (Yutz) jeudi 20 novembre
L’Humour des Notes dévoile un éclectique programme, placé sous le signe des Super-Héros. Rencontre avec ses organisateurs, Vincent Lehoux, président du Relais Culturel de Haguenau, et Éric Wolf, directeur du festival.
L’Humour des Notes prépare sa 33e édition. Comment est-il né ? Éric Wolf : Daniel Chapelle, l’ancien directeur du Théâtre de Haguenau, souhaitait monter un petit festival autour d’une niche, celle de l’humour musical. Lorsque je lui ai succédé, il y a 11 ans, j’ai remodelé l’événement en l’axant davantage sur les arts de rue car, à l’époque, Claude Sturni, maire actuel de la ville, avait engrangé une profonde transformation du centre-ville avec une zone piétonne qui favorisait ce type d’expression artistique dans l’espace public. L’idée était donc de donner un second souffle au festival, tout en gardant son ADN, en le développant au fur et à mesure autour du cirque, de la danse, du théâtre, des fanfares.
Comment est organisée la ville durant cette période ? Vincent Lehoux : Il y a différents pôles d’action artistique, au Théâtre, mais aussi un Village des Enfants, qui s’est développé année après année, pour une attraction plus familiale. Il y a quasiment une vingtaine de lieux investis dans toute la ville qui permettent de disséminer des spectacles, soit en déambulation, dans des cours d’école ou dans des endroits insolites. Et, depuis quelques années, nous rayonnons sur tout le territoire de l’agglomération de Haguenau, avec une décentralisation dans des communes partenaires.
E.W. : Pour le Village des Enfants, nous transformons totalement le parc en face de la médiathèque en y plaçant deux chapiteaux où nous mettons en avant un tas d’activités associatives et culturelles, avec manifestations, stages, ateliers de découverte, de bricolage… Et puis, nous installons des gradins, des bancs, des chaises un peu partout dans la ville. Nous la réinventons totalement en la décorant pour accueillir un maximum de monde.
Cette année, la mascotte – le cerf – incarne un super-héros. Comment cette édition est-elle pensée pour répondre à cette thématique ? E.W. : Nous avons eu envie qu’il soit un super-héros car, compte tenu de l’actualité, je pense que nous en avons besoin. La programmation est donc très aérienne. Je pense à la compagnie belge de cirque en hauteur, Les Chaussons Rouges, qui propose Épiphytes (Forum, 24 & 25/05), tout comme Les Baudrières de la troupe L’Encordée (cour de l’école Saint-Georges, 24 & 25/05), ou encore les Toulousains de Delà Prakà avec Maiador (place Ernest Strasser, 27 & 28/05), entre musique, danse et mât chinois. Nous retrouvons également du théâtre, avec notamment Le Mariage forcé (de Molière) de la compagnie 800 Litres de paille (cour de l’école Saint-Georges, 31/05 & 01/06), mais aussi de la danse, du jonglage, de la magie ou des chansons a cappella…
Les troupes viennent des quatre coins du monde. Cela permet-il d’accentuer une variété culturelle ?
E.W. : Oui, mais j’ai d’abord besoin d’être ému ou ébahi, puis, seulement après, je me pose la question de leur nationalité. Par exemple, nous avions déjà accueilli l’équipe canadienne de Zeugma Danse. J’ai eu l’occasion de découvrir leur nouvelle création, Errance (cour de l’école Vieille-Île, 24 & 25/05), que j’ai aimée et eu envie de programmer. Nous avons également les Finlandais Kate & Pasi et leur représentation Suhde (Nautiland et Forum, 25/05 et Fontaine Saint-Georges, 28 & 29/05). Il est vrai que les artistes viennent d’un peu partout et présentent ainsi des approches artistiques différentes.
Quelles sont les nouveautés ?
E.W. : Dès le premier week-end, il y aura des spectacles en extérieur à la nuit tombée. Cette année, nous avions envie, dès le départ, d’ancrer des rendez-vous en soirée qui ne se passent pas uniquement au théâtre, afin d’en faire profiter au plus grand nombre.
V.L. : Il y a l’idée d’offrir du théâtre à un public qui, généralement, n’ose pas passer les portes de nos espaces culturels, parce qu’il pense que ce n’est pas pour lui. C’est une manière de lui faire vivre l’expérience particulière de cet art ancien, qu’il faut partager le plus largement possible. Il y a cette idée d’initier et de proposer au tout-venant cette forme d’art.
Dans divers lieux de l’agglomération de Haguenau du 24 mai au 1er juin
À l’image du Violet, thème central de son deuxième one-man-show, Nordine Ganso propose une performance aussi électrique que rassurante. Entretien
Comment êtes-vous arrivé à faire de l’humour ? S’agit-il d’une passion de toujours ou est-ce arrivé sur le tard ? J’ai toujours voulu en faire, mais sous des formes différentes. Au début, j’ai démarré avec des vidéos sur Internet, puis j’ai rapidement compris qu’il fallait être sur scène. Je m’y suis donc mis très tôt, dès mes 17 ans, à Bordeaux. J’ai commencé à faire des comédies club, ce qui m’a permis d’arriver là où je suis maintenant.
Vous êtes en tournée pour présenter Violet, votre deuxième spectacle. Comment est-il né ? Il est né pendant le confinement. Je cherchais une direction artistique spécifique, quelque chose de différent de ce que l’on avait l’habitude de voir. Je voulais quelque chose qui sorte des codes et l’idée de l’appeler ainsi m’est venue en tête, je trouvais ce titre très cool.
Justement, pourquoi cette couleur ? C’est un mélange de plusieurs teintes. Dans la mesure où je suis métisse, je suis pareil. Je voulais que ce soit abstrait dans la tête des gens, mais qu’il y ait du sens lorsque je l’explique. Et sa définition, c’est un peu ce que je suis dans la vie. Il y a plein de notions qui entrent en compte, que ce soit la spiritualité, le rêve, la douceur. Ce sont des concepts que Violet définit.
À quoi peuvent s’attendre les spectateurs ? C’est un discours autobiographique. Ça parle de moi, de mon histoire, de ce que j’ai traversé et vécu. J’aborde la masculinité, la virginité, mon métissage, plein de choses autour de la nouvelle vie que l’on a aujourd’hui en tant que jeune. Il y aussi, toujours, une part d’improvisation, parce que c’est ce qui rend une représentation différente à chaque fois. Le spectacle est amené à évoluer en fonction de ce qui se passe dans la salle, il y aura donc beaucoup d’interactions. Ça fait partie des points qui rapprochent l’artiste du public, ça donne un show encore plus intéressant.
Avez-vous un souvenir particulier sur scène ? Lors d’une représentation à Béziers, c’était assez drôle parce qu’une personne est venue avec son ex et ils se sont remis ensemble pendant le spectacle. Les interactions, c’est aussi cela, ce sont des éléments que l’on ne maîtrise pas et qui deviennent des moments spéciaux.
Au Casino 2000 (Mondorf-les-Bains) vendredi 11 avril, au Gouvy (Freyming-Merlebach) vendredi 25 avriletau Fil de l’Eau (La Wantzenau) samedi 26 avril casino2000.lu – legouvy.fr – lefildeau.fr
Plus détonante que jamais et toujours fidèle à son humour noir, Élodie Poux déploie ses ailes dans son one-woman-show, Le Syndrome du Papillon. Entretien. Tentez de gagner 3X2 places pour son spectacle au Zénith de Strasbourg à la fin de l’article !
Pour nommer vos deux premiers spectacles, vous employez le mot “syndrome” : d’abord Le Syndrome du Playmobil, puis Le Syndrome du Papillon. Pourquoi ce terme ? Pour que les gens s’y retrouvent, principalement. Et puis, parce que je peux écrire une heure et demie de sketchs, mais trouver un titre, cela m’a toujours posé beaucoup de problèmes. On m’a souvent dit qu’il était très bien, qu’il restait en tête et qu’on se demandait ce que cela voulait dire. J’ai donc gardé cette racine-là, qui perdurera dans le temps. Il y aura plein de syndromes, jusqu’à celui de la retraite !
Pour vous, que signifie ce fameux Syndrome du papillon ? C’est la capacité à trouver ce pourquoi on est fait et s’épanouir, sortir de sa chrysalide pour, justement, devenir papillon.
La naissance de votre fille a-t-elle influencé votre manière d’écrire ? Oui, je transpose forcément et j’ai un peu plus de mal avec mes blagues cruelles sur les enfants. Ça me fera toujours marrer, mais je me suis un petit peu adoucie. En revanche, j’évoque désormais la maternité en connaissance de cause. Avant, je me basais sur mon ancien métier d’animatrice périscolaire. Maintenant, je le vis.
Dans Le Syndrome du Papillon, un sketch porte sur les haters. Vous avez choisi la carte de l›humour pour en parler… Il fallait que je l’aborde, car il s’agit d’une partie intégrante de ma vie. Les premières fois que j’ai partagé ces messages sur les réseaux sociaux, il y a eu tellement de réactions que je ne pouvais même pas toutes les lire, ce qui est normalement dans mon habitude. Je me suis rendu compte que les gens se reconnaissent, n’importe quelle personne qui crée ou qui expose son travail se prend cette vague de haine un peu débile. C’est donc forcément plaisant de réduire à néant ces espèces de grosses taches [rire] ! Mais, évidemment, avec humour. Dès que ça devient revanchard, ce n’est plus drôle, il faut que cela reste marrant tout en étant piquant.
Quel est le moment le plus fort de votre carrière d’humoriste ? Ce qui me marque le plus, c’est lorsqu’il y a un imprévu qui survient dans la salle, que ça part en improvisation, on sent alors que cela se passera seulement ce soir-là. Ça peut être un malaise dans le public, une coupure d’électricité, quelqu’un qui rit de manière bizarre, n’importe quoi. Cette spontanéité est vraiment magique, elle me fait flotter dans l’espace. Quand ça se termine, je me dis que c’est pour cette raison que je fais ce métier, pour vivre ces instants-là. Et les spectateurs sont aux anges puisqu’ils savent que, contrairement à toutes les représentations, ce n’était que pour eux.
À la Rockhal d’Esch-sur-Alzette le jeudi 6 février, au Zénith de Strasbourg le vendredi 7 février, au Galaxie d’Amnéville le samedi 22 mars et au Zénith de Nancy le vendredi 30 janvier 2026