Pour son septième spectacle, le mentaliste Viktor Vincent explore les figures du XIXe siècle et leur rapport au surnaturel… Un moment Fantastik !
Maupassant, Chopin, Curie, Houdini, Méliès… Tous ont une place dans Fantastik. Vous y racontez leurs histoires, mais lesquelles, au juste ? J’emmène le public dans un voyage à travers le temps, pour lui faire vivre une ‘‘séance fantastique’’, telle que présentée au XIXe siècle. À cette période, de grands noms y sont confrontés : Maupassant est, par exemple, atteint de syphilis neuronale et se retrouvait en proie à des visions, à tel point qu’il confondait le réel et l’illusion. Erik Satie et Eugène Delacroix étaient quant à eux des esprits torturés, ils partaient dans une introspection folle pour créer leurs œuvres. Marie Curie, elle, étudiait la radioactivité, c’est-à-dire un sujet invisible, impalpable, qu’elle est parvenue à rendre tangible. À cette époque, on découvre les sciences, on voit qu’il existe autre chose. La frontière reste toutefois floue entre réalité et irréel. C’est donc cette expérience que je propose, avec la complicité du public.
Vous choisissez des spectateurs au hasard et les faites monter sur scène, en lançant un chapeau. Comment s’imbriquent-ils dans le récit ? Tout est fait avec bienveillance. S’ils ne veulent pas participer, rien ne les force. L’idée, c’est de faire connaissance, ensemble. Je lis dans leurs esprits, on s’exalte des pouvoirs de notre mental, et ils vivent certaines expériences surnaturelles. À un moment, je fais venir quelqu’un qui va me servir de médium et deviner le prénom auquel on pense. Une autre personne ressent des ombres qui la touchent, mais aussi des sensations étranges et visuelles. C’est un moment immersif, ludique et familial. Je traite le fantastique un peu à la Tim Burton, avec un bon mélange d’humour. Parfois, il m’arrive de faire des erreurs. C’est rare ! Mais le public adore, alors je ne me mets pas la pression.
Vous définissez le mentalisme comme une profession demandant du travail, et non un don… Oui, les gens sont souvent dans le doute, car c’est une discipline qui interroge les perceptions. Pourtant, ce n’est absolument pas un don. Ce que je fais est rationnel et demande de l’observation, de la rigueur, comme n’importe quel métier. Je prends toujours beaucoup de plaisir à le cultiver et suis impatient, chaque soir, de rencontrer la foule.
Après plus de quinze ans de carrière et un Mandrake d’or, récompense décernée aux meilleurs illusionnistes internationaux, avez-vous encore un rêve à accomplir ? En ce moment, il y a effectivement le projet d’adaptation en film de mon roman thriller Apparition. La date de sortie n’est pas encore définie, mais je vis vraiment dans un rêve. Un huitième spectacle, totalement différent de Fantastik, est aussi en réflexion et commencera en octobre 2026.
Au Théâtre de Thionville jeudi 6 mars, au Chaudeau (Ludres) vendredi 7 mars, à l’ED&EN (Sausheim) samedi 8 mars, à la Salle Marcel Sembat (Chalon-sur-Saône) vendredi 21 mars, à L’Embarcadère (Montceau-les-Mines) samedi 22 mars, au Gouvy (Freyming-Merlebach) jeudi 27 mars, au Théâtre de Champagne (Troyes) jeudi 3 avril et à la MAC (Bischwiller) vendredi 25 avril
Plus détonante que jamais et toujours fidèle à son humour noir, Élodie Poux déploie ses ailes dans son one-woman-show, Le Syndrome du Papillon. Entretien. Tentez de gagner 3X2 places pour son spectacle au Zénith de Strasbourg à la fin de l’article !
Pour nommer vos deux premiers spectacles, vous employez le mot “syndrome” : d’abord Le Syndrome du Playmobil, puis Le Syndrome du Papillon. Pourquoi ce terme ? Pour que les gens s’y retrouvent, principalement. Et puis, parce que je peux écrire une heure et demie de sketchs, mais trouver un titre, cela m’a toujours posé beaucoup de problèmes. On m’a souvent dit qu’il était très bien, qu’il restait en tête et qu’on se demandait ce que cela voulait dire. J’ai donc gardé cette racine-là, qui perdurera dans le temps. Il y aura plein de syndromes, jusqu’à celui de la retraite !
Pour vous, que signifie ce fameux Syndrome du papillon ? C’est la capacité à trouver ce pourquoi on est fait et s’épanouir, sortir de sa chrysalide pour, justement, devenir papillon.
La naissance de votre fille a-t-elle influencé votre manière d’écrire ? Oui, je transpose forcément et j’ai un peu plus de mal avec mes blagues cruelles sur les enfants. Ça me fera toujours marrer, mais je me suis un petit peu adoucie. En revanche, j’évoque désormais la maternité en connaissance de cause. Avant, je me basais sur mon ancien métier d’animatrice périscolaire. Maintenant, je le vis.
Dans Le Syndrome du Papillon, un sketch porte sur les haters. Vous avez choisi la carte de l›humour pour en parler… Il fallait que je l’aborde, car il s’agit d’une partie intégrante de ma vie. Les premières fois que j’ai partagé ces messages sur les réseaux sociaux, il y a eu tellement de réactions que je ne pouvais même pas toutes les lire, ce qui est normalement dans mon habitude. Je me suis rendu compte que les gens se reconnaissent, n’importe quelle personne qui crée ou qui expose son travail se prend cette vague de haine un peu débile. C’est donc forcément plaisant de réduire à néant ces espèces de grosses taches [rire] ! Mais, évidemment, avec humour. Dès que ça devient revanchard, ce n’est plus drôle, il faut que cela reste marrant tout en étant piquant.
Quel est le moment le plus fort de votre carrière d’humoriste ? Ce qui me marque le plus, c’est lorsqu’il y a un imprévu qui survient dans la salle, que ça part en improvisation, on sent alors que cela se passera seulement ce soir-là. Ça peut être un malaise dans le public, une coupure d’électricité, quelqu’un qui rit de manière bizarre, n’importe quoi. Cette spontanéité est vraiment magique, elle me fait flotter dans l’espace. Quand ça se termine, je me dis que c’est pour cette raison que je fais ce métier, pour vivre ces instants-là. Et les spectateurs sont aux anges puisqu’ils savent que, contrairement à toutes les représentations, ce n’était que pour eux.
À la Rockhal d’Esch-sur-Alzette le jeudi 6 février, au Zénith de Strasbourg le vendredi 7 février, au Galaxie d’Amnéville le samedi 22 mars et au Zénith de Nancy le vendredi 30 janvier 2026
Avec ce premier Focus adolescence generati#n·s, qui se déclinera tout au long de la saison 2024•25, les Théâtres de la Ville de Luxembourg veulent adresser les questionnements, joies et angoisses qui occupent la jeunesse aujourd’hui, tout en interrogeant aussi l’adolescent.e présent.e en chacun.e de nous. (suite…)
Chris Marques et ses danseurs fêtent les beaux jours et préparent une tournée des Zéniths avec le spectacle Alors, on danse ?
Parfait mélange de danse, chant et interactivité avec le public, Alors on danse ? met aussi la réalité augmentée au cœur de son concept. « Après une première mini-tournée, en 2019, nous avons ajouté des décors et personnages en hologrammes, des lumières et des éléments vidéo. Maintenant, c’est une version ultra technologique », explique Chris Marques. À travers différents tableaux thématisés croquant la vieille France ou les rues de Paris, en passant par l’atmosphère cubaine de La Havane, la troupe compose avec des éléments imaginaires, au rythme de danses de salon, tango argentin, break, krump, etc. « C’est une ode à la danse de façon générale, et pas uniquement à celles que l’on peut voir dans Danse avec les stars », ajoute le juré de l’émission. « On retrouve aussi des standards de la pop internationale ou de la variété française, chantés en direct par Amalya Delepierre, passée par The Voice, et Pierre Darmon, issu de Nouvelle Star. Ils ont tous les deux été choristes lors des premières saisons de Dals et interpréteront du Édith Piaf ou Stromae, ainsi que des répertoires moins connus, comme The Temper Trap. » Sur les planches, les habitués du télé-crochet de TF1 reconnaîtront sans doute le couple Coralie et Christophe Licata, Elsa Blois ou Joël Luzolo, tout en découvrant de potentielles nouvelles recrues pour la prochaine saison, à l’image de Raffaële Lucania.
Cette scénographie particulière ne s’adapte toutefois pas à tous les environnements. À l’occasion de sa version Summer, à la Foire aux Vins d’Alsace, le show met de côté l’aspect technique et holographique – représentation en extérieur oblige –, au profit d’échanges directs avec le public. Le natif de Colmar l’assure : « Ce sera plus participatif, plus physique. Nous inviterons les gens à chanter et à danser. Ce sera vraiment une ambiance familiale. » La tournée des Zéniths débute ensuite au mois d’octobre, avant de se lancer sur les routes du reste du monde. « Il n’y a pas encore de date définie pour l’instant, mais nous passerons par l’Asie, qui s’ouvre énormément à ce genre de divertissement. Nous avons aussi prévu les pays anglo-saxons et l’Amérique du Nord. J’adorerais jouer à New-York ! », conclut Chris Marques avec impatience.