Un événement, un organisateur, un lieu ou une structure ne figurent pas sur notre site. Connectez-vous à votre compte ou créez-le gratuitement, pour publier vos informations et les modifier à tout instant.
Cette saison, à Dijon, La Minoterie, scène conventionnée Art, enfance, jeunesse, fête ses dix ans. Rencontre avec Séverine Coulon, directrice artistique et générale.
La saison 2024-2025 de La Minoterie a une saveur particulière, puisqu’elle marque la première décennie d’existence de la structure. Comment s’exprime cette célébration ? Plusieurs nouveautés sont au programme, notamment la création des représentations Relax. Il s’agit de spectacles pour lesquels les codes sont assouplis, afin de permettre aux personnes en situation de handicap de profiter de séances adaptées, durant lesquelles elles peuvent réagir librement. Trois pièces sont concernées : Dominique toute seule, de la compagnie Au détour du Cairn, qui mêle chant et théâtre ; les marionnettes de Mooooooooonstres, de la compagnie Label Brut et Attractions de Florence Caillon, œuvre de cirque chorégraphié. Notre projet est d’être toujours en ouverture. Nous sommes un lieu d’accueil, mais pas seulement. Il faut oser pousser les portes si elles ne sont pas ouvertes en grand.
Vous proposez également une vingtaine de créations, productions et coproductions, parmi lesquelles la découverte de deux hors-la-loi… Nous présentons en effet Ann & Mary Femmes pirates. Davantage destinée aux ados, elle s’inspire de deux figures féminines qui ont existé et fait partie de la bande de Jack Rackham, avant d’être jugées pour piraterie, en Jamaïque, en 1720. Marion Chobert, la metteuse en scène, s’associe à l’autrice Béatrice Bienville pour documenter la vie de ces deux héroïnes et raconter leur histoire. Peau d’homme est par ailleurs un autre travail d’adaptation, puisqu’il est la version scénique du roman graphique éponyme de Hubert. Une jeune fille de l’Italie de la Renaissance se glisse dans une ‘‘peau d’homme’’, détenue par sa famille, afin de découvrir le monde qui l’entoure. Par ailleurs, trois festivals sont toujours au programme de La Minoterie. Parmi eux, le rendez-vous cinéma Fenêtres sur courts, le 17 novembre, et le Fameux festival, en décembre, nouveau nom de Noël en scènes.
Le Triptyque est aussi un nouveau temps fort. Pouvez-vous nous en dire plus ? Il s’agit d’une proposition de Label Brut. Le collectif a développé un cycle de trois spectacles autour des peurs, qu’ils joueront entre le 11 et le 16 avril 2025. Ce concept a vocation à être reconduit dans les prochaines années, car le but est de faire découvrir le répertoire des compagnies, à travers leurs nouvelles créations.
Quelques temps forts de la saison :
Fameux festival, du 7 au 14 décembre Peau d’homme (La Salamandre), jeudi 16 janvier, 18h Dominique toute seule (Au détour du Cairn), vendredi 17 janvier, 19h, à partir de 7 ans Ann & Mary Femmes pirates (La Multiple), jeudi 6 et vendredi 7 février, à partir de 14 ans Mooooooonstres (Label Brut), dimanche 13 avril, 16h30, à partir de 3 ans Attractions (Florence Caillon), mercredi 21 mai, 18h, à partir de 6 ans
Aldebert franchit le seuil du métal avec Enfantillages 666, son sixième album, paru au printemps dernier.
« Cette envie de faire du métal me trotte dans la tête depuis longtemps, car mes origines sont là », confie Aldebert, pour qui le moment de proposer un pas de côté semble venu. « Quand j’étais petit, ce que j’écoutais de plus violent, chez mes parents, était un 45 tours des Beatles ! », plaisante-t-il. « J’ai découvert ce genre au collège. Jusque-là, j’étais bercé par le jazz, la chanson française et la musique classique. » Dans son nouvel opus, le chanteur aborde des thèmes tout aussi légers que délicats et sérieux. Le Cartel des cartables, performé aux côtés des Brésiliens Max et Igor Amadeus Cavalera, met sur le devant de la scène un sujet de société, tournant en boucle depuis quelque temps : celui du harcèlement scolaire. « C’est vrai qu’on en parle beaucoup. Puisque j’ai des enfants, ça m’inquiète aussi. J’ai également été touché par cette pratique, lorsque j’étais en école élémentaire. Tout cet ensemble fait que je m’y intéresse particulièrement. » Un texte revendicatif collant bien avec cette thématique et le chant guttural de ses deux complices, ses idoles d’adolescent.
« J’aime convoquer différents artistes et proposer plusieurs émotions à travers mes titres », poursuit-il, songeant à Amélie Nothomb, Laura Laune, Serj Tankian ou encore Ultra Vomit. « La première est une fan du genre, notamment de System of the Down et Tomb. Il me parait logique de la connecter à ce projet. » Sur La Marche du monde, traitant de la vaste problématique de la guerre, elle cohabite avec Serj Tankian, auteur arménien écrivant beaucoup sur les génocides. « Nous ne concevons pas les chansons en pensant à qui elles pourraient convenir. Nous ne les proposons qu’une fois qu’elles sont terminées. » Des coïncidences surviennent parfois, en particulier lorsque leur univers s’imbrique presque parfaitement dans le style d’autres interprètes. « Je n’y avais jamais prêté attention, maisLa Princesse, titre auquel l’humoriste Laura Laune participe, ressemble beaucoup au style de ses sketchs », réalise le chanteur. « Elle a ce côté petite fille modèle, qui tranche nettement avec les voix criées métalleuses ! » Sur scène, toute une scénographie récupère les codes du genre, dévoilant un gigantesque décor près d’un drôle de tobogan, sorte de mélange « entre un parc d’attractions et un train fantôme. » Au milieu d’écrans géants, l’immense visage d’un enfant au sourire effronté, coiffé d’une casquette et de cornes de diablotin, précède de grandes mains, sur lesquelles Helldebert peut contempler son petit enfer.
À La Rotonde (Thaon-les-Vosges) dimanche 10 novembre, puis à La Filature (Mulhouse) mercredi 13 novembre, au Capitole (Châlons-en-Champagne) samedi 30 novembre, au PMC (Strasbourg) dimanche 1er décembre, au Théâtre de Thionville vendredi 20 décembre et à Micropolis (Besançon) dans le cadre du festival Drôlement bien 2025 dimanche 19 janvier 2025
Riant avec bienveillance des différences culturelles entre France et États-Unis, Sebastian Marx poursuit sa petite étude de cas dans On est bien là, son deuxième spectacle.
Voilà près de vingt ans que vous avez quitté les terres de l’Oncle Sam pour vous installer au pays de la baguette. Qu’est-ce qui vous a poussé à rester ici ?
Sebastian Marx : En 2004, quand j’avais une vingtaine d’années, j’ai rencontré une Française et j’ai décidé de la suivre chez elle, à Toulouse. Honnêtement, je ne pensais pas rester aussi longtemps. J’étais jeune, amoureux et un peu con ! Je faisais déjà du stand up à New York, mais ce n’était pas dans mes projets de continuer en France. Puis, j’ai eu l’opportunité de monter à Paris. Là, je me suis donné un an pour faire quelque chose, car la scène me manquait. J’ai appris la langue, enchaîné les plateaux de comédie, rencontré des humoristes tels Kheiron, Kyan Khojandi et Bérengère Krief, avant d’entrer en contact avec Jamel Debbouze et son Comedy Club. Finalement, ce qui ne devait durer qu’un an dure maintenant depuis 17 ans.
En 2016, vous jouez Un New-Yorkais à Paris, votre premier one man show en français. Vous y décortiquez notre mode de vie et toutes les subtilités de la langue de Molière. Que proposez-vous, dans votre second spectacle ? Je m’inspire du mythe de la cigale et de la fourmi. La fourmi est connue pour être prévoyante, responsable, mais chiante. La cigale, pour sa part, est plus spontanée, mais pas très futée. Cela me permet de mettre en parallèle un pays de fourmis – les États-Unis – avec un territoire de cigales – la France. C’est un thème qui colle aussi à ma vie, à l’histoire de ma famille. Mes parents sont argentins, mes grands-parents, des Juifs autrichiens d’Allemagne qui ont fui la guerre… Historiquement, on n’a pas la capacité d’être trop cigales non plus. À présent, je me sens trans-insecte. Ma chérie d’aujourd’hui est encore plus cigale que moi, ce qui m’agace un peu, car cela m’oblige à me montrer un peu plus fourmi pour nos enfants !
Que gardez-vous en mémoire de ces représentations interculturelles ? Déjà, j’ai remarqué que beaucoup d’étrangers venaient me voir. Peut-être que mon œil extérieur leur parle particulièrement. Cela donne parfois des histoires surprenantes ! Un soir, j’ai demandé à un couple d’où ils venaient. L’homme m’a dit qu’il était mexicain, la femme, ukrainienne, qu’ils s’étaient rencontrés à Grenoble et qu’ils vivaient désormais à Paris. J’aime aussi faire des blagues sur les villes dans lesquelles je joue. Chaque région a son propre patois, sa façon de parler. Par exemple, je viens avec une liste d’expressions typiquement locales, et je demande à ce qu’on me les explique. J’ai découvert que God damn it se dit àlso dänn en alsacien, mais aussi que les Ch’tis ont tout un tas d’insultes impossibles à prononcer !
Et du côté de vos projets ? Je travaille sur l’écriture d’un spectacle 100% en anglais. Des discussions avec mes enfants m’inspirent également beaucoup de mini-vidéos sur des sujets contemporains, tels que le conflit entre Israël et Palestine, ou le mouvement #metoo. Du haut de leurs 5, 8 et 11 ans, ils participent à l’élaboration de ces petites capsules, diffusées sur les réseaux sociaux.
Au PMC (Strasbourg) dimanche 6 octobre, au Festival L’Essentiel du Rire (Differdange, spectacle en anglais) dimanche 10 novembre et à la Salle Poirel (Nancy) jeudi 6 février 2025
Les vibes des années 2000 sont parties pour résonner avec I Gotta Feeling, tournée 100% nostalgie où l’on retrouve Helmut Fritz.
Alizée, Amine, Nâdiya, Colonel Reyel, Priscilla… On replonge vraiment dans toute une époque ! Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce projet ?
La production m’a contacté en 2022. Je venais de sortir Rock Star Sinon Rien, un livre dans lequel je raconte comment j’ai créé ce personnage. Helmut résonnait donc encore beaucoup en moi. En fait, il ne s’est jamais vraiment déconnecté, il m’accompagne depuis 15 ans. L’équipe m’a ensuite présenté le line-up, le concept, et j’ai accroché. Je vais de nouveau chanter Ça m’énerve et Miss France, mais aussi des duos avec d’autres artistes. Il s’agit d’une autre façon de faire. C’est cool, car en réalité, Helmut fait tout sauf chanter. Il crie, il slame.
Justement, d’où vient-il ?
Je pense qu’il représente un appel au secours. Il fait écho à un instant de ma vie où je voulais attirer l’attention. Avec tout cet univers burlesque qui l’entoure, je devais me travestir. Helmut est une caricature de Karl Lagerfeld, ou en tout cas, une vision que j’ai de lui. C’est d’ailleurs le premier nom allemand qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai cherché un pseudonyme. C’est assez drôle, car je pensais qu’en sortant un livre sur lui, j’allais en quelque sorte pouvoir le tuer, passer à autre chose, mais l’effet produit a été totalement inverse. J’ai été harcelé par les clubs. Lors de ma première date au Warehouse de Nantes, en octobre 2022, j’ai halluciné ! Il y avait 2 000 personnes, des voitures garées partout devant, comme en 2009. Michaël Youn m’a aussi proposé de partager la scène avec lui et Vincent Desagnat. Helmut a rencontré Fatal Bazooka. C’était complètement fou. Il a amené un bateau pneumatique et a traversé la foule dessus, porté par les gens, avec un casque en forme de boule à facettes, parce qu’il s’était fait une bosse… J’ai beau essayer, je n›arrive pas à me défaire d’Helmut. Il est comme Chucky : plus vous le tuez, plus il revient !
Helmut Fritz n’est d’ailleurs pas votre seul visage. Qui sont Geronimo et Rémo, vos autres ‘‘personnalités’’ ?
Ils sont l’opposé ! Si Helmut est mon double maléfique, un peu à la façon d’un Doppelgänger dans le folklore allemand, Geronimo et Rémo renvoient à une histoire plus personnelle. Le premier est plus réservé. Avec lui, je chante avec ma vraie voix. Le style est aussi complètement différent : on est plus sur de la country-pop américaine et de l’Irish pop. Son nom fait d’ailleurs référence à l’un des plus grands guerriers apache que les Amérindiens ont connu. Quant au second, il vient de mes origines italiennes. Rémo était le prénom de mon grand-père. Ce projet n›en est encore qu’à ses débuts, et se nourrit d’un recueil de poèmes que je suis en train d’écrire.
Envisagez-vous de les faire cohabiter ensemble, un jour, sur une chanson ?
Pas forcément pour l’instant, car ce sont des morceaux de ma personne très isolés les uns des autres. En ce moment, je me dédie à la tournée, à l’écriture de textes pour d’autres artistes émergents, et à la promotion de Rouge Bitume, premier album de Geronimo.
À peine la tournée de son dernier album terminée, Jeanne Added repart sur les routes avec Another Place Another Tour Acoustique. Entretien.
Vous investissez à présent les petites communes de France, dans des espaces intimistes, théâtres, abbayes, etc. Pourquoi ce choix ? C’est en réaction à la grosse tournée de promotion de By Your Side, mon dernier album. Je suis passée par le Grand Rex, la Philharmonie de Paris et les Eurockéennes. Je cherchais donc plus de simplicité, des endroits plus confidentiels avec moins de mise en scène. En vérité, je retrouve davantage de liberté dans mon travail musical. Tout sera joué en piano-voix, aux côtés de mon ami Bruno Ruder et des choristes Naël Kaced et Laetitia N’Diaye. Nous allons revisiter des chansons de mon répertoire, en enlevant tout le côté batterie et electro.
Votre processus créatif est intéressant, puisque vous vous inspirez souvent d’œuvres littéraires pour les mettre en chanson. Quelle plume vous plait, en ce moment ? C’est vrai, je vole des choses de manière décomplexée ! Un peu comme tout le monde, en définitive, puisque les gens et les idées circulent constamment. Je dois dire que j’aime particulièrement L’Homme qui rit, de Victor Hugo. Il écrit des pages merveilleuses de noirceur sur l’âme humaine, je le trouve très inspirant. Lors de l’écriture de mes dernières chansons, pendant la Covid, je me suis retrouvée dans la nature. Au milieu des insectes, j’ai redécouvert une certaine simplicité, un émerveillement renouvelé.
Par ailleurs, vous êtes très engagée dans différentes causes, notamment la reconnaissance des droits trans, le féminisme et la dignité humaine, avec SOS Méditerranée. Comment notre actualité, pas forcément reluisante, influence-t-elle vos créations ? D’une façon ou d’une autre, mes prochains titres porteront la marque de l’ambiance autour de nous. J’invite justement l’association SOS Méditerranée, qui agit au profit des migrants, à prendre part aux concerts de la tournée Another Place Another Tour. C’est le genre de sujet avec lequel je ne me vois pas rester sur le côté. Il en va de même pour les élections législatives. J’estime que c’est ma responsabilité d’y participer, de m’exprimer. Je ne sais pas encore à quoi cela ressemblera, car les représentations acoustiques me prennent pas mal de temps. Ça suffit un peu, pour l’instant !
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.