À pas contés 2024

À pas contés 2024

Intergénérationnel, joyeux et participatif, le festival international jeunes et tous publics À pas contés revient à grands pas, du 9 au 23 février, avec au programme de cette 24e édition une vingtaine de spectacles, dont la moitié sont des créations. 

 

Un temps fort du spectacle vivant qui a attiré 8 000 personnes l’an passé, où compagnies nationales et internationales sont à l’honneur, entre spectacles de marionnette, théâtre, danse, musique et lectures, rythmés par différents moments de partage lors d’ateliers, goûters, masterclass et expositions prévus dans la Métropole Dijonnaise ainsi qu’en milieu rural, au sein de la Communauté de communes du pays d’Arnay Liernais et pour la première fois à Saint-Seine-l’Abbaye : « Ce projet concerne plusieurs écoles du canton, où élèves et enseignants pourront voir le spectacle Bibliothé-Claire, de la compagnie norvégienne Sagliocco Ensemble », annonce Sandrine Cambon, coordinatrice du festival. 

L’Arbre à souhaits
Le public est invité à un Bal marionnettique inaugural, à la salle Devosge, où sera exposé l’Arbre à souhaits, œuvre du plasticien Benjamin Grivot sur laquelle seront suspendus les voeux des participants pour un avenir meilleur. Le fil conducteur de cette édition est en effet inspiré de la citation suivante, extraite de la pièce Le poids des fourmis, de David Paquet : « Croire que je peux agir sur le monde me donne l’envie d’en faire partie ». L’équipe du festival espérait cette collaboration depuis longtemps avec la compagnie Bluff : « Leur vision résume bien ce que l’on a envie de proposer aux jeunes, c’est-à-dire de réfléchir au monde tel qu’il est : lorsque je regarde le monde, dois-je forcément être pessimiste, ou est-ce que l’optimisme à l’heure actuelle témoigne d’une forme de déni ? ». Cette réflexion philosophique, David Paquet l’a menée avec des collégiens et des personnes plus âgées dont les réponses ont été compilées dans un manifeste adressé à la presse et aux élus en clôture de la manifestation. 

Du rêve à la réalité…
Après la venue en décembre dernier de Faustine Noguès pour Surprise Parti, son spectacle autour de l’engagement politique d’Angela Davis, la metteuse en scène sera de nouveau présente pendant le festival avec Moi c’est Talia, questionnant l’esprit rêveur et ce dont est constitué le cours des pensées à l’état méditatif. « Ce qui nous intéresse, c’est de montrer la relation qui existe entre un spectacle jeune public et un spectacle tout public que l’on programme pendant la saison », développe Sandrine Cambon. Une articulation qui s’opère dans cette édition en dessinant la trajectoire de l’utopie au champ des possibles et à leur concrétisation.
Cette édition philanthropique puise ainsi dans l’imaginaire de chaque génération la formule d’un futur réinventé, plus optimiste et libéré de ses chimères collectives, dont on entrevoit les pré-figurations bienveillantes au travers des illustrations fantasmagoriques de la charte graphique du festival, signée par Nicolas Baguet. 

Les spectacles
> Petits : La promenade de Flaubert, La Générale de Mômes les 10 et 11/02 • Zèbres, cie Zapoï les 11, 12 et 13/02 • Bibliothé-Claire, Sagliocco Ensemble du 12 au 16/02 • Sous le plancher, cie Le bel après-minuit les 16 et 17/02 • Rivières…, cie Prune les 19, 20 et 21/02 • Bleu, cie Voix Off les 20, 21 et 22/02 • La fabuleuse histoire de Basarkus, cie Lamento les 22 et 23/02 • Le bal des sales gosses, cie Tralalère le 23/02

> Moyens : Puisque c’est comme ça, je vais faire un opéra toute seule, cie Je garde le chien les 11 et 12/02 • Gourmandise, cie Les bas bleus les 16 et 17/02 • À nos adultes, La Cie Des Temps Réels les 16 et 17/02 • Oz, Am Stram Gram le 19/02 • L’ange pas sage, cie Voix Off les 20, 21 et 22/02 • Générations-Battle of portraits, cie R.A.M.a les 20 et 21/2 • Vite un selfie !, cie Luc Amoros le 21/02

> Grands : Le bal marionnettique, Les Anges au plafond le 09/02 • Le poids des fourmis, Théâtre Bluff les 09 et 10/02 • Nature morte, cie Yokaï les 12 et 13/02 • Moi c’est Talia, cie Madie Bergson les 15 et 16/02 • La langue des cygnes, cie Graine de Vie les 21 et 22/02 

24e festival international jeune et tous publics
Billetterie : +33 (0)3 80 30 98 99
abcdijon.org
Inauguration vendredi 9 février à 19 h 30 (salle Devosge) Du 9 au 23 février 

Décadanse 2024

Décadanse 2024

Cherchant à promouvoir la danse sous toutes ses formes et à la rendre accessible au plus grand nombre, le festival Décadanse revient pour une troisième édition dans les relais culturels des Scènes du Nord. Sophie André, directrice de La castine (Reichshoffen), présente le programme.

 

Cette année, des ateliers et bord plateau font leur apparition dans le festival Décadanse. En quoi consistent-ils ?
La castine accueille effectivement un rendez-vous qui s’appuie sur Les Joues roses, le spectacle présenté par notre structure. En quelques mots, cette proposition étudie le thème de la transmission, en particulier d’une mère à une autre mère. Pour l’illustrer, les deux danseuses présentes sur scène utilisent des poupées russes, les déboitant au fur et à mesure, jusqu’à atteindre la plus petite d’entre elles. Les comédiennes changent aussi de costumes au fil de la représentation, dans un jeu de lumières très doux et poétique. Nous avons voulu garder cette atmosphère en proposant un atelier parent-enfant, afin d’explorer encore plus en détails la relation entre la danse et les personnes.

La Compagnie EZ3, déjà à l’affiche l’année dernière, est de retour… et pour encore un moment !
Oui, leur résidence devait s’achever cette année, mais les artistes sont finalement reconduits pour trois ans supplémentaires. Ils rejouent leur pièce contemporaine Heres : Nel nome del figlio, s’appuyant toujours sur la participation de danseurs amateurs. L’union entre chorégraphie et musique est une façon d’amener le public à s’intéresser à la danse. L’œuvre de cette compagnie inclut justement des percussions, afin d’examiner, cette fois, les relations père-fils.

 

Heres © Patrick Lambin

 

La filiation semble au cœur de cette nouvelle édition. Est-ce une coïncidence ?
C’est assez drôle, car nous avons réalisé qu’un certain fil rouge se dégageait des tableaux que nous avons choisis. Pourtant, cela a vraiment été un pur hasard ! Qu’il s’agisse de la MAC de Bischwiller, de l’Espace Rohan à Saverne, de La Saline à Soultz-sous-Forêts, du Relais culturel de Haguenau ou de La castine, nous avons fait notre sélection chacun de notre côté. Cette année, exceptionnellement, il manque les spectacles du Relais culturel de Wissembourg, qui ont dû être annulés.

La programmation n’en reste pas moins riche et diversifiée.
Effectivement, et c’est un des critères du festival. Le but est vraiment d’essayer d’intéresser les gens en mélangeant les genres. Dividus est par exemple davantage destiné aux adultes. Il met également en scène sept danseurs, donc il existe cet aspect de groupe qui, à mon sens, est plutôt attrayant. Rock it Daddy plonge dans une énergie folle, alliant hip-hop et danse urbaine avec brio. Giselle, pour sa part, est un ballet sur grand écran. Quant à Deux riens, il s’attarde sur des mimes clownesques. On fait le grand écart avec ces huit spectacles, et c’est le but.

Du 19 au 30 janvier 2024
scenes-du-nord.fr

L’Eau douce (Cie Pernette) est à retrouver à L’Espace Rohan (Saverne) le samedi 20 janvier (15h)

Dividus (Cie Ayaghma) est à retrouver au Théâtre de Haguenau le mardi 23 janvier (20h30)

Rock it Daddy (Cie S’poart) est à retrouver à La MAC (Bischwiller) le jeudi 25 janvier (20h)

Heres : Nel nome del figlio (Cie EZ3_Ezio Schiavulli) est à retrouver à L’Espace Rohan (Saverne) le jeudi 25 janvier (20h30)

Deux riens, opus 2 (Cie Comme Si) est à retrouver à La Saline (Soultz-sous-Forêts) le vendredi 26 janvier (19h30)

Les Joues roses (Cie Kokeshi) est à retrouver à La castine (Reichshoffen) le samedi 27 janvier (17h)

Méandres (Cie Petitgrain) est à retrouver au Théâtre de Haguenau le samedi 27 janvier (17h)

Giselle (Opéra national de Paris) est à retrouver à La Saline (Soultz-sous-Forêts) le mardi 30 janvier (19h30)

Rezvani : le film de sa vie

Rezvani : le film de sa vie

Les 23, 24 et 25 novembre, pour célébrer ses 35 ans d’activités cinéphiliques à Metz et ses festivals Cinéma et Musique, Ciné Art recevra un invité tout à fait exceptionnel, Serge Rezvani.

Pour l’édition 2023, Serge Rezvani a accepté par amitié de venir présenter des films pour lesquels il a composé des chansons qui ont fait le tour du monde : Le tourbillon de la vie dans Jules et Jim de François Truffaut, Jamais je ne t’ai dit que je t’aimerais toujours dans Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, Lili gribouille dans Dragées au poivre de Jacques Baratier et tant d’autres.

Il racontera sa vie et son enfance apatride, son œuvre littéraire, ses rencontres avec la nouvelle vague cinématographique des années 60-70, et présentera l’album Chansons pour Lula qui rassemble, autour de 16 titres inédits, de grands artistes de la scène française actuelle : Dominique A, Philippe Katerine, Léopoldine HH, Vincent Dedienne et Cali. Léopoldine HH, l’une des révélations de cet album, sera en concert avec ses musiciens avec des chansons de Rezvani. Natalie Akoun, comédienne, est leur invitée. Françoise Canetti, productrice de l’album, sera également présente.

La Fête à Rezvani

Jeudi 23 novembre

À 18 h 30 (Café La Jehanne, place Jeanne d’Arc), rencontre littéraire et musicale avec Françoise Canetti. Celle qui a passé son enfance dans les coulisses du théâtre des Trois Baudets, vous plongera dans l’univers de son père, Jacques Canetti, immense producteur musical qui a révélé de grands artistes de la chanson française tels que Brassens, Brel, Béart, Gainsbourg, Mouloudji, Reggiani, Higelin… mais aussi Raymond Devos et Jeanne Moreau chanteuse.

Elle signera son livre Brassens l’appelait Socrate où elle évoque l’histoire de son père, et parlera aussi de ses oncles Elias Canetti, écrivain d’expression allemande et prix Nobel de littérature 1981, et Georges Canetti, chercheur et professeur à l’Institut Pasteur. En partenariat avec Les journées européennes de la culture juive (JECJ).

À 20 h 30 (Cinéma Klub), carte blanche cinématographique à Serge Rezvani, qui a choisi de présenter To be or not to be, le chef d’œuvre d’Ernst Lubitsch (1942). À Varsovie en 1939 durant l’occupation nazie, tandis que le grand acteur Joseph Tura attaque le monologue d’Hamlet, le lieutenant d’aviation Sobinski rejoint la belle épouse de Tura, Maria.

Vendredi 24 novembre

À 19 h (Cinéma Klub), projection du film documentaire L’Enigme Rezvani de Gloria Campana (2003). Une rencontre exceptionnelle autour de ce moyen métrage nous fera découvrir Serge Rezvani, l’artiste « in disciplinaire », sa peinture et sa relation distanciée au monde marchand de l’art. Mais aussi une vie où il se livre sur sa relation fusionnelle avec sa femme, Lula, pour laquelle il a écrit toutes ses chansons.

À 20 h (Cinéma Klub), échange entre le public et Serge Rezvani à propos du documentaire et du film de la soirée.

À 20 h 30 (Cinéma Klub), projection de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard (1965), avec Jean-Paul Belmondo et Anna Karina, où figurent 2 chansons de Serge Rezvani, Ma ligne de chance et Jamais je ne t’ai dit que je t’aimerai toujours… Certainement l’un des films de la nouvelle vague ayant passé le mieux l’épreuve du temps. Serge Rezvani parlera de sa relation « singulière » avec Godard, évoquera les autres cinéastes avec lesquels il a travaillé, et son émotion à voir un jeune cinéaste comme Xavier Dolan inclure la superbe chanson Ni trop tôt, ni trop tard dans son film Laurence anyways.

Samedi 25 novembre

À 18 h (Musée de la Cour d’or, 2 rue du Haut Poirier), rencontre avec Serge Rezvani autour de son œuvre littéraire. Lecture de textes de Rezvani par une comédienne (sous réserve). En partenariat avec la librairie Autour du monde.

À 20 h (Église Saint Maximin, 65 rue Mazelle), concert de Léopoldine HH. Comédienne, interprète, compositrice, musicienne, elle met sa singulière liberté au service des chansons de Rezvani, prolongeant ainsi joyeusement la petite et la grande histoire. Natalie Akoun, comédienne, est l’invitée de Léopoldine HH. Elle écrit actuellement un spectacle avec et sur Serge Rezvani autour de ses textes et de ses chansons, et en interprètera 3 lors de la soirée. Sous réserve, Serge Rezvani accompagnera Léopoldine et Natalie dans une ou 2 de ses chansons.

Informations et réservations : Michel Noirez
+33 (0)6 78 71 77 93  – michel.noirez2@orange.fr

Ciné ArtMetz
Festival Cinéma et Musique
Carte blanche à Serge Rezvani