Ensemble et unis contre l’oubli

Ensemble et unis contre l’oubli

Au programme de l’ALMC début juin, le spectacle musical Tsuzamen, présenté par Sirba Octet et le Chœur d’enfants de la Maîtrise de la Cathédrale de Metz.

Tsuzamen

Musiques arménienne, klezmer-yiddish & gypsy

Sirba Octet & Chœur d’enfants de la Maîtrise de la
Cathédrale de Metz

Génocide et discrimination des Juifs, des Arméniens, des Tziganes dont nous avons voulu métisser les répertoires pour que la fraternité s’incarne en musique. Ensemble pour la survivance des traditions populaires, symbole de l’harmonie sociale, Tsuzamen est un spectacle de soutien fraternel à ces minorités, à la fois mémoriel et d’actualité.

Les instruments du Sirba Octet et la voix des enfants de la Maîtrise de la Cathédrale de Metz y seront le support des chants et de la mémoire collective. Le nouvel opus d’un élan fraternel tourné vers l’avenir.

Faire dialoguer les peuples et les histoires et voyager d’une langue à l’autre.

Si toutes les sociétés ont cultivé le chant, il n’a pas les mêmes fonctions pour chacune d’elles. Dans la musique klezmer ou yiddish, tradition musicale des Juifs ashkénazes, le chant accompagne la fête, les rituels, rythme les événements de la vie et tient ses origines des musiciens ambulants qui parcouraient les villes, les ghettos et les shtetls. Mélange de musique folklorique et de musique sacrée, la musique arménienne évoque spiritualité, philosophie et lyrisme. Celle des Tziganes révèle une grande diversité de formes, de sources et de contenus ; elle s’est nourrie de la musique des autochtones que les Roms, les Gitans, les Manouches côtoyaient dans leur nomadisme. C’est l’écho de ces chants et de toutes ces cultures que le Sirba Octet proposera dans Tsuzamen.

Sirba Octet met en valeur les instruments traditionnels de ces peuples, la clarinette, le violon, la contrebasse et le cymbalum des pays de l’Est. Tsuzamen réunit chants du ghetto de Vilnius, mélodies du Karabagh et traditionnels roms, qui ont en commun de marier le rire et les larmes, d’évoquer la dureté du quotidien tout en exprimant une immense joie de vivre. 

Sirba Octet, du Grand Art : « Précision rythmique, virtuosité instrumentale, sophistication du son, en passant dans les doigts des musiciens classiques du Sirba Octet, les musiques tziganes ou klezmers se livrent soudain comme éclairées d’une lumière différente, taillées comme on le ferait d’un diamant » (La Terrasse, Jean-Luc Caradec)

Salle Poirel – Nancy

almc.fr
39 € (Adultes Cat A) – 32 € (Adultes Cat B)  – 5,90 € (-18 ans et étudiants -26 ans, sur présentation d’un justificatif à l’entrée)
Billetterie poirel.nancy.fr
16 h – Dimanche 2 juin

Vivant, innovant et captivant ! 

Vivant, innovant et captivant ! 

En mai, Perspectives prend ses quartiers dans la région transfrontalière franco-allemande Sarre/Moselle.
Le grand rendez-vous du spectacle vivant consacré aux scènes francophones et germanophones fête sa 46e année d’existence. Au programme de cette nouvelle édition : du théâtre, de la danse, du cirque, de l’acrobatie, des soirées cinéma, des concerts et une exposition. À la croisée des langues et des cultures, le festival invite spectateur·ices aguerri·es comme festivalier·es en herbe à venir rire, s’émouvoir et s’émerveiller face à la richesse et la diversité
des arts du spectacle.  

Perspectives 

Festival franco-allemand des arts de la scène – 46e édition

Radio Maniok

Compagnie Cirquons Flex / Cirque acrobatique et musical, spectacle d’inauguration, 1ère en Allemagne – Un récit poétique fait de prouesses acrobatiques et d’envolées virtuoses, témoignage vibrant de l’histoire et de la culture réunionnaises !
Tbilisser Platz, Sarrebruck : les 16 et 17 mai à 19 h 

The making of Berlin

Collectif BERLIN / Théâtre filmique – Autour de l’histoire exceptionnelle de Friedrich Mohr, un Berlinois qui a travaillé comme régisseur d’orchestre du Berliner
Philharmoniker pendant la Seconde Guerre mondiale. Une plongée dans les coulisses d’une histoire rocambolesque où s’entremêlent fiction et réalité.
Alte Feuerwache, Sarrebruck : le 17 mai à 20 h, le 18 mai à 18 h 

Armour 

Arno Ferrera et Gilles Polet / Cirque – Un threesome de portés acrobatiques qui explore les questions liées aux masculinités. Une performance physique emplie de douceur, d’érotisme et d’autodérision.
Sankt-Jakob-Kirche, Sarrebruck : les 18 et 19 mai à 21 h 

Cécile

Compagnie Sinking Sideways / Cirque, danse – Un ballet acrobatique épatant de maîtrise, d’adresse et d’endurance, qui atteint des sommets, au sens propre comme au figuré !
Alte Feuerwache, Sarrebruck : le 19 mai à 20 h, le 20 mai à 18 h 

Star Show

Compagnie Bakélite / Théâtre d’objets – Une aventure lunaire pour toute la famille faite de bricolages et de bidouilles où les objets les plus ordinaires s’animent et s’articulent dans un seul objectif : la conquête spatiale.
Überzwerg – Theater am Kästnerplatz, Sarrebruck : le 19 mai à 17 h, le 20 mai à 14 h, 15 h 30 et 17 h 

Hokuspokus

Familie Flöz / Théâtre sans paroles – Derrière leurs fameux masques, les comédien·nes racontent les joies et les peines d’un jeune couple et de leurs trois enfants. Chant, bruitages et images filmées en direct viennent compléter le jeu.
Saarländisches Staatstheater, Sarrebruck : le 20 mai à 20 h 

Hokuspokus © Johann Kressin

La boule 

Kim Marro et Liam Lelarge / Cirque – Un roulé-boulé plein de complicité qui tricote et détricote les relations d’amitié. Une performance physique renversante pour petits et grands.
Stadtgalerie (cour intérieure), Sarrebruck : les 21 et 22 mai à 20 h 30 

Le repos du guerrier 

Édouard Peurichard, La Superette / Cirque, théâtre, performance – Être artiste de cirque, au fond, ça veut dire quoi ? Édouard Peurichard reconstitue des fragments de sa carrière d’acrobate et lanceur de couteaux dans un seul en scène plein d’humour et d’ironie.
Sankt-Jakob-Kirche, Sarrebruck : les 22 et 23 mai à 21 h

Sawdust Symphony

Michael Zandl, David Eisele, Kolja Huneck / Cirque, jonglage, magie nouvelle – 3 circassiens utilisent la manipulation d’objets et la magie nouvelle pour transmettre leur passion du travail du bois. Une prestation captivante et totale pour un grand spectacle de nouveau cirque.
Tbilisser Platz, Sarrebruck : le 22 mai à 19 h, le 23 mai à 10 h et 19 h 

Stéréo

Compagnie DCA, Philippe Decouflé / Danse, musique live – Un concert dansé époustouflant regroupant un trio basse-guitare-batterie et 7 danseurs·euses acrobates. Musique live, costumes extravagants et tableaux dansés se succèdent.
Le Carreau – Scène Nationale, Forbach : les 23 et 24 mai à 20 h 

Elles vivent

Antoine Defoort, L’Amicale / Théâtre – Le récit d’une expérience démocratique artisanale qui navigue entre magie paradoxale, sylvothérapie et Pokémons. Un spectacle ovni, drôle et intelligent qui tient autant du conte philosophique que de la satire loufoque.
Scène de l’Hôtel de Ville, Sarreguemines : le 25 mai à 20 h 

Et aussi

Concerts et soirées club – Cinéma – Théâtre d’improvisation – Exposition…

Billetterie et programme complet sur festival-perspectives.de

Sarrebruck – Moselle

Du 16 au 25 mai

Le cas Pucine à Lunéville et Strasbourg

Le cas Pucine à Lunéville et Strasbourg

Avec son premier spectacle Main mise, la ventriloque Le cas Pucine présente Eliott, sa marionnette infatigable.

À 25 ans, l’humoriste Capucine Duchamp, dite Le cas Pucine, arrive doucement à la fin d’une tournée marquée par les thèmes de l’enfance et du passage à l’âge adulte. Révélée au grand public après sa victoire lors de l’édition 2019 de La France a un incroyable talent, l’artiste est accompagnée d’un personnage haut en couleurs. « Eliott est une version de moi-même extrapolant mes défauts et particularités », explique la jeune femme. « C’est un clown. Il va dans tous les sens, il est très impatient, spontané, surexcité. Étrangement, ce caractère passe bien dans le corps d’une marionnette. » Elle rencontre son attachant camarade pendant ses années lycée, durant lesquelles elle publie ses premiers sketchs sur les réseaux sociaux. Depuis, elle a croisé la route d’Éric Antoine et Jérémy Ferrari. Ensemble, ils créent un spectacle mêlant poésie et provocation, trouvant un juste milieu entre deux inspirations plutôt à l’opposé l’une de l’autre. « À aucun moment ils ne m’ont pondu mes vannes », précise-t-elle. « Ils m’ont vraiment fait accoucher de moi-même, pour que je m’approprie complètement ce qu’il se passait. Ce sont mes mots, mes phrases, mes propos. » Avec un sourire, la comédienne se souvient qu’il leur a fallu 424 heures de rendez-vous d’écriture pour mettre le doigt sur ce qu’elle voulait dire. 

© Pascal Ito

Elle n’a jamais appris la technique de la ventriloquie – elle s’est découvert ce talent en se brossant les dents avant d’aller en heure de colle. Pourtant, devenir marionnettiste n’a pas été inné. « Il a fallu que ma main devienne assez souple pour que le personnage paraisse vivant », explique-t-elle. « C’est un peu comme travailler son archet quand on est violoniste. En plus, j’ai décidé de manipuler à droite, alors que je suis gauchère. C’est ce qui a été le plus dur pour moi. » Petite, Le cas Pucine faisait aussi partie du chœur d’enfants de l’Opéra de Paris. Une formation qu’elle met à profit dans son spectacle, puisqu’Eliott y chante en allemand. « Il parle aussi tout un tas d’autres langues. On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais il en est très fier ! » Au fil du temps, le dragon vert a d’ailleurs fait face à quelques déconvenues. En automne dernier, le voilà empaqueté dans une valise, direction Tahiti. « Arrivé à la douane, il bipe », raconte son interprète. « Au moment où le contrôleur tape sur le bagage en demandant ce que c’est, j’entends quelque chose éclater. Il a fait exploser son œil ! C’était horrible, car on était le jour d’Halloween, et on devait jouer le soir-même. Tous les membres de la ville de Papeete ont dû être mobilisés pour dénicher la bonne colle et reconstituer l’œil d’Eliott. » Aujourd’hui, le reptile va mieux. Capucine n’a pas non plus fini de l’exploiter, attendant impatiemment de voir comment son Jimini Cricket va s’imbriquer dans les différentes étapes de sa vie. 

Au Théâtre de Lunéville le 31 mai et au PMC (Strasbourg) le 8 juin.
lecaspucine.net 

Chantal Goya, la vie en « Marie-Rose »

Chantal Goya, la vie en « Marie-Rose »

Vêtue de sa célèbre robe rose, elle nous entraîne dans ses aventures pleines de rencontres surprenantes… Sur la route enchantée, Marie-Rose alias Chantal Goya crée un univers fantastique, dans lequel on retrouve en chansons nos personnages préférés.

Propos recueillis par Benjamin Lautar

 

Bien que votre carrière soit (re)connue de tous, pour- riez-vous vous présenter ?
Eh bien voilà, je suis Chantal Goya. Je chante depuis très très longtemps. Vos parents m’ont connue quand ils étaient petits et vous ont appris mes chansons, ces belles chansons écrites par mon mari Jean-Jacques Debout et interprétées sur scène avec de beaux décors et des personnages costumés.

 

Vous avez marqué plusieurs générations d’enfants avec vos chansons et spectacles. Comment vous est venue l’idée de vous orienter vers le jeune public ?
Le choix est venu du public, ce n’est pas moi qui ai décidé, j’ai toujours suivi ce que le public m’a demandé de faire, c’est une tradition chez moi !

 

Auriez-vous une petite anecdote marquante ou drôle liée à l’un de vos spectacles ou l’une de vos chansons ?
Je remarque que dès que je termine Bécassine, des dizaines d’enfants habillés en Bécassine montent sur scène. C’est la tradition de venir déguisé, alors évidemment je fais aussi monter sur scène ceux qui sont en Chat Botté, en Panda ou en robe de fée parce que ça leur fait et ça me fait plaisir de leur faire ce joli cadeau.

 

 

Selon vous, quels sont les secrets d’une carrière artistique aussi prolifique sur une si longue période ?
C’est d’avoir eu quelqu’un qui a su écrire de belles chansons : Jean-Jacques Debout est un génie de la mélodie, ses chansons sont maintenant intemporelles. C’est incroyable finalement, moi qui voulais être journaliste, j’ai fait fort.

 

Bouba le petit ourson, Bécassine, Adieu les jolis foulards, sont chantés par tous encore de nos jours : de quoi êtes-vous particulièrement fière ?
De toutes mes jolies chansons et surtout de tous mes grands spectacles. Quand j’étais petite j’allais à l’opéra avec ma grand-mère et je rêvais d’avoir des robes de Casse-Noisette. Je me disais, « un jour si j’avais ces robes là… ». Je ne me vois pas chanter dans un endroit où il n’y a pas de décor, il me faut une « enveloppe » : une forêt, un arbre qui parle, un soulier qui vole…

 

Quels messages ou valeurs souhaitez-vous transmettre à votre public ?
J’essaie de lui donner du rêve ou certaines valeurs que j’ai apprises quand j’étais petite. Et aussi le goût de se retrouver parce que c’est important de partager de bons moments tous ensemble, et pas seulement sur les réseaux.

 

 

3 mots qui définissent Sur la route enchantée.
Du bonheur, du rêve et de la bienveillance.

 

Sur la route enchantée, un conte musical qui ne manque pas de faire des clins d’œil à toutes les générations, sera en tournée jusqu’en mars 2024 : avez-vous déjà des projets pour la suite de l’aventure ?
On continuera nos grands spectacles. Le rêve que j’avais un peu imaginé va se concrétiser, puisque on va faire un dessin animé pour le cinéma avec toutes les musiques de Jean-Jacques Debout et un orchestre. Le mystérieux voyage se poursuivra, et moi je continuerai à monter sur scène !

 

Salle Poirel (Nancy) le 4 novembre
La Barroise (Bar-le-Duc) le 5 novembre
Zénith (Dijon) le 13 janvier 2024

PMC (Strasbourg) le 17 février 2024
label-ln.fr

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Paul Dewandre parle d’amour dans le Grand Est

Paul Dewandre parle d’amour dans le Grand Est

Une blouse de professeur pour aborder les relations hommes / femmes avec pédagogie, voilà une recette qui fonctionne depuis plus de vingt ans! Tout d’abord entrepreneur, Paul Dewandre porte différentes casquettes au cours de sa carrière, passant d’ingénieur à auteur, comédien ou encore conférencier. Une posture didactique qu’il cultive et qui lui permet de traiter ses sujets de prédilection : l’amour et le bonheur. « Je pense que l’amour est un thème inépuisable », sourit-il avec douceur. « Après aussi longtemps, j’ai toujours beaucoup de plaisir à en parler sur scène. Puisque mes parents se sont séparés à ma naissance, il y a une vraie motivation profonde de ma part à jouer ce spectacle. Il a toujours du sens pour moi. » Au fil du temps, l’artiste remarque d’ailleurs « que les femmes deviennent plus masculines et les hommes plus féminins. En particulier dans les nouvelles générations. » Des changements qu’il aime décortiquer, tout en rappelant que l’important est « de trouver un équilibre entre les polarités masculines et féminines que l’on a en chacun de nous. L’idée n’est pas de dire que l’une est meilleure que l’autre, mais d’accepter et respecter les deux sans retenue. » Pour l’illustrer, rien de mieux que le fameux exemple de l’appel téléphonique. Voyez plutôt : selon un homme, une femme peut joindre sa mère et rester en ligne pendant près d’une demi-heure… pour ne rien dire. « Au tout début, c’était la logique que j’adoptais », admet Paul Dewandre. « Pour moi, quand j’appelle quelqu’un, c’est pour dire quelque chose et ensuite, c’est fini. Puis, quand je me suis intéressé aux différences de fonctionnement entre les genres, j’ai compris qu’il existait ce besoin féminin d’être dans le partage de la relation plutôt que dans le simple partage de l’information. C’est de ce genre d’incompréhension que naissent les frustrations que l’on peut rencontrer dans un couple. » Des graines qu’il est content de semer dans l’esprit de son public, qui le suit parfois depuis plus de dix ans.


« Je me souviens d’un couple qui m’a envoyé un faire-part de naissance », se remémore-t-il. « C’est une jolie anecdote, car au moment où ils sont venus me voir, ils étaient au bord de la rupture. Ils ont toutefois fini par se comprendre et se réconcilier. » Plus cocasse, le Belge garde aussi en mémoire le moment où un spectateur l’a remercié pour l’avoir aidé à divorcer. « Cet homme est déjà venu me voir quatre fois », raconte-t-il. « Et à chaque fois, il s’est trouvé au bras d’une femme différente. Un peu comme si mon spectacle représentait pour lui le plan idéal pour conclure ! » Finalement, bien que l’amour reste un sentiment très complexe à expliquer, « on est amoureux lorsque l’on a envie de rentrer chez soi le soir », résume l’auteur du show.

 

À l’Eden (Sausheim) mercredi 12 avril, au PMC (Strasbourg) samedi 15 avril, à l’Espace Chaudeau (Ludres) dimanche 16 avril.
pauldewandre.com