Racing-Reims : Champagne !

Racing-Reims : Champagne !

Dans un derby du Grand Est, le Racing a livré une prestation pétillante face à des Rémois bien pâles, qui ne firent pas honneur à leur statut de prétendants à l’Europe. Convaincants, les hommes de Patrick Vieira s’approchent, pour leur part, du maintien.

Samedi après-midi, flottait sur une Meinau à guichets fermés as usual comme un parfum de vacances : sous un accorte soleil, tout semblait réuni pour que les bleus et blancs poursuivent leur beau parcours (deux victoires et un nul, lors des trois derniers matches). Las, après quelques banderilles strasbourgeoises, la doublette nippone du Stade de Reims causait bien des misères aux Alsaciens : un débordement du feu-follet Junya Ito scotche Thomas Delaine. Son centre au cordeau trouve Keito Nakamura, dont la tête puissante et placée, ne laisse aucune chance à Alaa Bellaarouch… À peine huit minutes se sont écoulées et les visiteurs ont pris les devants. Les Strasbourgeois réagissent mais tombent sur un Yehvann Diouf de gala qui détourne notamment un tir puissant de Diarra. Les Bleus pressent. Se montrent fringants. Poussent. Si un but est refusé aux Rémois (pour un hors jeu bien réel), on ne les sent pas aptes à maintenir l’avantage. Le public appuie et c’est Jérémy Sebas (qu’on verrait bien titulaire d’entrée à chaque match, soit dit en passant), entré à la 41e, qui dégoupille l’affaire quelques minutes plus tard, provoquant un pénalty promptement transformé d’un parfait contre-pied, par Kevin Gameiro pour son 101e but ! L’horizon s’éclaircit, d’autant qu’Amadou Koné est expulsé pendant le temps additionnel pour une faute absurde et inutile sur Andrey Santos, devenu un joueur essentiel dans le dispositif de Patrick Vieira.

À dix, la deuxième mi-temps s’annonce sous les meilleurs auspices, et il ne faut que cinq minutes à Abakar Sylla pour marquer d’une géniale tête plongeante sur un coup franc intelligemment donné par Dilane Bakwa. La suite est affaire de maîtrise : si les occasions majeures sont strasbourgeoises – avec encore un arrêt réflexe impressionnant de Diouf – ce sont les visiteurs qui égalisent, lorsque Thérence Koudou reprend victorieusement un ballon flottant dans la surface alsacienne depuis trop longtemps, mal dégagea plusieurs reprises. Heureusement, un hors jeu sauve (encore) les Strasbourgeois qui s’étaient montrés un brin légers sur ce dossier, mais qui vont plier le match grâce à Moïse Sahi Dion qui profite d’un énième cafouillage rémois pour, enfin, mettre les siens à l’abri à la 93e minute. L’opération maintien est bien engagée !

Prochains matchs avec un déplacement à Lille (dimanche 21 avril à 15h) et la réception de Nice (dimanche 28 avril à 15h).
rcstrasbourgalsace.fr

Un restaurant qui a du culot

Un restaurant qui a du culot

Diplômées de l’Institut Paul-Bocuse à Lyon, Alixe et Élise se sont lancées le pari d’ouvrir Les Culottées : un restaurant d’insertion à Strasbourg. Mêlant cuisine française « comme à la maison », et engagements sociaux et environnementaux, les deux amies ont entre leurs mains une recette alléchante.  

C’est en 2021 que l’aventure Les Culottées démarre réellement : « Élise avait monté toutes les prémices d’un restaurant d’insertion pendant nos études et déjà travaillé dans un établissement de ce type à Marseille. Elle a ensuite voulu créer sa propre entreprise et m’a proposé de faire partie de ce beau projet : j’ai dit oui ! », relate Alixe, co-gérante. En ouvrant ce restaurant, les deux jeunes femmes avaient à cœur de mettre l’accent sur leurs aspirations personnelles en répondant « à des questions sociétales et environnementales » auxquelles elles sont « très attachées », souligne Élise. « Nous avons tout un volet social, mais aussi environnemental avec ce qui se passe dans l’assiette des clients : de la gestion de nos déchets au choix de nos producteurs ».

Restaurant d’insertion
Ce format de restaurant d’insertion permet ainsi d’ajouter une réelle approche humaniste au métier. Les deux amies recrutent en CDD d’Insertion – pouvant durer de quatre mois à deux ans – « des personnes qui ont été éloignées de l’emploi à un moment de leur vie pour diverses raisons », éclaire Alixe. Pour Élise, cela présente un réel avantage pour les employés : « Nous les formons aux métiers de la restauration tout en les accompagnant d’un point de vue socio-professionnel dans la gestion de leur propre projet professionnel. Cela leur permet de lever des freins qui peuvent entraver leur vie personnelle. »

Une carte évolutive et éco-responsable
Cette démarche engagée se traduit également dans l’assiette : les plats proposés sont élaborés à partir de produits frais, locaux et de saison. Afin de respecter ce dernier point, la carte change chaque mois. Surtout, le restaurant se démarque de façon égale grâce à son concept de carte évoluant au fil de chaque journée. « Nous voulions un « comme à la maison », c’est-à-dire que le midi on vient déjeuner, puis l’après-midi nous proposons un goûter. Le soir, les gens peuvent venir boire un verre et dîner. C’est vraiment un lieu qui vit tout au long de la journée », expliquent-elles de concert.
Les Culottées novatrices et engagées espèrent ainsi inspirer leurs confrères et consœurs à ajouter ce soupçon d’engagement à leurs menus.

 

les-culottees.fr

Round 2 pour Trapoline

Round 2 pour Trapoline

Mélange de trap, hip-hop et electro-rock, Trapoline souffle ses notes décalées sur la scène strasbourgeoise depuis 2019. Le quatuor est de retour avec Luxembourg et prépare son deuxième EP.

 

Avec leurs lunettes en verre fumé en forme d’étoile et leurs K-ways fluo tout droit sortis d’un dressing des années 1990, les quatre amis de Trapoline imposent un style coloré. Âgés de 21 à 26 ans, Victoria, Antoine, Rémi et Louis-Taïs – les Colverts, comme ils se surnomment entre eux – pensent leurs personnages hauts en couleurs comme des exagérations d’eux-mêmes, « une façon de créer une séparation entre notre personnalité à la vie et à la scène », affirme Louis-Taïs, spécialiste rap de la team. Il précise : « En vrai, nous ne sommes pas aussi fous ! » La folie de ces drôles d’oiseaux passe aussi par leurs paroles décomplexées, ornées du son des basse, guitare et autre synthé. « Je reviens du Luxembourg, excusez-moi […] Luxembourg, c’est toi que j’aime ! », scande ainsi Victoria, la chanteuse à la voix pop pleine et harmonieuse, dans leur tout nouveau morceau. Ironie du sort, aucun d’eux ne s’est jamais rendu dans ce pays ! « Dans Luxembourg, mais aussi dans les trois autres extraits de Dancefloor Trash, notre nouvel EP, qui sortira en octobre, nous avons cherché à renforcer l’énergie du live », révèle Rémi, le bassiste. « Nous avons la volonté d’affirmer une nouvelle image, de créer des productions plus recherchées et plus détaillées instrumentalement », ajoute-t-il. Luxembourg est ainsi un titre en deux parties, une première pour le groupe. Dans un premier temps, un solo de slap bass se marie à des influences technos et festives. Avec un refrain frais et entêtant, la fine équipe cavale à cent à l’heure ! Puis, à l’inverse, la seconde moitié ralentit la cadence, posant une ambiance jazzy, plus sensuelle et lascive. Le texte, aguicheur à souhait, laisse immanquablement imaginer un décor capitonné baigné de lumières tamisées : « Je crois que j’ai oublié ma chemise… quel dommage », susurrent les deux chanteurs avec un sourire à peine voilé.

 

À mi-chemin entre les vibes trap et électroniques de Lorenzo et la fièvre sauvage de Shaka Ponk, les jeunes Colverts sont également de plus en plus comparés à Therapie TAXI, trio provocateur reconnu pour une écriture piquante tout aussi fantaisiste. « C’est plutôt drôle, car nous ne les avons jamais écoutés », s’amuse le rappeur. « Il serait peut-être temps de s’y mettre ! » renchérit son acolyte bassiste avant de conclure que le prochain opus de Trapoline prévoit « une esthétique différente à chaque morceau, alternant entre rock, hyperpop et hip-hop. » Rendez-vous dans un mois !

 

Trapoline se produit au cours de la 6e édition de Campus Alternatif (Campus de l’Esplanade, Strasbourg) le 7 septembre, événement musical coorganisé par le Crous de Strasbourg et l’Unistra

Sortie du single Luxembourg le 22 septembre

Sortie de l’EP Dancefloor Trash le 6 octobre

Release party à la Pokop le 6 octobre (20h, gratuit)

En concert à La Maison Bleue (Strasbourg) le 20 octobre

 

Strasbourg : zoom sur la boulangerie Élodie & Jimmy

Strasbourg : zoom sur la boulangerie Élodie & Jimmy

Les futurs gagnants ? C’est en tout cas au cours des épreuves de sélection régionale, diffusées la semaine du 6 mars sur M6, qu’Élodie Christ et Jimmy Gless ont tiré leur épingle du jeu.

Établi à Strasbourg depuis 2019, le couple de boulangers-pâtissiers portera les couleurs alsaciennes lors de la finale nationale, prévue ce mois-ci. « Cela fait quelques années que l’émission nous sollicite, mais nous n’avions ni le temps, ni les effectifs pour nous engager », révèle le jeune homme. Dès lors qu’ils donnent leur aval, tout va très vite : « Mi-novembre, un vendredi, je prends connaissance d’un mail de la production », continue- t-il. « Nous y répondons favorablement… deux jours avant la clôture des dossiers ! Dix jours plus tard, le 6 décembre, les équipes de tournage arrivent chez nous, prêtes à filmer. » S’ensuit un engouement auquel ils ne s’attendaient pas, exprimé par des messages sur les réseaux sociaux ou – plus traditionnel – des cartes dans la boîte aux lettres. « Dès le lendemain, ça a été la déferlante de clients », se souvient Élodie. Tous demandaient le fameux Réconfort imaginé spécialement pour le programme, une création à base de raifort, mascarpone et compotée de poire. « Il nous a fallu trouver un équilibre entre l’accueil et la production, car tout était multiplié par deux ou trois en une journée. Nous avons vécu trois semaines intensives, pendant lesquelles il a fallu aussi aider nos trois vendeuses dans le magasin. »

Huit artisans gravitent ainsi autour des fondateurs, avec leur parcours insolite. Ancienne étudiante en médecine et ex-sapeur-pompier de Paris, Élodie et Jimmy décident de se reconvertir et d’ouvrir leur entreprise. Grâce à une formation en pâtisserie-boulangerie, ainsi qu’un passage chez les chefs pâtissiers chocolatiers Thierry Mulhaupt (Strasbourg) et Mathieu Kamm (Sélestat), les amoureux dénichent, dans la capitale alsacienne, le local idéal, près de l’église Saint-Maurice. Un emplacement concurrentiel, dans la mesure où cinq autres bou- tiques sont situées à moins de deux cents mètres. « Pour nous différencier, nous changeons notre carte trois fois par an », affirme Jimmy. « Nous travaillons aussi le plus possible au niveau local. Notre meunier vient d’à côté de Gérardmer et il nous fournit en farines Label rouge. Les figues que nous utilisons dans nos entremets d’été proviennent également de nos vergers, tout comme une bonne moitié des fraises, framboises et de la rhubarbe. » La carte printemps-été se révèle d’ailleurs doucement : en plus d’un produit exotique mixant les saveurs mangue, passion, praliné et noix de coco, Élodie pense à un dessert à base de framboise et de fleur d’hibiscus. « On cherche encore un fruit avec lequel le marier, tout n’est pas encore défini », sourit-elle.

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