À 22 ans, la Mosellane Léana Montana fait de plus en plus résonner ses cordes vocales dans le doublage français. Cet automne, la jeune femme participe à de nouvelles grosses productions.
Ruby, l’ado Kraken, Alerte Rouge, Asteroid City, Call of Duty, Hogwarts Legacy : l’héritage de Poudlard… des noms de films d’animation, longs-métrages ou jeux vidéo qui en imposent. Ils ont tous un point commun : Léana Montana.
Originaire de Stiring-Wendel, près de Forbach, la comédienne grimpe peu à peu les échelons de la profession. « J’ai appris à doubler sur le tas, en 2020, car je cherchais un job étudiant », révèle-t-elle avec un sourire. Initiée au théâtre dès ses huit ans et formée plus tard en art dramatique, l’acting est un monde qui l’a toujours attirée.
Après quelques castings et rencontres avec des directeurs artistiques, Léana a la chance d’être retenue pour incarner l’un des enfants d’Alerte Rouge, projet des studios Disney Pixar, sorti en 2022. « C’est l’un de mes premiers dessins animés », précise-t-elle. « J’y joue Priya, une ado blasée. Je me suis vraiment amusée à parler d’un ton lent et bas », ajoute la doubleuse, également intermittente du spectacle, dans une parfaite imitation de son personnage. Une expérience dont elle ne garde que de bons souvenirs, d’autant que la directrice artistique avec laquelle elle travaille est Barbara Tissier, interprète française de l’incontournable Fiona dans la saga Shrek !
Depuis quelques semaines, Léana prend de nouveau part à un projet d’envergure. La licence Starfield, nouvelle création de Bethesda Game Studios, fait appel à son timbre flûté et enjoué pour incarner la jeune Cora Coe dans ce jeu vidéo de science-fiction. « On m’a d’ailleurs demandé d’alléger mon intonation, car je suis plus vieille qu’elle », ajoute-t-elle. « Avant d’enregistrer en studio, je ne sais pas toujours sur quel personnage je vais tomber. Mais à chaque fois, je fais des exercices de diction et d’articulation pour m’échauffer. »
Des rôles d’adolescentes qui lui conviennent pour l’instant, bien qu’elle espère pouvoir interpréter plus de petits garçons et héroïnes de jeux vidéo à l’avenir. « J’aime doubler dans des jeux vidéo, on travaille sans image donc je dois jouer le texte. Je trouve l’univers plus immersif et compte davantage sur mon imagination pour visualiser les scènes. » Les directeurs artistiques lui conseillent alors de « timbrer sa voix », de la « projeter » ou bien « d’adresser une phrase. » Un jargon peu commun pour tout un chacun, mais Léana l’assure, « autrement, je parle comme les autres humains ! »