Le Racing musèle les Dogues

par | 21 décembre 2023 | Actus, Style de vie

Animés par une volonté inextinguible, les hommes de Patrick Vieira ont renversé le LOSC dans une rencontre à haute intensité. Hier, le Racing a livré son match le plus abouti depuis le début du championnat.

 

Et de trois ! Le Racing vient d’enchaîner trois victoires consécutives : après Lorient et Le Havre, c’est Lille, un adversaire d’un tout autre calibre, qui est tombé après une série de quinze matches sans défaite toutes compétitions confondues, devant Behdad Eghbali. Le cofondateur de Clearlake Capital et représentant du consortium BlueCo qui s’est offert le RCS était en effet présent dans les tribunes aux côtés de Laurence Stewart et Paul Winstanley, duo qui officie à Chelsea pour en assurer la direction sportive. Le trio a dû apprécier à sa juste valeur l’immense “tifo de Noël” déployé par les UB 90 dénonçant la perte d’identité, la dépendance, etc. générées, selon eux par la multiproprité. Si le conflit d’essence philosophique entre enracinement et mondialisation se joue dans les tribunes, sur le terrain, les choses débutent mal. Approximations, carences techniques, flottements dans le placement… Ce Racing-là est bleu pâle et des Lillois malins lui font danser la gigue jusqu’à la 20e minute : un centre puissant mais anodin d’Edon Zhegrova est dévié dans ses propres filets, une impeccable détente verticale, par un Abakar Sylla bien malheureux sur cette affaire…

On se dit alors que la soirée va être longue et pénible. Que décidément, les Bleus sont un peu tendres face aux cadors de la L1. Peu à peu néanmoins, ils vont sortir de leur coquille, Kevin Gameiro sonnant la révolte et orientant tactiquement l’affaire, canalisant les énergies de tous ces jeunes joueurs qui se montrent sous un jour séduisant. Il en va ainsi de Dilane Bakwa, incisif et volontaire, ou de Junior Mwanga éclaboussant la seconde mi-temps de sa classe. En attendant, le Racing pousse. S’installe. Si bien qu’on ne reconnaît plus les Dogues, muselés à l’image de Rémy Cabella, diaphane, que Frédéric Guilbert soigne aux petits oignons. Si bien que les Strasbourgeois égalisent… de manière fort chanceuse : l’immense Emanuel Emegha tricote dans la surface, à la lutte avec Leny Yoro qui marque contre son camp à la 40e minute. Ce n’est pas très académique, mais c’est dedans.

 

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© Hervé Lévy

 

La seconde mi-temps est à l’avenant, avec des Strasbourgeois dominateurs et des Lillois qui semblent perdus sur le gazon, ombres blanches errantes aux courses émoussées balbutiant soudain leur football. L’entrée d’Ângelo Gabriel (en lieu et place de Gameiro, à la 63e minute) est un coaching gagnant, tant le jeune Brésilien apporta de percussion et de vision technique mêlées : c’est lui qui lance Mwanga dans l’intervalle dont la reprise en pleine lucarne crucifie Lucas Chevalier à la 76e minute. C’est lui qui oriente l’attaque, toujours bien placé. Il y aura encore un but refusé pour Strasbourg et quelques frissons de bonheur dans une Meinau retrouvée. Côté Lille ? Rien ou presque. Les Dogues sont sous l’éteignoir, comme s’ils avaient intériorisé la défaite depuis le début de la seconde mi-temps. Reste que ce Racing avec sa détermination et sa fougue est riche de promesses, étant bien entendu, pour reprendre les mots d’un observateur attentif du club, que la multi-victoire fait oublier les affres de la multipropriété

Prochains matchs face à Avoine-Chinon pour les 32e de finale de la Coupe de France (samedi 6 janvier à 18h à Tours) et à Marseille (vendredi 12 janvier à 21h)
rcstrasbourgalsace.fr

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