Benoît Quintard, directeur du Parc zoologique et botanique de Mulhouse depuis cet automne, nous embarque dans Horizon Afrique, nouvel espace qui ouvrira ses portes le 1er août.
D’une superficie d’un hectare et demi, Horizon Afrique va présenter près de soixante espèces emblématiques du parc, mais aussi inédites : girafes du Kordofan, hippopotames pygmées, crocodiles faux-gavial… À quoi cette zone va-t-elle ressembler ? Il y aura quatre bâtiments, répartis sur une surface qui représente 10% de la superficie globale. Le but est de mettre en avant des espèces de deux grands écosystèmes africains : la savane et la forêt tropicale de Haute-Guinée. Avant, cette zone n’était pas mise en valeur. Il y avait un pré, dans lequel des baudets du Poitou venaient pâturer l’été, et une volière qui devait être rénovée. Désormais, on retrouvera des oiseaux, des reptiles, des mygales, des amphibiens, des poissons endémiques menacés, et ce pour faire découvrir au public des animaux peu voire pas du tout présents au parc, comme les dipneustes africains, une espèce assez primitive dotée de poumons et devant donc remonter à la surface pour respirer. Le premier bâtiment abrite un aquarium cylindrique d’environ trois mètres de diamètre sur un mètre quatre-vingt de haut, ce qui permet de présenter dans un même endroit toute une variété d’animaux possédant différents systèmes respiratoires. Le visiteur pourra aussi voir le poisson léopard, qui a un drôle de labyrinthe sur le dessus de la tête.
Ce premier bâtiment accueille également toute une série de terrariums, mais pas que… Après l’aquarium, crapauds buffles, araignées, guêpes émeraude, vipères du Gabon, pythons de Seba ou lézards donnent en effet sur une autre partie, dédiée aux box intérieurs des girafes. Une sorte de grand ensemble vitré leur permettra de coévoluer et d’avoir des stimulations visuelles. Trois jeunes mâles girafes du Kordofan, originaires de deux autres parcs français, nous ont été envoyés. Il s’agit de l’espèce la plus menacée, classée en danger critique d’extinction. Nos pensionnaires proviennent principalement de zoos européens, avec lesquels nous développons des missions de conservation et programmes d’élevage. Par exemple, pour les girafes, nous travaillons avec un coordinateur en Allemagne qui, si nous nous en sortons bien, nous dira à quel moment on pourra passer à la reproduction.
Qu’en est-il des trois autres bâtiments ? Le second est une serre tropicale où se trouvent des hippopotames pygmées et autres crocodiles faux-gavial, mais aussi trois bassins avec amphibiens aquatiques et petits poissons, comme les très colorés killis. Une vingtaine d’espèces d’oiseaux y volent aussi librement, et on y trouvera des galagos, de tout petits primates. Les deux autres édifices, plus petits, sont attenants à des îles et hébergeront deux espèces de singes déjà présentes au parc, très menacées, auxquelles on offre un espace de vie et de bien-être deux à trois fois plus grand qu’avant : les primates cercopithèques de Hamlyn et Roloway.
Comment avez-vous choisi tous ces animaux ? Il fallait d’abord qu’ils représentent un intérêt en termes de préservation, dans un zoo ou sur le terrain. Ensuite, grâce à eux, nous voulions pouvoir transmettre un message pédagogique, susciter l’émotion et donner envie de les protéger, de les comprendre. Il est d’ailleurs toujours possible, pour le visiteur, de les parrainer.
Direction le Jardin des Papillons, à Hunawihr, où quelque 200 espèces évoluent librement autour du visiteur. Rencontre avec son fondateur, Martin Bueche.
Afrique, Asie, Amérique… Vos papillons viennent des quatre coins du monde. Comment est née l’idée de ce projet, implanté en Alsace ? Tout commence en 1988. J’étais horticulteur et un vrai mordu de papillons. En ouvrant le Jardin, avec ses deux grandes serres de 1 000 mètres carré, j’ai souhaité sensibiliser le public à la disparition des insectes polinisateurs. À leurs côtés, nous présentons également une colonie de fourmis champignonnistes originaires d’Amérique centrale, ainsi que des abeilles dans le jardin extérieur, sous un chapiteau dédié. Nous invitons aussi les visiteurs à découvrir le cycle de vie de ces bijoux de la nature, malheureusement en voie d’extinction. Ils peuvent ainsi assister à la naissance des papillons, tous les jours, entre 10h et 15h environ.
Quel est leur parcours avant d’arriver chez vous ? On dit qu’ils volent deux fois : d’abord en avion, sous forme de chrysalide, puis sous la serre ! Que ce soit au Brésil, au Pérou, au Costa Rica, au Kenya ou aux Philippines, nous avons des fermes d’élevage où des éleveurs spécialisés, formés par nos soins, les prennent en charge. Chaque semaine, nous recevons un arrivage de 600 à 700 chrysalides. Pour maintenir un environnement favorable à leur développement, les conditions climatiques tropicales de ces pays sont reproduites, en chauffant par exemple les serres pour maintenir une température à plus de 25 degrés.
Les espèces que vous accueillez changent au fil des saisons. Que peut-on retrouver cet été ? Parmi les nouveaux arrivants, on trouve le Morpho peleides et ses ailes bleues, le Caligo eurilochus et l’Attacus atlas, le plus grand papillon au monde (jusqu’à 30 centimètres d’envergure, NDLR). Une partie d’entre eux est déjà arrivée, le reste sera acheminé en juillet et en août. Le thème du Jardin étant « Papillons et fleurs, une féérie de couleurs », c’est un véritable voyage au milieu d’hibiscus, d’impatiences, de lantana ou de Lys des Incas.
Proposez-vous des visites guidées ? Sur demande uniquement, car il y a assez d’indications le long du circuit pour qu’il se fasse en autonomie. Des panneaux pédagogiques en français, anglais et allemand et des bornes vidéo renseignent le visiteur sur la vie des animaux dans la nature, leur disparition, etc. Nous proposons aussi de la réalité augmentée : le public télécharge l’application wow.ink, flashe un code sur les supports et découvre tout un contenu supplémentaire avec des anecdotes ou des conseils pour développer la présence des papillons et insectes polinisateurs dans leurs jardins.
Un espace artistique se trouve aussi sur place… Ma femme expose en effet ses tableaux, riches en couleurs, qui rappellent bien sûr les papillons et la nature.
Les célèbres personnages bleus reprennent du service dans Les Schtroumpfs, le film, production portée par la Schtroumpfette, derrière laquelle se cache le timbre de Sofia Essaïdi. Rencontre.
Après les bandes dessinées originales créées par l’auteur belge Peyo, en 1958 – dont de nouveaux tomes continuent d’être publiés aujourd’hui, sous la direction de son fils ! –, la série animée de 1981 au générique que tout le monde connait, ainsi que plusieurs longs-métrages mettant par exemple en scène l’acteur Neil Patrick Harris dans les versions mélangeant animation et prises de vue réelles en 2011 et 2013, les petits êtres bleus aux collants blancs sont de retour sur grand écran, cet été, avec Les Schtroumpfs, le film ! Dans cette nouvelle proposition 100% inédite, le chef de notre joyeuse tribu se voit enlevé par Gargamel, flanqué de son fidèle Azraël, et son frère Razamel. Ni une, ni deux, la Schtroumpfette, accompagnée par son ami le Schtroumpf Sans-Nom, en proie à une crise identitaire, se lancent à sa recherche en traversant le monde… des humains. « Ils partent à l’aventure et passent à travers plein de pays différents pour le retrouver », précise Sofia Essaïdi, comédienne de doublage prêtant sa voix à la petite femme aux longs cheveux blonds. Interprétée par Rihanna en V.O., qui donne la réplique à Kurt Russell ou Sandra Oh, le casting français a largement de quoi faire de l’œil : Jérôme Commandeur, François Damiens, Philippe Katerine, Dorothée, Virginie Hocq, Patricia Kaas et Gérard Hernandez, qui reprend le rôle du Grand Schtroumpf qu’il campe dans presque toutes les adaptations, se joignent à l’actrice et chanteuse incarnant « une leadeuse inspirante au tempérament fort » qui, malgré des périodes d’incertitude inévitables, « ne se laisse jamais abattre, est toujours optimiste et prête à secourir ses amis. »
En présentant une nouvelle histoire, le film intègre aussi de nouveaux personnages : Ken – le frère du chef –, le Schtroumpf Influenceur, le fameux Razamel mais aussi Moxie, guerrière faisant partie des Schtroumpfs du Bureau de Paris de la Protection internationale de quartier et Mama Poot, petite boule de poils voleuse « au caractère très drôle, douée d’une violence hilarante et qui deviendra indispensable dans leur quête », ajoute Sofia Essaïdi. Autre changement : tout un volet musical est développé, dans lequel l’artiste « double une chanson pop en français, pour dire à son ami qu’il est important de ne pas baisser les bras et qu’il saura un jour qui il est. » Et d’ajouter : « La Schtroumpfette me touche, elle a un côté guide. On veut tous quelqu’un qui nous prend par la main pour nous aider à aller de l’avant, quand tout est perdu. » Si c’est la première fois que la comédienne interprète une héroïne, elle a en revanche fait ses premiers pas dans le doublage en 2023, en se glissant dans la peau de l’antagoniste de La Pat’ Patrouille : La Super Patrouille Le Film. « C’est tout aussi génial à jouer », sourit-elle. « Les intentions sont différentes, mais l’exercice reste le même. Dans un film d’animation, les curseurs sont poussés au max, on a une grande liberté d’interprétation. C’est d’ailleurs le même studio, Paramount, qui travaille sur ces deux projets. J’étais ravie lorsqu’ils m’ont rappelée ! Un peu triste de ne pas doubler auprès des autres artistes – pour des questions de son –, mais heureusement, il y a la promo pour partager des moments ensemble », conclut-elle.
C’est une grande première dans le paysage artistique du Grand Est ! Le Studio QuARTz in’OVATION, nouveau centre de formation aux métiers des arts du spectacle, ouvre ses portes à Lingolsheim.
Fondé par Jessica Quarzetti, le Studio a pour mission de former des artistes professionnels pluridisciplinaires dès l’âge de 18 ans, grâce à une pédagogie exigeante, accessible et résolument tournée vers l’innovation artistique avec une formule complète qui comprend :
– Une formation professionnelle pour les futurs artistes,
– Un pôle loisirs pour les passionnés,
– Et des stages pré-professionnels pour les mineurs pendant les vacances scolaires
Le Studio s’adresse à tous ceux qui rêvent de vivre le spectacle autrement, pour en faire leur métier ou simplement par passion
Inauguration, portes ouvertes et concours de chant
Le grand public est invité à découvrir les locaux du Studio QuARTz in’OVATION le samedi 6 septembre 2025, lors d’une journée exceptionnelle qui mêlera portes ouvertes, inauguration officielle en présence du Maire de Lingolsheim, et le premier concours de chant du Studio :
« Porte ta voix, en scène ! ».
Une occasion unique pour les talents vocaux de se révéler. Le ou la gagnant(e) remportera une année complète de formation au Studio, d’une valeur de 6 100 € TTC. Le 21 juin, fête de la musique, marque le lancement de leur campagne de recrutement. Les inscriptions sont ouvertes, maintenant !
Après son premier album solo sorti l’année dernière, Santa taille la route et nous emporte dans un univers puissant et sensible, accompagnée de son traditionnel piano. # Julia Percheron
Il y a comme qui dirait un goût de (presque) déjà-vu. Avec Recommence-moi, disque sacré « Album de l’année » aux dernières Victoires de la musique, Santa – Samantha Cotta de son vrai nom – réitère une entrée remarquée sur la scène française… En 2016, aux côtés de ses deux comparses Line et Adam, elle formait alors le groupe d’electro-pop / pop-rock Hyphen Hyphen et décrochait le prix de la « Révélation scène ». Propulsé avec des titres anglophones entraînants tels que Just Need Your Love (2015) ou Too Young (2022), choisi comme hymne officiel de l’Euro de foot féminin la même année, le trio a exporté ses good vibes à l’international pendant plus de dix ans. Mais, une fois le Covid passé par là, la jeune trentenaire succombe à l’appel de nouvelles aventures. En 2022, elle sort un premier EP, 999, sur lequel figure déjà Popcorn salé, lead single que l’on retrouvera sur son futur opus. Portée par un piano-voix mélancolique dont l’intensité musicale ne fait que grimper crescendo au fil du morceau, l’artiste mise enfin sur le français – une réussite ! – et révèle des inflexions à la Véronique Sanson, promettant qu’elle « éteindr[a] le chaos » et qu’ « Il y aura un nouveau monde à nos pieds ».
Également introduits dans ce mini-album, Où va le Temps qui s’en va et Qui a le Droit apparaissent, à leur tour, sur Recommence-moi. Plus profonds, poignants, lyriques et empreints de détresse – au piano s’ajoute la puissance du violon et des percussions sur le premier, qui n’est pas sans rappeler la sensibilité de Goldman ou Berger, tandis qu’une riche envolée de vents et de cordes s’empare progressivement du second –, ils révèlent une facette plus introspective et engagée de l’interprète. Elle assène ainsi « Je chante pour ceux qui restent, pour la mémoire perdue » (Où va le Temps qui s’en va), « Qui a le droit / De juger notre amour / Ce seront nos enfants / Qui briseront vos discours / […] Qui a le droit / D’avoir peur d’un frère / La mort amère / Vingt-mille non-lieux / Sous les mers ». Dans une pop ultra fraîche et optimiste, la chanson Recommence-mois’impose quant à elle comme un pur rayon de soleil – ce n’est pas un hasard si elle a été sélectionnée comme hymne de la Star Academy 2024. Du côté d’Éva, keyboard, basse, batterie et guitare électrique ramènent le souffle rock et electro de ses débuts, évoquant la quête d’émancipation d’une adolescente à la poursuite de ses rêves et voulant « faire la révolution en chanson ».
Au Zénith (Dijon) jeudi 19 juin, à la Rockhal (Esch-sur-Alzette) vendredi 20 juin, à la Foire aux Vins d’Alsace (Colmar) mardi 29 juillet, au Millesium (Épernay) samedi 25 octobre, au Zénith (Strasbourg) mercredi 29 octobre et au Galaxie (Amnéville) jeudi 30 octobre santa999.fr