L’Humour des Notes dévoile un éclectique programme, placé sous le signe des Super-Héros. Rencontre avec ses organisateurs, Vincent Lehoux, président du Relais Culturel de Haguenau, et Éric Wolf, directeur du festival.
L’Humour des Notes prépare sa 33e édition. Comment est-il né ? Éric Wolf : Daniel Chapelle, l’ancien directeur du Théâtre de Haguenau, souhaitait monter un petit festival autour d’une niche, celle de l’humour musical. Lorsque je lui ai succédé, il y a 11 ans, j’ai remodelé l’événement en l’axant davantage sur les arts de rue car, à l’époque, Claude Sturni, maire actuel de la ville, avait engrangé une profonde transformation du centre-ville avec une zone piétonne qui favorisait ce type d’expression artistique dans l’espace public. L’idée était donc de donner un second souffle au festival, tout en gardant son ADN, en le développant au fur et à mesure autour du cirque, de la danse, du théâtre, des fanfares.
Comment est organisée la ville durant cette période ? Vincent Lehoux : Il y a différents pôles d’action artistique, au Théâtre, mais aussi un Village des Enfants, qui s’est développé année après année, pour une attraction plus familiale. Il y a quasiment une vingtaine de lieux investis dans toute la ville qui permettent de disséminer des spectacles, soit en déambulation, dans des cours d’école ou dans des endroits insolites. Et, depuis quelques années, nous rayonnons sur tout le territoire de l’agglomération de Haguenau, avec une décentralisation dans des communes partenaires.
E.W. : Pour le Village des Enfants, nous transformons totalement le parc en face de la médiathèque en y plaçant deux chapiteaux où nous mettons en avant un tas d’activités associatives et culturelles, avec manifestations, stages, ateliers de découverte, de bricolage… Et puis, nous installons des gradins, des bancs, des chaises un peu partout dans la ville. Nous la réinventons totalement en la décorant pour accueillir un maximum de monde.
Cette année, la mascotte – le cerf – incarne un super-héros. Comment cette édition est-elle pensée pour répondre à cette thématique ? E.W. : Nous avons eu envie qu’il soit un super-héros car, compte tenu de l’actualité, je pense que nous en avons besoin. La programmation est donc très aérienne. Je pense à la compagnie belge de cirque en hauteur, Les Chaussons Rouges, qui propose Épiphytes (Forum, 24 & 25/05), tout comme Les Baudrières de la troupe L’Encordée (cour de l’école Saint-Georges, 24 & 25/05), ou encore les Toulousains de Delà Prakà avec Maiador (place Ernest Strasser, 27 & 28/05), entre musique, danse et mât chinois. Nous retrouvons également du théâtre, avec notamment Le Mariage forcé (de Molière) de la compagnie 800 Litres de paille (cour de l’école Saint-Georges, 31/05 & 01/06), mais aussi de la danse, du jonglage, de la magie ou des chansons a cappella…
Les troupes viennent des quatre coins du monde. Cela permet-il d’accentuer une variété culturelle ?
E.W. : Oui, mais j’ai d’abord besoin d’être ému ou ébahi, puis, seulement après, je me pose la question de leur nationalité. Par exemple, nous avions déjà accueilli l’équipe canadienne de Zeugma Danse. J’ai eu l’occasion de découvrir leur nouvelle création, Errance (cour de l’école Vieille-Île, 24 & 25/05), que j’ai aimée et eu envie de programmer. Nous avons également les Finlandais Kate & Pasi et leur représentation Suhde (Nautiland et Forum, 25/05 et Fontaine Saint-Georges, 28 & 29/05). Il est vrai que les artistes viennent d’un peu partout et présentent ainsi des approches artistiques différentes.
Quelles sont les nouveautés ?
E.W. : Dès le premier week-end, il y aura des spectacles en extérieur à la nuit tombée. Cette année, nous avions envie, dès le départ, d’ancrer des rendez-vous en soirée qui ne se passent pas uniquement au théâtre, afin d’en faire profiter au plus grand nombre.
V.L. : Il y a l’idée d’offrir du théâtre à un public qui, généralement, n’ose pas passer les portes de nos espaces culturels, parce qu’il pense que ce n’est pas pour lui. C’est une manière de lui faire vivre l’expérience particulière de cet art ancien, qu’il faut partager le plus largement possible. Il y a cette idée d’initier et de proposer au tout-venant cette forme d’art.
Dans divers lieux de l’agglomération de Haguenau du 24 mai au 1er juin
Des bords de la Moder à la Forêt d’Exception®, une nouvelle carte des itinéraires cyclables du territoire de la Communauté d’Agglomération de Haguenau vous est proposée ! Vous pédalerez le long de l’eau, en site propre, avant de rejoindre les arbres remarquables de la forêt…
Une diversité d’expériences sur un territoire aux multiples facettes Tout au long des parcours de cette nouvelle carte des itinéraires cyclables, les cyclistes en quête de sérénité ou d’aventure seront charmés. Ils pourront écouter filer le vent en pédalant au rythme de la rivière, apprécier les couleurs des paysages qu’ils sillonnent et s’étonner des grandes lianes de houblon à travers les houblonnières tout en profitant du fleurissement des champs de pommiers. Le Pays de Haguenau à vélo, c’est aussi parcourir l’art et la culture au fil de l’eau et des âges. Du très ancien au plus contemporain, les pistes cyclables font la part belle à une vaste offre de musées et de styles architecturaux. Les visiteurs peuvent profiter d’un voyage à travers le temps au musée du Bagage de Haguenau, visiter le musée de l’Image populaire à Val-de-Moder ou encore comprendre l’histoire du passé du textile à Bischwiller au musée de la Laub. Les aventuriers ne sont pas en reste puisque à Brumath le Fun Parc propose un panel d’activités à sensations fortes : accrobranche, baignade et sports nautiques.
Les cyclovoyageurs pourront éveiller leurs sens devant la palette de couleurs et de lumières offerte par les paysages bucoliques des itinéraires.
Une pause gourmande
Parce que le Pays de Haguenau cultive aussi le plaisir de la table, chaque parcours est également l’occasion de découvrir la gastronomie locale ou les produits du terroir. Une pause sucrée chez un artisan, un déjeuner à l’Auberge en forêt, une visite guidée suivie d’une dégustation de bières dans une brasserie, une tarte flambée dans un restaurant traditionnel… Les cyclistes auront l’embarras du choix pour leurs pauses gourmandes. L’ensemble des partenaires gourmands sont mentionnés sur le site internet de la destination.
Au fil de la Moder
En suivant les méandres de la Moder de Bischwiller à Val-de-Moder, un itinéraire de 48 km permet d’apprécier les paysages verdoyants. Que ce soit à pied ou à vélo, cette balade est une invitation à la contemplation des paysages verdoyants en empruntant des voies réservées aux piétons et aux cyclistes.
À la découverte de la Forêt d’Exception®
Entre peuplements de pins et de chênes, cet itinéraire de 37 km part à la découverte des richesses de la forêt de Haguenau. Au fil de la balade, les cyclistes profitent des paysages variés de cette forêt, labellisée Forêt d’Exception® : des étangs Gründel à l’observatoire ornithologique, en passant par le Gros-Chêne, l’abbaye et le musée de Walbourg ou encore le lavoir du Hundshof, ce sont de véritables joyaux de la forêt qui attendent les cyclistes.
Pour se désaltérer ou déjeuner ? Le circuit recommande un crochet gourmand au Restaurant de la Poste à Schwabwiller, situé à mi-parcours, ou à l’auberge du Gros-Chêne en forêt, qui proposent tous les deux une cuisine traditionnelle alsacienne. Des tables de pique-nique sont également à disposition à Biblisheim, Surbourg et sur le site du Gros-Chêne. Enfin, pour prolonger le séjour en forêt, pourquoi ne pas passer la nuit au gîte du Moulin à Schwabwiller, situé à l’orée de la forêt.
Le petit + de cet itinéraire : Un balisage sécurisé Alsace à Vélo (pour juin), peu de dénivelé, un circuit en site propre idéal pour les débutants, les enfants et les familles.
« L’Office de Tourisme vous invite, à travers cette nouvelle carte cyclo touristique, à découvrir ou redécouvrir notre Pays de Haguenau. Que ce soit dans notre belle Forêt d’Exception®, entre villes et villages, parcourant plaines ou paysages ondulés, découvrant houblonnières, vergers ou céréales, choisissant matins frileux ou après-midi ensoleillées, vous apprécierez la quiétude de notre territoire et de nos villages au patrimoine ancien. Vous savourerez le plaisir du slow tourisme au rythme de votre pédalage, qui vous laissera le loisir d’observer la nature vivante, vibrante, bienveillante, et vous offrira un bonheur simple et ressourçant. Au plaisir de vous accueillir au Pays de Haguenau ! » Françoise Delcamp – Conseillère déléguée au tourisme
Carte disponible à l’Office de Tourisme du Pays de Haguenau 1 Place Joseph Thierry, Haguenau +33 (0)3 88 06 59 99 – tourisme@agglo-haguenau.fr et en téléchargement sur visithaguenau.alsace @visithaguenau #visithaguenau
À Haguenau, la 32e édition de l’Humour des Notes se pare d’une ambiance olympique. Tour d’horizon du programme avec Catherine Leininger, directrice adjointe du Relais culturel.
Près de 60 compagnies et 220 événements mêlant arts de la rue et humour musical sont prévus. Quelles sont les nouveautés ?
En 2024, notre rendez-vous En forêt se déroule sur deux jours, au lieu d’un seul. Spectacles et animations sont à retrouver autour du Gros Chêne, notamment les balades en nature parodiées de la Structure territoriale de recherche intégrée sur la nature globale, dite La S.T.R.I.N.G. À travers cette représentation, planifiée jeudi 9 mai, la compagnie Mycellium cherche à sensibiliser le public à la biodiversité. Le même jour, les artistes du Talon rouge organisent une promenade à vélo, depuis la gare de Haguenau. Elle durera deux heures et sera ponctuée de pauses théâtrales. C’est un planning sportif, clin d’œil aux Jeux Olympiques !
Pour se reposer, des coins détente parsèment justement le Village des Enfants, l’espace famille situé square Vieille-Île.
Exactement. La Zab, c’est-à-dire la zone à bouquiner, est également une nouvelle venue. La Médiathèque de la ville met par exemple à disposition une sélection de livres, gratuitement. Nous retrouvons par ailleurs la Zaac, zone d’animations et ateliers créatifs, et la Zapp, zone à pique-niques partagés. Les festivaliers sont invités à se restaurer sur place. Une buvette solidaire s’y trouve aussi.
Cette année, le festival compte parmi les manifestations exemplaires du territoire. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Nous avons atteint le niveau 3 de la Charte d’engagement d’Éco-Manifestations Alsace, inscrivant ce rendez-vous dans une forte démarche de développement durable. Cet engagement passe par le réemploi constant de matériaux scénographiques. Nous réutilisons ainsi du mobilier en palettes au Village des Enfants, tout comme des flèches signalétiques en bois, créées il y a quelques années. Certains de nos jeux géants sont également réalisés en recyclant des bottes et chaussures. Sur notre lieu de restauration, nous faisons appel à La Graine, un restaurant associatif local valorisant le circuit court, et dont le personnel est en situation de réinsertion. De plus, au niveau des artistes, nous nous efforçons de les faire venir en train et de limiter leurs déplacements une fois sur place. Lorsqu’ils sont originaires du Québec, comme c’est le cas avec le Quatuor Stomp, c’est d’autant plus un challenge. Dans ce cas, nous tentons de les repérer quand ils sont en France, afin de mutualiser les trajets. Par ce genre d’actions, nous essayons de faire toujours un peu mieux au fil du temps.
C’est lalamour !
Conquérantes, espiègles et plus envoûtantes que jamais, Les Divalala marquent une nouvelle fois de leur griffe unique les hits de Johnny, Nougaro, Soprano, Oldelaf, Bashung, Elsa… Ces trois voix a cappella nous saisissent avec délicatesse, entre humour, légèreté et émotion.
20 h 30 – Samedi 4 mai
Anthologie ou presque
Trois chanteuses, deux musiciens, dix-sept chansons, le meilleur de leur répertoire pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu la chance de partager le grand frisson, le clin d’œil et la gouaille des Sea Girls…
20 h 30 – Mardi 7 mai
The Party
Il y a 10 ans, dans les bas-fonds industriels du bassin grenoblois, naissaient les ateliers du Big Ukulélé Syndicate, chaîne de fabrication de musique déjantée autour de ce petit instrument loufoque et ludique.
20 h 30 – Mercredi 8 mai
Eau chaude à tous les étages Quatuor Ariane – 1955. Ouverture du Salon des Arts Ménagers. En pleins préparatifs, quatre employées de l’Hôtel Moderne nous livrent leurs vies, leurs espoirs, leurs luttes.
20 h 30 – Jeudi 9 mai
Titanic
La plus ou moins véritable histoire du célèbre naufrage revue à la façon des Moutons Noirs ! Une comédie délirante, loufoque et musicale avec le bateau qui coule quand même à la fin…
20 h 30 – Vendredi 10 mai