Evelyn Zelada Biecher vent debout pour la culture

Evelyn Zelada Biecher vent debout pour la culture

Evelyn Zelada Biecher, directrice artistique de l’espace culturel strasbourgeois Quai de Scène, ouvert en tout début d’année, se lève pour la culture.

« Chaque nouvelle saison est un pari, un engagement, une promesse. Au Quai de Scène, nous avons choisi de placer la curiosité, l’ouverture et le partage au cœur de notre démarche.

 

Cette saison encore, notre programmation se veut pluridisciplinaire et résolument internationale : du théâtre, de la danse aux formes hybrides, des voix émergentes, des artistes confirmés, des performances… Chaque spectacle que nous accueillons porte en lui une conviction, une énergie, une manière d’interroger notre époque.

 

J’ai voulu des créations qui résonnent avec l’actualité, qui questionnent nos certitudes, qui nous invitent à réfléchir autant qu’à vibrer. Parce que l’art n’est pas seulement divertissement : il est miroir, souffle et élan.

 

Nous affirmons plus que jamais notre volonté de rendre la culture accessible, de briser les frontières sociales, générationnelles et géographiques. Que l’on soit habitué ou curieux d’un soir, le Quai de Scène doit être un lieu de rencontres, d’émotions partagées et de découvertes inattendues.

 

Mais je tiens aussi à dire, avec force et urgence, que tout ce que nous faisons, nous le faisons avant tout pour que les artistes puissent être rémunérés à la juste valeur de leur travail, de leur temps et de leur talent. Dans ce contexte où les subventions se raréfient, il est vital que le public comprenne que sa participation est un acte essentiel : un billet acheté, ce n’est pas seulement l’accès à une soirée, c’est un soutien direct à celles et ceux qui créent, qui répètent, qui montent sur scène pour nous émouvoir, nous éveiller, nous bousculer. Les artistes méritent des cachets dignes et respectueux de leur engagement. Partout – que ce soit dans un théâtre indépendant ou une grande salle subventionnée –, assister à un spectacle doit rester un choix responsable et solidaire. Être spectateur, aujourd’hui, c’est bien plus que regarder : c’est participer activement à la vie artistique, c’est presque un acte politique. Car sans ce geste du public, la création s’étiole, et avec elle le souffle vital de notre société.

 

Je parle ici non seulement comme directrice artistique, metteuse en scène et comédienne, mais avant tout comme artiste. Je sais intimement ce que représente ce combat quotidien pour exister, créer, partager. C’est un appel du cœur : soutenons ensemble celles et ceux qui font battre la scène vivante.

 

Je vous invite à franchir nos portes, à vous laisser surprendre, à vous laisser emporter. Car la culture vit avant tout dans ce moment unique où l’artiste et le public se rejoignent. Et c’est là, précisément, que commence la magie. »

 

Evelyn Zelada Biecher, par communiqué de presse

quaidescene.fr

Plongez dans Piaf ! Le Spectacle avec Nathalie Lermitte !

Plongez dans Piaf ! Le Spectacle avec Nathalie Lermitte !

Pour les 110 ans de la naissance de notre Édith nationale, Nathalie Lermitte porte une version revisitée du show mondial Piaf ! Le Spectacle.

 

En 2025, Piaf ! Le Spectacle rend hommage à « la môme », venue au monde le 19 décembre 1915. Il tourne toutefois depuis 2018 : c’était l’occasion de le remodeler ?
Tout à fait ! On s’aperçoit qu’au-delà des anniversaires, Piaf est finalement célébrée tous les ans. Il y a plus d’impact quand il y a une date spéciale, évidemment, mais l’engouement et l’amour international pour cette femme sont tels que l’on n’a pas besoin de raison pour l’honorer. De petites choses ont été changées dans la mise en scène, un moment clé a été ajouté ainsi que pas mal de chansons qu’il me semblait essentiel de retrouver, notamment Les Trois Cloches et À quoi ça sert l’amour, le duo avec son mari Théo Sarapo. Puisque Théo n’est plus là aujourd’hui, je l’interprète d’une certaine façon… mais seule.

 

Le spectacle est une plongée dans son histoire et sa vie artistique.
C’est un véritable voyage à travers ses chansons. Il y a deux parties : la première est davantage consacrée à ses débuts et à Montmartre, et ensuite, c’est plus flamboyant, avec une surprise dans le deuxième acte. Des photos inédites que l’on n’a jamais vues sont projetées, ainsi que des archives vocales. Piaf parle au public, au début, avec cette musicalité très particulière qu’elle avait dans la voix. Parmi tous ses titres, j’aime particulièrement interpréter Milord. La plupart des gens pensent que c’est une chanson joyeuse, mais c’est en fait l’une des plus tristes de son répertoire. Il y a tellement de choses à transmettre : le désespoir, l’espoir, la joie et en même temps un profond chagrin. En trois minutes, on passe par plein d’émotions, et j’adore ça.

 

Piaf ! Le Spectacle © Xiú

 

En termes de décors et de costumes, à quoi le public doit-il s’attendre ?
Les ambiances sont créées en fonction des morceaux et leur dramaturgie. Par exemple, dans Les Amants d’un jour, on est au milieu d’un café. Quant aux costumes, ce sont les miens – sauf la robe finale. Depuis 1997, j’interprète Piaf dans différentes productions et les réutilise. Je chéris particulièrement celle que je porte en premier, car elle m’a été offerte par Alain Delon. On s’est rencontrés à l’issue d’une des représentations de Piaf, une vie en rose et noir, le précédent spectacle. C’est une longue histoire ! C’est une robe fétiche, noire, toute simple, qui s’est retrouvée dans ma garde-robe car l’habilleuse avait oublié celle que je devais avoir dans un taxi !

 

Après toutes ces années passées à la côtoyer, quel regard portez-vous sur ce parcours ?
Je le vis comme une bénédiction. Piaf, je lui dois énormément. Au tout début, il y a presque trente ans, quand on m’a proposé de reprendre son rôle (pour Piaf je t’aime, NDLR), j’avais dit non. Je traversais des choses difficiles, et je crois qu’elle m’a sauvé la vie. Toute sa carrière, elle a mis des choses essentielles, une émotion dans le cœur des gens. Nous ne faisons que la réveiller.


À La Commanderie (Dôle) samedi 11 octobre, au PMC (Strasbourg) dimanche 26 octobre, au Casino 2000 (Mondorf-les-Bains) mardi 28 octobre, à l’ED&N (Sausheim) mardi 2 décembre, à La Rotonde (Thaon-les-Vosges) mercredi 3 décembre, au Centre culturel Pierre Messmer (Saint-Avold) jeudi 4 décembre et à La Barroise (Bar-le-Duc) vendredi 5 décembre
patrimoinemusicalfrancais.frnathalielermitte.com

 

Zoom sur le piquant Épisode 6 de Sellig !

Zoom sur le piquant Épisode 6 de Sellig !

Avec son Épisode 6, Sellig continue d’explorer avec humour les situations du quotidien, notamment les aventures rocambolesques de sa sœur.

« Ça fait trente ans que je vous parle de ma sœur et de mon con de beau-frère, Bernard », entame Gilles Magnard, alias Sellig, dans l’un des sketchs de l’Épisode 6 – clin d’œil à sa passion pour la saga Star Wars. Depuis le début, tout y est passé : mariage, déménagement, vacances à la mer et à la montagne, soirée du nouvel an… mais pas les fêtes de Noël. « Cette sœur est en fait inspirée de ma cousine », confie-t-il. « J’ai créé une famille fictive qui a évolué. Ils ont adopté des animaux, eu des enfants – mon neveu va d’ailleurs grandir dans les prochains Épisodes. Ces histoires la font rire, car elle reconnait certains événements », sourit-il. S’ils sont les personnages préférés des spectateurs, qui veulent constamment savoir ce qui leur arrive, l’humoriste présente néanmoins un spectacle n’étant « pas que ça. » On y retrouve ainsi ses observations sur Les anciens et la technologie ou les moments passés sur L’autoroute, « à se juger les uns les autres et à s’agacer quand quelqu’un nous double. Des choses que l’on vit tous, finalement. Je n’ai pas la même notoriété que des stars comme Gad Elmaleh et peux encore me retrouver avec les gens, au quotidien, et m’inspirer d’instants que je vis avec eux », ajoute-t-il. Et puisqu’il a passé le cap de la cinquantaine, l’occasion était toute trouvée pour aborder – et dédramatiser – cette crise, qui n’est selon lui qu’un grain de poussière en comparaison de celle de La cinquantetroizaine.

 

Sellig © DR

 

« C’est plus difficile que le demi-siècle, car on se rend compte du flux du temps », explique-t-il. « On réalise qu’on a eu une vie, qu’on avait dix-huit ans hier, on découvre d’autres joies… Aujourd’hui, j’en ai cinquante-six. D’un côté, c’est pire car on s’approche plus de la fin que du début, mais c’est aussi un an de plus de sagesse, de réflexion. » Et de poursuivre : « Je vieillis avec mon public, 80% d’entre eux ont mon âge, ce qui est une façon de tendre un miroir et de voir que le temps a passé, qu’on l’a fait tous ensemble. » Très influencé par de Funès, Sellig s’inspire de « sa bienveillance, son honnêteté artistique, sa grandeur de cœur et son respect des autres. » Avec un grand-père fan de Bourvil, il affirme même « qu’il n’aurait jamais supporté que je sois grossier, méchant ou que je me serve de mon humour pour faire du mal. Je pense que c’est ce que les gens apprécient, je ne suis pas vulgaire, donc ils peuvent venir avec des enfants. » Planchant déjà sur l’écriture de l’Épisode 7, le Lyonnais publie également Vacances tout compris, même les emmerdes, roman puisant dans son expérience des hôtels all inclusive et dans lequel il se met en scène avec sa sœur, son beau-frère et leur fils. « C’est un grand sketch de 250 pages », promet-il, annonçant une date de sortie pour septembre ou octobre 2025.

À l’ED&N (Sausheim) vendredi 12 septembre, à Metz Congrès Robert Schuman (Metz) samedi 13 septembre, à la salle Poirel (Nancy) samedi 14 mars 2026, au Grand Kursaal (Besançon) mercredi 15 avril 2026 et au Cèdre (Chenôve) jeudi 16 avril 2026
sellig.com

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Êtes-vous libre le dimanche 26 octobre ?

Horizon Afrique, nouvel espace du Parc zoologique et botanique de Mulhouse

Horizon Afrique, nouvel espace du Parc zoologique et botanique de Mulhouse

Benoît Quintard, directeur du Parc zoologique et botanique de Mulhouse depuis cet automne, nous embarque dans Horizon Afrique, nouvel espace qui ouvrira ses portes le 1er août.

D’une superficie d’un hectare et demi, Horizon Afrique va présenter près de soixante espèces emblématiques du parc, mais aussi inédites : girafes du Kordofan, hippopotames pygmées, crocodiles faux-gavial… À quoi cette zone va-t-elle ressembler ?
Il y aura quatre bâtiments, répartis sur une surface qui représente 10% de la superficie globale. Le but est de mettre en avant des espèces de deux grands écosystèmes africains : la savane et la forêt tropicale de Haute-Guinée. Avant, cette zone n’était pas mise en valeur. Il y avait un pré, dans lequel des baudets du Poitou venaient pâturer l’été, et une volière qui devait être rénovée. Désormais, on retrouvera des oiseaux, des reptiles, des mygales, des amphibiens, des poissons endémiques menacés, et ce pour faire découvrir au public des animaux peu voire pas du tout présents au parc, comme les dipneustes africains, une espèce assez primitive dotée de poumons et devant donc remonter à la surface pour respirer. Le premier bâtiment abrite un aquarium cylindrique d’environ trois mètres de diamètre sur un mètre quatre-vingt de haut, ce qui permet de présenter dans un même endroit toute une variété d’animaux possédant différents systèmes respiratoires. Le visiteur pourra aussi voir le poisson léopard, qui a un drôle de labyrinthe sur le dessus de la tête.

Ce premier bâtiment accueille également toute une série de terrariums, mais pas que…
Après l’aquarium, crapauds buffles, araignées, guêpes émeraude, vipères du Gabon, pythons de Seba ou lézards donnent en effet sur une autre partie, dédiée aux box intérieurs des girafes. Une sorte de grand ensemble vitré leur permettra de coévoluer et d’avoir des stimulations visuelles. Trois jeunes mâles girafes du Kordofan, originaires de deux autres parcs français, nous ont été envoyés. Il s’agit de l’espèce la plus menacée, classée en danger critique d’extinction. Nos pensionnaires proviennent principalement de zoos européens, avec lesquels nous développons des missions de conservation et programmes d’élevage. Par exemple, pour les girafes, nous travaillons avec un coordinateur en Allemagne qui, si nous nous en sortons bien, nous dira à quel moment on pourra passer à la reproduction.

 

Cercopithèque de Roloway © m2A / MN

 

Qu’en est-il des trois autres bâtiments ?
Le second est une serre tropicale où se trouvent des hippopotames pygmées et autres crocodiles faux-gavial, mais aussi trois bassins avec amphibiens aquatiques et petits poissons, comme les très colorés killis. Une vingtaine d’espèces d’oiseaux y volent aussi librement, et on y trouvera des galagos, de tout petits primates. Les deux autres édifices, plus petits, sont attenants à des îles et hébergeront deux espèces de singes déjà présentes au parc, très menacées, auxquelles on offre un espace de vie et de bien-être deux à trois fois plus grand qu’avant : les primates cercopithèques de Hamlyn et Roloway.

Comment avez-vous choisi tous ces animaux ?
Il fallait d’abord qu’ils représentent un intérêt en termes de préservation, dans un zoo ou sur le terrain. Ensuite, grâce à eux, nous voulions pouvoir transmettre un message pédagogique, susciter l’émotion et donner envie de les protéger, de les comprendre. Il est d’ailleurs toujours possible, pour le visiteur, de les parrainer.

À Mulhouse
zoo-mulhouse.com

Photo de couverture : Benoît Quintard © m2a / MN

Balade au milieu des papillons avec le Jardin des Papillons, à Hunawihr

Balade au milieu des papillons avec le Jardin des Papillons, à Hunawihr

Direction le Jardin des Papillons, à Hunawihr, où quelque 200 espèces évoluent librement autour du visiteur. Rencontre avec son fondateur, Martin Bueche.

Afrique, Asie, Amérique… Vos papillons viennent des quatre coins du monde. Comment est née l’idée de ce projet, implanté en Alsace ?
Tout commence en 1988. J’étais horticulteur et un vrai mordu de papillons. En ouvrant le Jardin, avec ses deux grandes serres de 1 000 mètres carré, j’ai souhaité sensibiliser le public à la disparition des insectes polinisateurs. À leurs côtés, nous présentons également une colonie de fourmis champignonnistes originaires d’Amérique centrale, ainsi que des abeilles dans le jardin extérieur, sous un chapiteau dédié. Nous invitons aussi les visiteurs à découvrir le cycle de vie de ces bijoux de la nature, malheureusement en voie d’extinction. Ils peuvent ainsi assister à la naissance des papillons, tous les jours, entre 10h et 15h environ.

Quel est leur parcours avant d’arriver chez vous ?
On dit qu’ils volent deux fois : d’abord en avion, sous forme de chrysalide, puis sous la serre ! Que ce soit au Brésil, au Pérou, au Costa Rica, au Kenya ou aux Philippines, nous avons des fermes d’élevage où des éleveurs spécialisés, formés par nos soins, les prennent en charge. Chaque semaine, nous recevons un arrivage de 600 à 700 chrysalides. Pour maintenir un environnement favorable à leur développement, les conditions climatiques tropicales de ces pays sont reproduites, en chauffant par exemple les serres pour maintenir une température à plus de 25 degrés.

Jardin des Papillons extérieur © Jardin des Papillons de Hunawihr

Les espèces que vous accueillez changent au fil des saisons. Que peut-on retrouver cet été ?
Parmi les nouveaux arrivants, on trouve le Morpho peleides et ses ailes bleues, le Caligo eurilochus et l’Attacus atlas, le plus grand papillon au monde (jusqu’à 30 centimètres d’envergure, NDLR). Une partie d’entre eux est déjà arrivée, le reste sera acheminé en juillet et en août. Le thème du Jardin étant « Papillons et fleurs, une féérie de couleurs », c’est un véritable voyage au milieu d’hibiscus, d’impatiences, de lantana ou de Lys des Incas.

Proposez-vous des visites guidées ?
Sur demande uniquement, car il y a assez d’indications le long du circuit pour qu’il se fasse en autonomie. Des panneaux pédagogiques en français, anglais et allemand et des bornes vidéo renseignent le visiteur sur la vie des animaux dans la nature, leur disparition, etc. Nous proposons aussi de la réalité augmentée : le public télécharge l’application wow.ink, flashe un code sur les supports et découvre tout un contenu supplémentaire avec des anecdotes ou des conseils pour développer la présence des papillons et insectes polinisateurs dans leurs jardins.

Un espace artistique se trouve aussi sur place…
Ma femme expose en effet ses tableaux, riches en couleurs, qui rappellent bien sûr les papillons et la nature.

À Hunawihr
jardinsdespapillons.fr

 

Photo de couverture : Papillon Morpho © Jardin des Papillons de Hunawihr