Le Racing reste en rade

par | 25 février 2024 | Culture

Face au Stade brestois, les hommes de Patrick Vieira semblaient métamorphosés en spectres sur la pelouse de la Meinau. Impuissants et haves, ils concèdent une défaite logique, mais inquiétante, face à un deuxième du classement qui n’a pas forcé son talent.

Qu’est devenu le Racing d’il y a quelques semaines ? Calamiteuse de bout en bout, sa prestation face à Brest rappela le début de l’ère BlueCo. Que s’est-il passé depuis le match contre le PSG, le 2 février ? C’était hier… C’était il y a une éternité. Depuis, il y eut certes la qualification en coupe face au Havre, mais trois défaites en championnat avec, chaque fois, trois buts encaissés. Bien sûr, Matz Sels s’en est allé, mais cela ne saurait suffire à expliquer cette métamorphose. Entre faillites individuelles – la perte de balle d’Ismaël Doukouré sur le premier but, un tir de Mahdi Camara certes dévié par Perrin – et défaillance collective, le bilan est maigre. À aucun moment, les Strasbourgeois n’ont en effet entretenu l’illusion. Le deuxième but est un modèle du genre tant l’ancien racingman Kenny Lala et ses deux acolytes, Romain Del Castillo et Martín Satriano, semblent s’amuser de la défense bleue, l’inévitable Camara clôturant l’affaire… C’est lui qui achèvera les débats sur un pénalty des plus litigieux : (coup du) chapeau !

« On a été catastrophiques dans tous les sens du terme », résuma Patrick Vieira dans la conférence de presse d’après match. Il est vrai que ses hommes n’ont rien montré, mais rien de rien. Le pire de l’affaire est que Brest n’a pas forcé, se contentant de gérer le dossier : on imagine le pire si Jonas Martin – copieusement sifflé par une Meinau rancunière – et ses camarades avaient appuyé sur le champignon. Du naufrage collectif, on sauvera Marvin Senaya qui a beaucoup tenté, déployant une énergie qui a manqué à beaucoup, et Kevin Gameiro, vieux briscard dont le vécu est essentiel… Une des banderoles déployées par les UB était du reste une citation du coach : « L’expérience est un facteur important pour être compétitif à haut niveau. Plus on en a et mieux c’est. » À voir le match, on se demande en effet pourquoi Sanjin Prcić et Jean-Eudes Aholou n’entrent pas dans les plans de l’entraîneur… On resta par ailleurs pantois face à la prestation d’Emanuel Emegha qui ne fit… rien, mis à part une passe peu académique, à demi accroupi ! Joli, mais maigre pour un joueur annoncé comme un serial buteur copieusement conspué à sa sortie.

Nous n’avions pas vu gronder la Meinau ainsi depuis longtemps : de banderoles virulentes en slogans hargneux (BlueCo, BlueCo, on t’enc***), le kop siffla jusqu’à… quitter le stade laissant la tribune presque vide de longues minutes, juste barrée d’une banderole posant une légitime question « Quel est le projet ? » Touché le Racing ? Assurément. Coulé ? On peut penser que non, lorsqu’on a vu cette équipe rayonnante de talent et de volonté il y a moins d’un mois. Le match de coupe face à Lyon, mardi, sera un beau test : une victoire permettrait de retourner une partie du public et d’enclencher une nouvelle dynamique sportive.

Prochains matchs face à l’OL pour les quarts de finale de la Coupe de France (mardi 27 février à 20h45 à Lyon), déplacement à Montpellier (dimanche 3 mars à 15h) et réception de Monaco (dimanche 10 mars à 15h).

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